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Bolivie : Evo Morales rend hommage au CheAnonyme, Jueves, Junio 15, 2006 - 14:56
fab
Un indigène rend hommage à un guerillero au milieu de la forêt. Le président bolivien, Evo Morales, rendra aujourd’hui hommage au guerillero argentino-cubain Ernesto 'Che' Guevara à La Higuera, 1200 kilomètres au sud-est de La Paz, où il a été assassiné il y a presque 40 ans. L’acte marque un événement inédit parce que Morales, d’origine indigène, est le premier président de l’histoire bolivienne à rompre les schémas de la classe politique, en convertissant le Che en emblème de son gouvernement, qui a commencé en janvier de cette année. Morales participera en plus à l’inauguration d’un hôpital avec équipements donnés par le gouvernement cubain. L’admiration d’Evo envers le Che n’est pas secrète. Un grand portrait du guerrillero orné de feuilles de coca orne le salon principal du Palais Quemado, le siège du gouvernement à La Paz, près de celui de Túpac Katari, la figure de la résistance de l’indigène bolivien face aux conquistadors espagnols. L’acte se réalisera en commémoration du 78ème anniversaire de la naissance de Guevara et aura lieu dans une école de la localité de La Higuera, dans la région de Vallegrande. Dans cet endroit de la jungle bolivienne, le soldat Mario Teran a tué le Che le 8 octobre 1967, après que le Che ait été capturé blessé dans la communauté proche de El Churo. La décision du mandataire bolivien de rendre un tribut au Che n’a pas surpris ses compatriotes. Non seulement en raison de son admiration personnelle envers le guerrillero, mais aussi pour sa filiation socialiste. « Ce ne devrait pas nous surprendre puisque le président est très proche du gouvernement de La Havane », a indiqué le politologue Jorge Lazarte, candidat à l’Assemblée Constituante pour le parti Unité National, de droite. Lazarte a cependant critiqué l’hommage, en indiquant que c’est différent de réaliser un acte comme président de la République et non comme leader syndical. « Cela peut créer un certain malaise dans les forces armées boliviennes », a souligné le politologue après avoir indiqué que « c’est évident que cette institution n’a pas une image positive d’Ernesto Guevara ». Malgré cette interprétation, le porte-parole présidentiel, Alex Contreras, a confirmé qu’une formation de l’armée bolivienne, cantonnée dans ce point du pays, participera de l’hommage posthume. Tous les commentaires ne sont pas critiques. Selon la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), le tribut au Che est bien vu au niveau des organisations populaires et syndicales. « Mais le meilleur hommage au Che est en donnant l’exemple », a dit Jaime Solares, leader de la COB, une importante figure de l’aile radicale de la gauche bolivienne et critique du gouvernement du leader indigène. « A Morales, il lui manque beaucoup pour être à la hauteur du Che, il n’arrive même pas à 10 pour cent de son importance », a assuré le leader syndical, en qualifiant le mandataire bolivien de « grand réformiste, mais non de révolutionnaire ». Cependant, Solares a reconnu qu’il est du devoir de Morales de rendre hommage au Che. Pagina/12 (Argentine), 14 juin 2006. Traduction : Fab, sant...@no-log.org |
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