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Bolivie : inquiétude chez Repsol et Petrobras après la nationalisation

Anonyme, Jueves, Mayo 4, 2006 - 19:09

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(...)
Repsol-YPF, qui a investi plus de 1360 millions de dollars en Bolivie depuis 1997, c'est la seconde compagnie pétrolière dans ce pays, après la brésilienne Petrobras.

Elle opère à travers de Andina, entreprise qui contrôle 50% de son actionariat. La bolivie représente 18% des réserves totales de Repsol-YPF, 11% de sa production, 3% de son résultat opératif (plus de 7 770 millions de dollars en 2005) et 1% de son bénéfice net (quasi 4 000 millions de dollars l'année dernière). Le président de l'entreprise, Antonio Brufau, a manifesté hier depuis Buenos Aires don refus (de la nationalisation) : "elle est en dehors de la norme et de la logique patronale qui doit guider les relations entre entreprises et Etats", a-t-il assuré. (...)

Malgré le fait que le gouvernement brésilien ait écarté que l'approvisionnement soit menacé, les chiffres de la consommation sont indiscutables. 51% du gaz qui se consomme au Brésil vient de Bolivie. 75% de la consommation de gaz du centre industriel le plus important du pays, Sao Paolo, dépend aussi du pays andin, de même que la grande majorité des Etats du sud du pays, où la dépendance est directement de 100%. Pour tout cela, les secteurs industriels ont poussé un cri au ciel hier. "A moyen et long terme, il devra y avoir un sérieux problème d'approvisionnement du gaz, vu que beaucoup d'industries dépendent du produit bolivien et ne savent pas comment vont se terminer les négociations", a avancé le directeur du Département d'Energie de la Fédération Industrielle de l'Etat de Sao Paolo.

Et ce n'est pas le seul à ne pas partager l'optimisme du gouvernement national. Le directeur du Centre Brésilien d'Infrastructures a averti que le gouvernement sera obligé de négocier avec la Bolivie pour éviter "une coupûre de gaz". "C'est une crise annoncée. Quand le Brésil en 2003 a promu la massification du gaz, congelé les prix et stimulé la consommation mais sans augmenter l'offre interne", a-t-il expliqué, en concluant : "maintenant nous sommes entre les mains des boliviens". Soutenant cette analyse, l'Association Brésilienne d'Entreprises de Distribution de Gaz a réclamé au gouvernement de fomenter de nouveaux investissements dans le pays pour garantir l'approvisionnement interne de gaz. Cependant, comme l'a expliqué il y a peu le président de Petrobras, l'entreprise pétrolière étatique sera bientôt en conditions de substituer l'importation du gaz bolivien en 2010. Les autres ont choisi de faire ressortir la signification idéologique de la mesure de La Paz. "Il n'y a pas de doute que ce populisme nationaliste de la Bolivie soit inspiré et soit assisté par le président du Vénézuéla", a assuré le président du Conseil International de la Fédération d'Industries de Sao Paolo.

Depuis les syndicats brésiliens il y a eu des réactions très différentes. A une extrémité, la centrale d'opposition, Force Syndicale, a assuré que Lula "ne peut pas permettre cette rupture de contrat de forme abrupte" et lui a suggéré d'imposer un type de châtiment commercial au pays andin, par exemple un impôt additionnel aux produits qui rentrent dans le pays depuis la Bolivie. Le Syndicat de Pétroliers de l'État de Sao Paolo a été en revanche l'une des peu nombreuses institutions dans le pays à soutenir la décision du gouvernement de Morales. Les marchés semblent penser de même, parce qu'hier les actions de Petrobras ont terminé en hausse.

Pagina/12 (Argentine), 3 mai 2006



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