Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)
Le COBP dénonce la brutalité de la police et les arrestations, qui n’étaient ni justifiées ni nécessaires. La tactique utilisée par le SPVM pour mettre fin à la 10ième manifestation contre la brutalité policière a été encore une fois l’arrestation de masse. La police n’a jamais fait d’avis de dispersion avant d’encercler les quelques manifestantEs qui restaient. Nous invitons les personnes arrêtées à contester leurs contraventions avant le 15 avril 2006 et à entrer en contact avec nous, de même que toute personne ayant été victime ou témoin de brutalité policière durant la manifestation. La lutte contre la brutalité policière continue à tous les jours et le COBP va continuer de faire de l’information sur nos droits, de dénoncer les crimes policiers et de soutenir les victimes d’abus policiers.
Compte-rendu de la 10ième manifestation contre la brutalité policière à Montréal
Autour du 15 mars 2006, plusieurs événements ont été organisés dans le cadre de la 10ième journée internationale contre la brutalité policière. À Kitchener (Ontario), il y a eu une manifestation contre la brutalité policière le 6 mars. À Toronto, il y a eu une vigile le 15 mars en mémoire de Jefferey Reodica, un Philippin de 17 ans abattu par la police en 2004. Au Mexique, l’Autre Campagne et l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) ont lancé un appel pour participer à la journée internationale contre la brutalité policière et une manifestation était prévue le 15 à Oaxaca contre la brutalité policière et pour la libération des prisonniers et des prisonnières politiques.
À Montréal, environ 400 personnes ont participé à la 10ième manifestation pour la journée internationale contre la brutalité policière. Le rassemblement était le 15 mars à 17h au Carré Berri. Un membre du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) a dit que nous étions réunis pour exprimer notre solidarité avec les proches des victimes de la police et pour demander la fin du harcèlement des gens de la rue, du profilage racial, de la répression politique et des meurtres policiers. Il a aussi dénoncé le cas du policier violeur Benoît Guay du SPVM. Enfin, il a réclamé la libération de Gary Gabriel, prisonnier politique Mohawk condamné à 15 mois de prison le 20 janvier pour sa participation aux événements du 12 janvier 2004 à Kanehsatake.
Une membre du Mouvement de Solidarité avec les Peuples Autochtones (IPSM) a ensuite lancé un appel à la solidarité face à une attaque imminente de la GRC la communauté mohawk de Tyendinega. Une membre de Solidarité Sans Frontière a aussi annoncé l’acquittement le 24 février dernier des sans-statut algériens et leurs alliéEs qui avaient été arrêtéEs dans le bureau de l’ex-ministre de l’immigration Denis Coderre à Ottawa en juin 2003. Certains avaient reçu des chocs électriques avec des Tasers alors qu’ils étaient déjà menottés, ainsi qu’un manifestant à l’extérieur. D’autres personnes se sont aussi exprimées pour dénoncer des abus policiers, puis la manifestation a commencé.
La marche a pris Berri vers le Nord, puis tourné à gauche sur Ontario, en scandant entre autres « Policiers assassins! », « La police au service des riches et des fascistes! » et « No justice, No Peace : Fuck the Police! ». Il y a eu un premier arrêt devant le Presse Café au coin Ontario et St-Denis, où l’itinérant Michel Morin est mort le 4 septembre 2002 aux mains d’agents du SPVM, une « mort violente accidentelle » d’après le rapport du coroner. Ensuite, la marche s’est arrêtée devant le CÉGEP du Vieux-Montréal. Pendant une performance de jonglerie avec du feu, on s’est rappelé la brutalité de la police durant la grève étudiante de 2005 et celle des agents de sécurité du CÉGEP pour annuler un bed-in féministe le 18 novembre 2004. La manifestation a ensuite continué vers l’Ouest, puis a viré à droite sur St-Laurent. Dans la côte au Nord d’Ontario, on s’est rappelé de Martin Suazo, abattu par la police pour un vol de pantalons le 31 mai 1995. La marche est ensuite passée devant le Shed Café au Nord de Sherbrooke, où on s’est rappelé de Jean-Pierre Lizotte tué en 1999 par le policier Giovanni Stante, acquitté.
Ensuite, la marche a fait demi tour et a commencé à redescendre vers Sherbrooke. Une ligne de policiers en casquette qui étaient juste à l’arrière se sont tassés le long d’un restaurant au coin St-Laurent et Milton, et ils sont restés plantés là. Ils ont alors reçu des projectiles. Un policier qui était dans une auto en est sorti avec une grosse bombonne de poivre de cayenne et a aspergé la foule. Des dizaines de policiers équipés de casques, boucliers et matraques se sont alors déployés et ont chargé la foule qui est partie en courant puis en marchant vite vers l’Est sur Sherbrooke.
Par la suite, la foule a descendu St-Hubert et se sont retrouvés nez-à-nez avec une ligne d’anti-émeutes qui ont bloqué l’accès à la rue Ontario. Les gens se sont précipités dans une ruelle puis ont débouché sur St-Christophe, où les anti-émeute ont encore bloqué l’accès à Ontario. Les gens sont alors remontés vers Sherbrooke par un escalier, puis ont continué à marcher vers l’Est sur Sherbrooke, avec les anti-émeute aux trousses. La foule a pris vers le Sud sur Amherst, où une voiture de police a leur foncé à travers. Enfin, les gens sont retournés par De Maisonneuve au Carré Berri. C’est au coin Berri et Ste-Catherine que des dizaines de policiers anti-émeute ont finalement encerclé une quinzaine de manifestants, tout en laissant partir ceux qui n’étaient pas habillés comme des punks, sauf un journaliste de McGill.
En fin de compte, 33 personnes ont été arrêtées et ont reçu des contraventions pour le fameux règlement anti-manifestation, le même qu’on reçu les 191 arrêtéEs du 19 novembre 2004. Les gens ont été menottés puis embarqués dans des autobus de la STM qui les ont relâchés à différentes stations de métro entre autres Crémazie. Beaucoup de manifestantEs ont reçu des coups de matraque et plusieurs ont souffert du poivre de cayenne, y compris des journalistes.
La police a déclaré aux médias qu’une policière a été blessée au visage par une bouteille et que 5 autres agents ont été envoyés à l’urgence à cause du poivre de cayenne. Le porte-parole du SPVM, Ian Laffrénière, a menti grossièrement en affirmant que c’étaient des manifestants qui avaient poivré les policiers (le monde à l’envers!). Le journal Métro a repris ces mensonges grossiers sans rougir. En fait, c’est bien un policier qui a utilisé abondamment cette arme chimique, non seulement sur des manifestantEs et des journalistes, mais aussi sur les policiers en question! Ces policiers n’auraient juste pas dû rester là où ils étaient, sachant que leur simple présence était de la provocation.
Le fait que certaines personnes aient posés des gestes quelconques ne justifie pas de brutaliser et de réprimer l’ensemble des gens présents à une manifestation. La logique de la police et des médias veut que si unE manifestantE fait un geste « criminel », cela justifie d’arrêter tous les manifestantEs. Pourtant, quand un policier commet un abus, ils sont les premiers à dire qu’il n’est qu’une exception et qu’il ne faut pas généraliser. Pour nous, les vrais criminels sont les policiers assassins et les autres qui ne les dénoncent pas, l’État pour qui ils travaillent et leur justice qui leur garanti une impunité totale. Quant aux médias, ils ne parlent jamais du harcèlement quotidien des gens de la rue par la police, puis ils dénoncent la soi-disant « violence » des participantEs aux 15 mars. Et s’il n’y a pas de casse, ils parlent à peine des manifestations.
Le COBP dénonce la brutalité de la police et les arrestations, qui n’étaient ni justifiées ni nécessaires. La tactique utilisée par le SPVM pour mettre fin à la 10ième manifestation contre la brutalité policière a été encore une fois l’arrestation de masse. La police n’a jamais fait d’avis de dispersion avant d’encercler les quelques manifestantEs qui restaient. Nous invitons les personnes arrêtées à contester leurs contraventions avant le 15 avril 2006 et à entrer en contact avec nous, de même que toute personne ayant été victime ou témoin de brutalité policière durant la manifestation. La lutte contre la brutalité policière continue à tous les jours et le COBP va continuer de faire de l’information sur nos droits, de dénoncer les crimes policiers et de soutenir les victimes d’abus policiers.
Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)
(514) 859-9065 - c...@hotmail.com - www.cobp.ath.cx
imaginez deux secondes: Vous êtes un policier de Montreal. Vous portez l'uniforme et vous travaillez cette journée là en collaboration avec la GRC et la SQ, pour arrêter des membres d'une cellule terroriste qui se trouve à Montréal. Plusieurs mois d'enquête mènent à cette adresse.
Vous êtes donc près de l'adresse en question, prêt à intervenir. Vous êtes derrière les autres policiers, quand un piéton qui passait par là, rendu à votre hauteur, vous saute dessus avec un couteau à la main...
L'individu vous coupe la gorge, tout près d'une jugulaire, tandis que vous vous débattez tant bien que mal pour vous défendre. Vous réussissez à repoussez l'individu avec votre pied, mais celui-ci poignarde votre cuisse avec la même fureur. Vos collègues policiers se rendent compte de l'attaque, et vous sentez vos forces faiblir. L'individu a toujours le couteau à la main, il ne lâche pas prise.
Que faites-vous? Membres du COBP?
Cette histoire est celle arrivée à Montréal dernièrement, où un jeune arabe a été abbatu par ce policier, qui luttait pour sa vie. Hospitalisé pour des sévères lésions au cou et à la cuisse, ayant frôlé la mort de quelques centimètres, si la jugulaire avait été touchée... Ce policier a utilisé le dernier recours à l'emploi de la force, son arme. Aucune autre facon d'arrêter l'attaque au couteau n'était possible. Malheureusement, la balle fût mortelle pour ce jeune arabe.
Toute la scène fût captée sur une caméra de surveillance d'un commerce à côté. L'enquête est en cours par la police de Quebec pour mettre au clair les détails de cet événement...
La communauté arabe a descendu dans la rue pour dénoncer le "meurtre" d'un des leurs par la police. Le COBP traite ce policier d'"assassin".
et vous, membres du COBP? qu'auriez vous fait?
Je dénonce haut et fort moi aussi la brutalité policière! Elle existe, partout! je la vois autant que vous...
Néanmoins, ce dossier particulier que je viens de décrire était loin, très loin de la brutalité policière. Le policier a utilisé son arme pour sauver sa propre vie, et non pour assassiner un passant parce qu'il était arabe.
Je continuerai de vous supporter, membres du COBP dans votre lutte contre la brutalité policière, mais je n'accepte pas les accusations hâtives que vous portez souvent contre la police.
"freezbee" reprend dans son commentaire la version policière de ce qui s'est passé le 1er décembre 2005 à Côte-Des-Neiges quand un agent du SPVM a abattu Mohamed Anas. Pourtant, cette version n'a été appuyée par aucune preuve. Au contraire, la police a refusé de montrer au père de Mohamed le fameux "couteau de cuisine" et le dossier médical du policier soi-disant blessé au cou et à la jambe. De plus, la police a déclaré que les images vidéo n'étaient "pas exploitables". Cette version est considérée comme aucunement crédible par tous les gens qui connaissaient Mohamed.
"freezbee" affirme aussi que la descente avait rapport avec une prétendue cellule terroriste, mais même la SQ a démenti cela et les gens arrêtés ont été accusés de fraude.
"freezbee" dit aussi "Aucune autre facon d'arrêter l'attaque au couteau n'était possible", ce qui est aussi faux. La police fait des arts martiaux et ont accès à la matraque, au poivre de cayenne et il aurait pu s'enfuir. De toutes façons plein d'autres policiers étaient aussi présents autour.
Aussi, il n'y a pas eu une mais deux balles: une à l'épaule et l'autre en plein coeur.
Quant à l'enquête de la police de Québec, on peut douter que son but est de "mettre au clair les détails de cet événement", car ça fait plus de trois mois et ils n'ont toujours pas rendu public leur rapport et la police fait tout pour nous cacher la vérité.
Si le fait qu'un policier a abattu un humain est "très loin de la brutalité policière", alors Pinochet est une fée... Et de parler de meurtre et d'assassin n'est que appeler un chat un chat.
De toutes façons, toutes ces informations et plus ont déjà été publiées par le COBP dans un communiqué intitulé "Affaire Mohamed Anas: Un policier tue un jeune marocain à Côte-Des-Neiges" qui est disponible entre autres sur le cmaq, alors on ne comprend pas pourquoi "freezbee" défend la version policière sur ce crime policier.
Enfin, nous mettons au défi "freezbee" de nous dire une seule "accusations hâtives" que le COBP porte "souvent contre la police".
l'auteur du précédent message me semble paranoïaque. Sa haïne envers la police est telle qu'il trouverait réplique à n'importe quel argument que j'apporterais à cet événement en particulier qui blanchierait la police de tout blâme.
Votre phrase:"freezbee" dit aussi "Aucune autre facon d'arrêter l'attaque au couteau n'était possible", ce qui est aussi faux. La police fait des arts martiaux et ont accès à la matraque, au poivre de cayenne et il aurait pu s'enfuir. De toutes façons plein d'autres policiers étaient aussi présents autour." m'a bien fait rigoler.
Laissez moi vous répondre que vous regardez trop de films d'action cher ami. Les policiers apprennent une base de Judo ou d'aïkido à l'école, c'est vrai. Mais se défendre à mains nu contre un gars armé d'un couteau relève du Steven Seagal, ou de Jacky Chan. Utiliser la matraque n'a pas semblé être la méthode adéquate non plus pour ce policier, qui je le rappelle avait la gorge coupée et une cuisse perforée.
Fuir? oui c'est une solution. Le pouvait-il? Était-il coincé contre un mur? Coincé sous l'attaquant au sol? quoi d'autre encore?? Soyez honnête avec vous même, monsieur du COBP. Utiliser l'arme de service devait être le dernier recours efficace pour s'en sortir vivant pour ce policier. personne n'était dans ses souliers. C'est trop facile de regarder cet événement de loin et de juger un action qui s'est déroulé sous l'adrénaline, le stress et la lutte pour la vie.
Si l'enquête vous semble trop longue, réjouissez-vous! C'est que toute la lumière sera faite, et qu'aucun détail ne veut être oublié. Classer une affaire comme celle-la en 1 semaine n'aurait pas été crédible non? Surtout si le policier est blanchit. Alors au terme de cette fameuse enquête, je serai le premier à avoir l'humilité de vous donner raison si le policier est accusé d'une bavure. Mais SOYONS PATIENT! Car si il la version policière est exacte, ce policier qui se fait traiter d'assassin alors qu'il a défendu sa vie mérite le respect. Et je ne crois pas que vous ayez cette humilité d'avouer vos torts, car vous êtes aveuglés par votre haïne.
Pour terminer, cela me semble très normal que la police nie qu'une cellule terroriste était en cause. L'enquête n'est pas terminée, et cela serait d'alerter la population que de publier un fait comme celui-ci. Si c'était vrai, les autorités ne voudraient pas que la population le sache.
Ce n’est pas être parano que de ne pas faire confiance à la police quand elle tue quelqu’un puis sort une histoire qui n’est pas crédible et fait tout pour nous cacher la vérité. C’est une simple question de logique. Dans tous les cas de morts causés par la police, au lieu de condamner le policier assassin, la police et le système judiciaire font tout pour cacher la vérité et protéger ces policiers.
C’est pas pour te faire rigoler qu’on prend la peine de répondre à tes commentaires, mais parce que tu ne fais que défendre la version de la police comme si c’était la vérité, que tu traites le policier assassin comme s’il n’était qu’une victime et la victime de cette bavure comme s’il était l’agresseur et qu’il méritait sa mort. Tu manques aussi énormément de respect à la famille, aux proches de Mohamed Anas et à toute personnes concernée en parlant de patience face à l’enquête de la police de Québec qui traîne depuis près de 4 mois.
Tu prétend dénoncer « haut et fort » la brutalité policière et soutenir le COBP, mais pourtant tu tentes de défendre la police tout en accusant la victime et en discréditant le COBP en lançant des accusations sans fondement contre nous. Tu n’as d’ailleurs pas répondu à notre défi de citer ne fût-ce qu’une seule « accusation hâtive » du COBP.
Soit « freezbee » manque totalement de bonne foi, soit on peut se poser des questions sur qui il est, quels sont ses motifs et pour qui il travaille, car ses commentaires font clairement le jeu de la police.
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