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Les vrais motifs de la présence canadienne en AfghanistanAnonyme, Viernes, Marzo 31, 2006 - 13:50 (Analyses | Droits / Rights / Derecho | Elections & partis | Globalisation | Guerre / War | Imperialism | Politiques & classes sociales) Les paravents de la présence de l'armée canadienne en Afghanistan sont la démocratie et la lutte contre le terrorisme. Lorsqu'un soldat est tué le Premier ministre déclare qu'il n'a pas donné sa vie en vain et que sa mort a été pour la démocratie et la fin du terrorisme. Pourtant la réalité est que la construction d'un Pipe line en Afghanistan est au coeur de cette présence canadienne. On devrait dire qu'il a donné sa vie pour des intérêts de certains hommes d'affaires du Canada. C'est ce que nous décrit le présent article La Canadian-Trans-Afghan-Pipeline-connection... La plus meilleure raison de faire la guerre Nos dirigeants n'étaient peut-être pas intéressés comme le clan Bush-Cheney aux États-Unis à partir en guerre pour le pétrole en Irak... Mais pour le pipeline en Afghanistan, il semble que ce soit une toute autre histoire... L'histoire d'une Canadian-connection mettant en vedette Jean Chrétien, Buried Hill Energy, Thermo Design, Bennett Jones, Hennan Blaikie et cie, dont la suite devrait être signée avec conviction par le nouveau gouvernement à Ottawa.... Sachez qu'en septembre 2004, notre ancien Premier Ministre Jean Chrétien, devenu conseiller pour deux cabinets d'avocats spécialisés dans le secteur du pétrole et du gaz, soit Bennett Jones et Hennan Blaikie, a participé à une délégation canadienne au Turkmenistan, aux cotés de magnats canadiens de l'industrie tel que Roger Haines, président de Buried Hill Energy, pour des négociations concernant le Trans-Afghan Pipeline (8,9,10). Ce pipeline devrait traverser l’Afghanistan et approvisionner le Pakistan et l'Inde en gaz provenant du Turkmenistan, un pays soumis à la dictature du président Saparmurat Niyazov, dénoncé par la communauté internationale pour ses arrestations arbitraires. Le Trans-Afghan Pipeline devrait croiser la ville de Kandahar, en Afghanistan, justement là où se concentreront les troupes additionnelles de l'armée canadienne. La rencontre fut lucrative, puisque plusieurs contrats ont été octoyés à Buried Hill Energy par la suite au Turkménistan. Roger Haines et Jean Chrétien ont d’ailleurs été ré-invités par le président Niyasov en novembre 2005 (13). Notons que Buried Hill Energy n’est pas la seule entreprise canadienne à bénéficier de la faveur du gouvernement turkmène, puisque que ce dernier a conclu avec Thermo Design Engineering Ltd, une firme basée à Edmonton, des contrats d’une valeur de près de 110 millions $US pour la construction de raffineries de gaz (14). Soulignons que, si les Talibans étaient initialement très intéressé au projet du pipeline Trans-Afghan (20), leurs exigences, selon Michael C. Ruppert (21) et finalement leur présence, étaient devenue un obstacle à la mise en chantier du projet (22), maintenant solidement relancé(23). La quantité de gaz turkmène qui serait acheminé via le pipeline Trans-Afghan serait d'environ 30 milliards de mètres cubes par année et les réserves en gaz, dans la seule région de Dauletabad-Donmez, sont évalués à plus de 2 830 milliards de mètres cubes (25). La Liberal Party of Canada-Bennett Jones-connection, ne compte pas seulement sur Jean Chrétien comme intermédiaire. Chacun peut également compter sur les services de Benjamin J. Hurtzel, directeur de la Federal Liberal Agency, le comité de surveillance des finances du Parti Libéral du Canada, et présenté avec fierté en tant que partenaire chez Bennett Jones (11). Quant à elle, la Liberal Party-Heenan Blaikie-connection n'est pas en reste en terme de bon contact. Après avoir co-fondé Heenan Blaikie, Donald J. Johnston, aujourd'hui secrétaire général de l'O.C.D.E, a été, au sein du cabinet Libéral, successivement Président du conseil du trésor, Ministre d'État chargé du développement économique et régional, Ministre chargé des sciences et de la technologie, Ministre de la justice, Procureur général du Canada puis finalement président du parti entre 1990 et 1993 (12). La firme Heenan Blaikie affirme elle-même avec enthousiasme qu'elle "maintient des liens étroits avec Donald J. Johnston" (15). La Conservative Party-connection est une variation sur le même thème, puisque nos nouveaux représentants à Ottawa bénéficient tout autant de liens privilégiés avec ces deux cabinets d’avocats, pour lesquels travaille maintenant Jean Chrétien dans cette affaire. De fait, un des deux autres co-fondateur d’Heenan Blaikie, Peter M. Blaikie, fut président du Parti Conservateur du Canada entre 1981 et 1983 (16) , tandis que Tony Clement, actuel ministre de la santé et ancien chef de l'Alliance Canadienne, aujourd'hui le Parti conservateur du Canada, a oeuvré pour Bennett Jones pendant plus de 3 ans (17). Mentionnons aussi que l’ex-Premier Ministre conservateur de l’Alberta, Peter Lougheed, travaille maintenant pour Bennett-Jones (18,19). Manifestement, pour quelques canadiens, les intérêts en jeu en Afghanistan, ne se limite pas à entretenir les relations diplomatiques canado-américaines. C'est dans ce paysage politique que les citoyens devront se faire entendre. Pour le mouvement anti-guerre, il s'agira de réussir un véritable tour de force. Celui de faire de la guerre en Afghanistan un enjeu électoral suffisament déterminant pour menacer ou diviser les partis occupant l'essentiel des sièges au parlement et ligués en faveur de ces opérations militaires offensives canadiennes. Philippe Vallier Sources principales :
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