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Désaffiliation à la CSQ: passer de la CAPITALE vendue à REMAX

Anonyme, Viernes, Mayo 19, 2006 - 08:17

Passer de la CAPITALE vendue à REMAX

Un mouvement de désaffiliation de neuf syndicats de la CSQ est en train de s’amorcer.

Souvenons-nous que la CSQ, de façon tout à fait corporative, a tout fait pour régler à tout prix avant juin 2005. À plusieurs reprises le boss syndical Parent et la boss syndicale Fortier nous ont fait croire qu’une entente sur le « normatif » était imminente. Les moyens de pression quant à eux ont été limités à leur plus simple expression. Rappelons-nous l’infâme boycott des activités culturelles fait avec l’accord des pseudos dissidents.
Pas question non plus de piqueter en solidarité avec les employés de soutien des écoles et des centres. Une directive de la pseudo dissidence Alliance des profs nous disait que c’était illégal.
C’est la CSQ avec les deux autres centrales qui a conclu dans notre dos une entente lors du sommet économique de 96 avec des conséquences épouvantables pour les travailleurs et travailleuses du Québec.

Se désaffilier oui mais pour quoi faire?

Il y a plusieurs questions importantes à se poser, questions que les bureaucrates syndicaux des deux camps ne poseront pas.

Est-ce que le poids des élus libérés pendant des années continuera à peser sur les décisions syndicales?

Est-ce que les comités de participation avec les commissions scolaires vont continuer et remplacer la mobilisation de la base?

Est-ce que des comités comme le Comité général de Consultation (CGC) vont continuer à exister? Le CGC est un comité de magouilles entre l’Alliance des profs et la Commission scolaire de Montréal.

Est-ce que la mobilisation d’avocats devant des tribunaux d’arbitrage va perdurer alors que des profs, par exemple, endureront des classes surchargées?
L’exemple démobilisateur de l‘Alliance qui a déposé un grief contestant le dépassement des maximas d’élèves au secondaire et qui récidive en déposant une requête en révision judiciaire à la Cour supérieure nous montre que l’Alliance, comme les autres pseudos dissidents ne veut pas changer son activité d’agent immobilier de notre force de travail.

Est-ce que les pseudos dissidents vont faire la promotion d’assemblées de tous les travailleurs et travailleuses d’une école ou d’un centre en lieu et place du Comité de participation? C’est par ce CPEPE que, chez les membres, le syndicat et les commissions scolaires instillent déjà la participation et la concertation. C’est un premier pas pour nous faire accepter la concertation à des niveaux hiérarchiques plus élevés.

Est-ce que ces « nouvelles structures syndicales » vont profiter du momentum de la désaffiliation pour que les cotisations syndicales cessent d’être perçues par le patron qui s’autorise à les saisir en cas de grève illégale comme ce fut le cas en Colombie-Britannique? Est-ce qu’il y aura une baisse de nos cotisations?

Est-ce que la bureaucratie syndicale va saboter les luttes en récupérant les grèves et les conflits illégaux en mettant sur pied des comités d’enseignants libérés?

Est-ce que les élus seront révocables en tout temps?

Est-ce que les assemblées syndicales seront démocratiques?

Évidemment, tout comme le dinosaure CSQ, les réponses des pseudos dissidents à ces questions seront les mêmes.

En somme les raisons de la désaffiliation relèvent plutôt de chicanes entre bureaucrates syndicaux qui veulent reconquérir leur crédibilité et aussi leurs cotisations syndicales. D’ailleurs à l’Alliance les boss syndicaux, comme de bons entrepreneurs, voient avec cupidité tout ce qu’ils pourront faire avec les millions rapatriés.

Les syndicats modernes sont de grosses entreprises et comme toutes les entreprises, ils ont à protéger leurs capitaux. Quand vient le temps de choisir entre défendre leurs membres qui leur ont fourni ces capitaux et se protéger eux-mêmes, ils font toujours le dernier choix. Souvenons-nous de l’Alliance qui préférait payer plus de 400 000$ aux avocats du comité des parents pour protéger le syndicat d’une poursuite très hypothétique et cela sans approbation de l’assemblée générale.
Leur job est de s’assurer que les relations patronales syndicales se fassent dans un climat de concertation et de participation en acceptant la logique bizarre du capitalisme.

Les propositions des pseudos dissidents lient la désaffiliation de la FSE et de la CSQ à la création d’une fédération autonome en éducation.
C’est une proposition qui va nous diviser en nous piégeant dans une logique si chère aux bureaucrates syndicaux. Soyez certains qu’ils ne nous laisseront pas trois jours de liberté de peur de perdre le contrôle sur nous.
Oui à la désaffiliation de la FSE et de la CSQ.
Mais remplacer une organisation qui ressemble et agit comme une grosse compagnie par une autre en plus petit n’est pas la solution.

La désaffiliation peut être une bonne chose. C’est peut-être une occasion unique de relancer la lutte contre la loi 142 pourvu que la bureaucratie syndicale perde le contrôle sur la base.
Des pistes de solutions en dehors des structures paralysantes des syndicats doivent être envisagées comme des assemblées de tous les travailleurs et travailleuses des centres et des écoles. C’est comme cela que nous pouvons préparer un front commun de tous les travailleurs et travailleuses du secteur public. Cela prendra des années à organiser, mais les luttes contre l’État seront de plus en plus dures. Il faut détruire le corporatisme des centrales syndicales qui sont inféodées à l’État et aux commissions scolaires.

Des comités de lutte et de grève et des délégations envers les autres secteurs exploités lors des luttes doivent être mis en place avec des travailleurs et travailleuses élus et révocables en tout temps.

Il est grandement temps de s’affirmer! Il est plus que temps de s’organiser! Fini le corporatisme syndical!!! Ni avocats, ni bureaucrates! Bilan, entraide, lutte et solidarité!!

real...@yahoo.fr



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