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"Si vous ne prenez pas ce travail de prostituée, on vous arrête votre allocation chômage"

Anonyme, Lunes, Mayo 22, 2006 - 11:39

Clare Chapman

Envoyé par Stéphane Chénier

"Si vous ne prenez pas ce travail de prostituée, on vous arrête votre allocation chômage"

Voici l'alternative qui menace une jeune allemande de 25 ans, depuis la récente réforme de l'assurance sociale en Allemagne. La jeune femme, au chômage depuis plus d'un an, s'était présentée dans son agence pour l'emploi locale avec son CV : forte d'une expérience dans la restauration, elle se propose de travailler comme serveuse et accepte de travailler en soirée.

L'agence pour l'emploi la dirige vers ... un bordel de Berlin, qui lui propose un emploi de "prestataire de services sexuels". Devenir prostituée, une alternative au chômage ?

En Allemagne, l'exploitation de la prostitution est légalisée depuis 2002 : un proxénète n'est rien d'autre qu'un honnête chef d'entreprise, de sorte que l'accès aux fichiers des "ANPE" allemandes lui serait garanti. Tatiana Ulyanova, propriétaire d'un bordel dans le centre de Berlin, le dit bien : "Pourquoi ne pourrais-je pas chercher mes employées auprès de l'agence, alors que je paye mes cotisations comme tout employeur ?"

Dans cette logique, une chômeuse refusant de se prostituer à la demande d'un proxénète perd son allocation-chômage, car elle a refusé une "offre d'emploi"... Et si son "ANPE" refuse de la condamner, le proxénète peut porter plainte en justice et se voir verser des dommages et intérêts par l'agence.

"À présent, il n'existe plus aucune protection légale pour éviter que les femmes soient envoyées dans l'industrie du sexe", déplore Merchtild Garweg, avocate de Hambourg qui s'est spécialisée dans cette nouvelle branche du droit du travail. Elle évoque ces femmes à qui l'on propose des séances de photos pornographiques ou d'anciennes employées du secteur des télécommunications, dirigées vers... le téléphone rose. "Les nouveaux règlements stipulent que travailler dans l'industrie du sexe n'a rien d'immoral, de sorte que l'on ne peut plus refuser leurs offres d'emplois sans se voir couper les allocations."

Pour lire la suite, lisez l'article du Telegraph "If you don't take a job as a prostitute, we can stop your benefits".

http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2005/01/30/wgerm30....

Lire également l'article de l'Humanité "Les chômeuses allemandes menacées de trottoir" .
http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-02-19/2005-02-19-457012



Asunto: 
C'est un "remake" d'un
Autor: 
YvesBleuler
Fecha: 
Jue, 2006-06-01 08:16

C'est un "remake" d'un article déjà publié ici par madame Carrier : http://www.cmaq.net/fr/node/20009

L'article initial était déjà débile. Vous ne faites pas mieux. Il y a un vide juridique en Allemagne, c'est vrai. Mais jusqu'ici aucun groupe de défenses des femmes n'est parvenu à identifier un seul cas probant. En d'autres mots, il n'y a aucune femme et aucun homme qui ait vu son assurance-chômage coupée pour avoir refusé un emploi dans un bordel, même un emploi de serveur ou serveuse.

Aller relire l'article d'Andrée Poulin dans le no 3 de la Gazette de femmes. Elle fait un commentaire très pertinent sur les personnes qui transforment des anecdotes douteuses en règles générales...

Il y a un vrai problème d'exploitation sexuelle des femmes en Allemagne, mais il se trouve tout à fait ailleurs. Les victimes en sont des femmes immigrées clandestines sans statut. Pas des natives bardées de protections civiles. En paradant vos épouvantails, vous masquez les vrais problèmes et vous nuisez à des vraies batailles.


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