En 1994 l'O.N.U. déclarait la prochaine décennie, celle des premières nations. Dix ans plus tard, deux articles de décret de protection sont PROVISOIREMENT adoptés sur 45. Face à cet échec évident, le tout est reconduit à un avenir incertain. Pour les Nukak Maku, ces lentes dispositions des dirigeants mondiaux ne pèsent pas lourd dans l'instinction de leur communauté. Un récent communiqué de l'OCHA affirme que la communauté des Nukak Maku sont appelés à disparaître totalement.

Découvert en 1988, les Nukak Maku appartiennent à la communauté autochtone de la région de l'Amazonie du Nord-Ouest en Colombie. Peuple nomade de chasseurs-cueilleurs, ils vivent dans la profondeur de la forêt amazonienne, contrairement à la majorité des peuples autochtones de cette région qui restent sédentaires sur les rives du fleuve Amazone. Dix ans après leur première rencontre avec les peuples européens, la moitié des amérindiens Nukak sont décédés suite à la grippe ou la malaria. En 1991, conséquence des fortes pressions extérieures, le gouvernement colombien octroie la protection de 95 pour cent du territoire Nukak. Cependant, peu de temps après, les Nukak se retrouvent pris entre plusieurs parties opposants. Les paramilitaires d'extrême droite, les FARC d'extrême gauche sont fortement implantés sur le territoire Nukak. L'armée colombienne et les producteurs de coca y sont également présents. Présentement, les paramilitaires et les FARC se disputent le monopole des plantations de coca. Les Nukak sont pris dans cette guerre civile et sont souvent forcés de travailler dans les plantations qui ont ravagées leur forêt-mère. Les producteurs de coca continuent de procéder à la déforestation ce qui amenuise rapidement le territoire forestier des Nukak. Lors des déforestations massives, les Nukak sont contraints de disparaître de leurs terres. Lorsqu'ils ont été découverts, ces autochtones représentaient un millier d'individus. On en dénombre aujourd'hui moins de 500. 60 pourcent de la population des Nakuk Maku est décimée. OCHA appelle l'ONU à réagir à ce dossier des plus urgents.