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Pas besoin d'incinérer des documents (É-U à Cuba)Anonyme, Jueves, Junio 15, 2006 - 09:11
Éditorial du journal Granma
Hier, 12 juin, El Nuevo Herald, chien de laisse et porte-parole enragé de l’Empire et de la mafia terroriste de Miami, a publié un article intitulé : Bajo asedio Sección de Intereses de EE.UU. en La Habana (La Section des intérêts des USA à La Havane soumise à un siège), PAS BESOIN D'INCINÉRER DES DOCUMENTS Selon l’article, « la Section des intérêts des USA à La Havane aurait instruit son personnel de commencer à détruire tous les documents qui ne seraient pas strictement nécessaires », ajoutant cette conclusion suspecte : « Les sources qui ont informé El Nuevo Herald ont analysé la destruction de documents dans les dépendances diplomatiques étasuniennes à La Havane comme l’antichambre d’une évacuation, ou, au moins, une préparation à ça, le cas échéant. » L’article d’El Nuevo Herald est accompagné d’une façon tout à fait tendancieuse d'une photo prise durant l'une quelconque des nombreuses marches historiques du Peuple combattant devant la Section des intérêts, où l'on voit notre peuple réuni aux abords de celle-ci pour réaffirmer son rejet de la politique génocide de l’impérialisme contre Cuba, et ce en vue de manipuler l’opinion du lecteur et lui faire croire qu’en ces moments mêmes, la SINA est constamment entourée de nos compatriotes, alors que le calme le plus absolu règne tout autour et qu’on n’y trouve que le personnel spécialisé dans la garde de cette installation. L’article conclut sur une phrase qui met à nu les vraies visées occultes derrière cette nouvelle manœuvre : « Face à l'aggravation de la situation dans ses dépendances, la Section des intérêts des Etats-Unis à La Havane pourrait se voir contrainte de suspendre à titre temporaire ses activités, ce qui expliquerait la mesure prise de commencer à détruire des documents importants. » Quelques heures plus tard, preuve évidente de la participation du gouvernement étasunien à l’orchestration et à la direction de cette campagne mensongère, le porte-parole du département d’Etat, Sam McCormack, a eu le cynisme d’accuser à son tour notre gouvernement de harceler la SINA. Jouant à la victime, McCormack a affirmé que, malgré les prétendues difficultés dans l’approvisionnement en électricité et en eau, la SINA a continué de « faire son travail », dont ses efforts pour « s’approcher du peuple cubain » et a assuré impudemment que les prétendus problèmes de la SINA pourraient provenir de ses activités visant « à offrir au peuple cubain des informations de base et des renseignements ». Ainsi donc, pour ce menteur de porte-parole, mener un travail croissant d’espionnage et de subversion à Cuba, comme c’est le cas de la SINA, c’est « faire son travail » ; parrainer, diriger, financer grassement et allaiter des groupuscules mercenaires formés de traîtres et d’indics collaborant avec le blocus brutal qui prétend obliger notre peuple à la reddition à coups de famine et de maladies, ce sont des « efforts pour se rapprocher du peuple cubain » ; lancer systématiquement les offenses les plus grossières contre notre peuple grâce à cet afficheur déroulant que, en violation des normes les plus élémentaires du droit international, les USA prétendent faire fonctionner en toute impunité sur la façade de leur repaire impérial, c'est « offrir des informations de base et des renseignements au peuple cubain » ! C'est le comble de l'impudeur. Pour que l’on se fasse une idée de la nature des « informations et renseignements » que la SINA fait défiler sur son afficheur numérique, nous n’en donnerons qu’un exemple : « De nombreuses Cubaines décentes ne peuvent vivre décemment qu’en faisant quelque chose d'indécent. Si tu es jeune et jolie, qu'est-ce qui est le plus bénéfique pour toi : poursuivre des études ou poursuivre un Espagnol ? (7 et 8 avril 2006) Dans l’après-midi, le porte-parole de la SINA, Drew Blakeney, a menti comme un arracheur de dents devant la presse : « La recrudescence par le régime de tactiques abusives vis-à-vis de la Section des intérêts et du peuple cubain n'est une surprise pour personne : il y a belle lurette qu’il cherche à isoler et à harceler la Section des intérêts. » Et d’ajouter : « Lundi 5 juin, vers trois heures du matin, le courant a été coupé au bâtiment principal de la Section. » El Nuevo Herald et les porte-parole du gouvernement étasunien mentent effrontément quand ils accusent notre gouvernement de couper le courant électrique et de diminuer les approvisionnements en eau potable de la Section des intérêts. Nous nions catégoriquement que l’électricité ait été coupée de façon préméditée pour entraver le fonctionnement de la SINA. En fait, La Havane et tout le territoire national ont subi de nombreuses avaries, dont l'une est survenue dans le circuit souterrain Vedado 2, de 13 000 volts, qui alimente directement la Section, et l’une des voies qui fournissent le courant électrique à la Tribune anti-impérialiste, à cause de la situation météorologique défavorable que le pays a connue ces deux dernières semaines jusqu'à hier, lundi après-midi. On travaille à présent à réparer cette avarie, et toutes les autres. De plus, comme les porte-parole le reconnaissent, la SINA a continué de fonctionner parfaitement, y compris son afficheur numérique provocateur qui depuis maintenant presque cinq mois, à compter du 16 janvier, offense et insulte notre peuple, ce qui prouve bien que cette installation n’a jamais manqué d’un seul watt d’électricité. Le gouvernement étasunien se garde de dire que chaque fois que la SINA a fait état de difficultés avec les approvisionnements en eau potable ou en électricité dans ses installations, les entreprises cubaines prestataires de ces services ont dûment répondu. La SINA dépense en moyenne 26 000 kW d’électricité par mois, soit autant qu’environ deux cents familles cubaines. Malgré la restructuration qui a eu lieu dans le pays en ce qui concerne la distribution de carburant, la SINA a reçu de la société CUBALSE un total de 53 756 litres depuis le début de l’année. L’entreprise chargée de l’approvisionnement en eau de la capitale a continué de la fournir d'une manière stable à la SINA, malgré la sécheresse qui a provoqué des difficultés dans tout le pays avant l’arrivée des dernières pluies. En mars, à la demande de la SINA, l’entreprise d'approvisionnement a envoyé ses techniciens dans le bâtiment principal et dans l’annexe pour réviser les réseaux de conduites intérieures et extérieures, et régler les problèmes qui s’y étaient présentés. Depuis janvier 2006, la société CUBALSE a réalisé sept opérations de maintenance ou de réparation dans les bâtiments où vivent les fonctionnaires de la SINA. Bien que, le 1er février, la SINA ait expulsé grossièrement de ses installations les travailleurs du contingent Blas Roca Calderío qui construisaient dans l'annexe, CUBALSE lui fournit ponctuellement des matériaux de construction dans ce but. À ce jour, la SINA a reçu les 44 m3 de béton précontraint, les 540 mètres de barres d'acier et les 300 mètres de planches d'acier qu'elle avait demandés. Cette Section a embauché à ce jour 302 travailleurs cubains. Depuis le début de l’année, neuf d’entre eux ont voyagé à l’étranger, à sa demande, pour recevoir une formation leur permettant de remplir leurs fonctions. Les porte-parole étasuniens se gardent bien de dire le plus important : depuis le début de l'année, les autorités cubaines ont approuvé à la demande de la SINA trente-trois opérations de retour d’immigrants illégaux, sans retard ni exception, quatre opérations de rapatriement de citoyens cubains considérés « indésirables » par les autorités étasuniennes, et huit visites consulaires à des ressortissants étasuniens incarcérés à Cuba. Ces nouvelles accusations contre le gouvernement cubain font partie du plan de l’administration yankee que le compañero Fidel a dénoncé les 22 et 24 janvier 2006, quand il affirmé textuellement : « L’administration étasunienne, à la suite des pressions de la mafia cubano-américaine, se propose, parmi ses premières nouvelles mesures, de violer ouvertement l’accord migratoire signé entre les deux pays. « L’administration étasunienne cherche des prétextes pour interdire à tout prix les ventes toujours croissantes de produits agricoles des Etats-Unis à Cuba, bien que notre pays ait, durant cinq ans, payé rubis sur l’ongle, ce qu’elle pensait impossible de la part d’une nation agressée et en butte à son blocus. « L’administration étasunienne, en désaccord avec la décision adoptée par le président Carter le 30 mai 1977, se propose de pousser à la rupture des liens diplomatiques actuels déjà minimes avec Cuba. Les violations grossières en cours depuis sa Section des intérêts à La Havane n’ont – ni ne peuvent avoir – d’autre but… » Ces dernières imputations contre Cuba visent aussi un objectif perfide : détourner l’attention du vrai problème, autrement dit la nature subversive et provocatrice des actions de la SINA, laquelle, violant carrément le statut diplomatique que lui confèrent les accords et conventions internationaux, s'est transformée en état-major de la contre-révolution qu'elle dirige et équipe des points de vue matériel et financier, et qu'elle incite au renversement de l'ordre intérieur. L’administration Bush pensent-elle que Cuba redoute les provocations qu’elle ne cesse d’ourdir contre elle et les conséquences d’une rupture des liens minimes existant encore, et déjà bien détériorés par sa politique immorale et cynique ? C’est au gouvernement impérialiste des USA qu’il incombe d’expliquer sa pratique démentielle consistant à tramer et à appliquer constamment de nouvelles mesures brutales contre Cuba, et ses vaines tentatives de faire plier la résistance héroïque de notre peuple. L’administration étasunienne s’enfonce toujours plus des points de vue moral et matériel, du fait de sa guerre de conquête en Iraq, de ses scandales de corruption, de ses déficits croissants en matière de budget et de comptes courants, des cours élevés de l'énergie, de son incapacité à surmonter des catastrophes naturelles, de son espionnage illégal contre ses propres citoyens et de ses pratiques répugnantes consistant en des arrestations clandestines et des tortures à l’échelle internationale. Le Gouvernement révolutionnaire a donné une leçon d’équanimité, de fermeté et de respect rigoureux des normes diplomatiques dans son affrontement aux agissements vulgaires et méprisables de la SINA et aux mercenaires à son service dans notre pays. Forts de notre morale et de nos principes, nous contrerons chacune de ses campagnes, de ses provocations et agressions criminelles et lâches ! Cuba lutte face à face et à visage découvert ; ce n'est pas dans ses habitudes de chercher des prétextes pour harceler cette Section des intérêts. Elle sait dire oui ou non à ce que demandent les représentants de l'Empire. Elle ne cherche pas de subterfuges, ni ne coupe des câbles électriques pour éteindre des afficheurs orduriers. Elle ne harcèle pas des fonctionnaires ou des représentants des Etats-Unis. Les millions de personnes qui ont défilé dans l’honneur et la dignité, dont des enfants et des adolescents, n'ont jamais jeté une seule pierre contre ce bâtiment. Tout au long de l’histoire de la Révolution, Cuba s'est toujours battue en se fondant sur une morale qui écrase ses adversaires. Si ce que cherche l'administration étasunienne actuelle, ce sont des prétextes pour retirer cette Section, couper les ventes d'aliments à notre peuple et liquider l'Accord migratoire, alors, qu'elle le fasse ! Mais qu’elle n’invente pas de prétextes et qu’elle ne prétende pas éterniser ces provocations grossières et lâches, qui ne sont pas venues de nous, mais bel et bien de cette Section, convertie en bastion, quartier général et banque des mercenaires, en centre de livraisons de matériel subversif introduit en contrebande par la valise diplomatique. Cuba peut tout tranquillement se passer de cette SINA et de tout ce qu'elle représente en fait d'ingérence et d'outrage. Elle ne verserait pas une larme à la voir partir. Pas besoin d'incinérer des documents. Peu importent les méfaits monstrueux dont ils peuvent faire état. Notre Révolution ne prendra jamais d'assaut un siège diplomatique ni ne le violera. Elle ne l’a jamais fait et elle ne le fera jamais.
site de la radio cubaine
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