ECHAPPER AUX VIOLENCES CONJUGALES

Par Yasmina BEDDOU - Journaliste Indépendante
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Depuis 2003, nos assistons à une avalanche d’infos sur les violences conjugales. Les associations féministes hautement médiatisées veulent enfin imposer que l’on brise les tabous de la violence faite aux femmes. Livres publiés, débats télévisés, campagnes d’affichage et d’infos…. Aucun moyen n’est lésiné. En France, 3 femmes meurent tous les 15 jours à la suite de violences conjugales. Une Française sur 10 est victime chaque année de violence domestique. Depuis le 5 septembre 1990, le viol entre époux est reconnu. 25 % des crimes, en Europe, concernent un homme ayant agressé sa partenaire. 95 % des Européens pensent que celui qui bat sa femme doit être condamné par un tribunal.

De nos jours, les victimes sont issues de tous les milieux et une enquête menée en 2000 a même montré qu’elles seraient plus nombreuses parmi les cadres et professions libérales. Les jeunes couples sont davantage concernés. La première grossesse est souvent un déclencheur. Dans 98 % des cas, l’auteur des violences est un homme, mais ne pas stigmatiser car la majorité des hommes ne sont pas violents. Les chiffres dans les couples lesbiens sont les mêmes que dans les couples hétéros.
La violence conjugale est surtout un conditionnement psychologique avant de voir les côtes cassées ou l’œil au beurre noir. Il suffit d’une seule agression physique, suivie de menaces, pour instiller une peur durable. Il s’agit d’une mise sous dépendance psychologique subtile et progressive. L’irruption sans prévenir et aléatoire de la violence perturbe la victime, au point qu’elle n’arrive plus à penser de façon cohérente. Il peut y avoir du chantage affectif autour des enfants, doublé d’une pression économique si la femme est dépendante financièrement. La violence peut décupler chez l’homme quand sa femme le quitte. Une personne ayant déjà subi des violences dans son enfance restera plus vulnérable. On n’apprend pas assez aux femmes, dès l’enfance, à dire non, à poser des limites, alors qu’on inculque aux garçons d’être forts, de réagir….
Les femmes restent, aujourd’hui, les gardiennes du foyer tout en travaillant plus à l’extérieur. On leur demande en plus d’être sexuellement désirables, alors de peur de ne pas être à la hauteur, elles en font parfois trop. Certains hommes, fragiles et manquant de confiance en eux, vont être tentés de rabaisser ces femmes omnipotentes.