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LES CANADIENS DÉNONCENT L'ÉTAT D'URGENCE DÉCRÉTÉ AUX PHILIPPINESAnonyme, Domingo, Febrero 26, 2006 - 15:11 (Communiqués | "Anti-terrorisme"/Liberté | Democratie | Elections & partis | Guerre / War | Media: Liberte/Freedom | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism) En tant que Canadiens/iennes aimant la paix, nous dénonçons le plus fermement possible le décret imposé par la présidente des Philippines, Gloria Macapagal-Arroyo, instaurant l'état d'urgence au pays. FRANÇAIS Le 24 février 2006 LES CANADIENS DÉNONCENT L'ÉTAT D'URGENCE DÉCRÉTÉ AUX PHILIPPINES En tant que Canadiens/iennes aimant la paix, nous dénonçons le plus fermement possible le décret imposé par la présidente des Philippines, Gloria Macapagal-Arroyo, instaurant l'état d'urgence au pays. Après avoir décrété l'état d'urgence, plus tôt le vendredi, Arroyo a justifié son geste en déclarant qu'un coup d'État avait été tenté et avait échoué, au moment même où des manifestations populaires, toujours plus massives, exigent sa destitution en tant que présidente. C'est depuis l'année dernière que le peuple philippin réclame sa démission, alors qu'il avait été révélé qu'Arroyo avait peut-être été portée à la présidence au moyen d'une fraude aux élections de 2004. Le décret accorde à Arroyo les pleins pouvoirs de suspendre les droits qui, selon elle, pourraient encourager la rebellion (y compris celui de manifester pacifiquement), de suspendre l'habeas corpus, de procéder à des arrestations sans mandats, de suspendre les libertés civiles et de prendre le contrôle d'installations et de secteurs industriels vitaux du pays (y compris les médias). Comment faire confiance à Arroyo, qui vient de se doter de pouvoirs si authoritaires, alors que son gouvernement est responsable de plus de 200 assassinats politiques et de graves violations des droits de la personne? Il est particulièrement scandaleux qu'Arroyo ait proclamé une Loi martiale de-facto au moment même du 20ème anniversaire du pouvoir populaire I, qui célèbre la destitution par le peuple philippin de l'ex-dictateur Ferdinand Marcos, corrompu et fasciste, en 1986. Nous considérons qu'Arroyo, en proclamant par cet odieux décret l'état d'urgence, essaie de s'accrocher au pouvoir politique, au moment où le peuple exige sa démission et où les militaires philippins manifestent toujours davantage leur mécontentement face à la corruption de son gouvernement. Un grand nombre de manifestants/antes, qui s'étaient rendus/ues dans les rues de Manilla pour participer aux célébrations de l'Anniversaire, ont déjà été arrêtés/ées, et des cortèges ont été dispersés avec violence. Mais le peuple philippin révèle toute sa détermination et ne cède pas un pouce de terrain devant le régime brutal d'Arroyo. Face à la loi martiale, les organisations progressistes et populaires des Philippines ont lancé un appel, celui de «Résister aux pouvoirs d'urgence par le pouvoir populaire!». En tant que Canadiens/iennes qui tenons au plus haut point aux principles de la démocratie authentique, nous dénonçons la proclamation de la Loi martiale par Arroyo en tant qu'acte qui viole gravement les droits de la personne et qui porte atteinte à la paix. Nous donnons notre appui le plus ferme au peuple philippin alors qu'il résiste à la loi martiale, et nous reprenons à notre compte son appel à la destitution d'Arroyo. En terminant, à la lumière de ces inquiétants événements, nous pressons le gouvernement canadien pour qu'il considère sérieusement ses relations avec les Philippines et retire immédiatement tout appui au gouvernement Arroyo. - NON À LA LOI MARTIALE AUX PHILIPPINES! La présente déclaration est émise par les organisations suivantes : - British Columbia Committee for Human Rights in the Philippines (BCCHRP) - Ontario Committee for Human Rights in the Philippines (OCHRP) - Philippine Network for Justice and Peace – Toronto (PNJP) - Centre d'appui aux Philippines - Montréal - Centre d'appui aux Philippines - Winnipeg
"Philippine Women Centre of Quebec"
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