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Les yeux ouverts.

Anonyme, Jueves, Febrero 23, 2006 - 10:21

Les yeux ouverts.
Silvia Cattori
23 février 2006.

Ce que vous pouvez lire ci-dessous sur « les taupes » est significatif. C’est un exemple qui nous amène à comprendre la gravité de la situation. Et si vous êtes Arabes - musulman doit vous alerter.

On vous soupçonne de tous les maux parce qu’Arabe ou musulman.

Le racisme réel que vous subissez ne pèse pas lourd au regard des médias qui vous accusent si facilement et abusivement d’antisémitisme.

Vous êtes infiltrés, vous êtes surveillés, vous êtes écoutés : pire vous êtes instrumentalisés par les partis et associations qui prétendent vous soutenir : les élections approchent et vous êtes une cible.

Vous devez savoir que dans ce contexte de soupçons, des mots et des gestes innocents, rapportés par un espion, peuvent être portés à charge.
Les services secrets se servent d'espions qu'ils recrutent parmi les arabes surtout, pour mieux vous confondre. C’est dans les associations où vous vous sentez en sécurité, que les infiltrateurs, qui sont des gens comme vous et moi, opèrent de préférence. Les mouvements de défense des victimes Palestiniennes l’ont suffisamment montré.

Je suis triste de constater, qu'y compris dans mon entourage, je sens le racisme anti-arabe monter. Pas seulement à droite. De tous côtés. Je côtoie des intellectuels progressistes, des militants de gauche, PS, PC, qui se sont laissé embarquer par ces manipulateurs d’opinion qui ont depuis des années la parole et qui ont eu tout loisir d’insinuer habilement que les arabes « sont des fanatiques », ne « sont pas comme nous ».

Je peux jusqu’à un certain point comprendre qu’ils se soient laissés abuser. Car ceux des journalistes qui ont les manettes en main, sont souvent pro-israéliens ; ils ont donc une manière de présenter les choses et les faits de façon tendancieuse pour discréditer les Arabes, les Palestiniens, l'Islam avec lesquels Israël est en guerre perpétuelle.

Moi-même, sous l'influence de cette désinformation constante, avant d'aller au Moyen-Orient, j'étais confuse au point que même le voile, que l’ont montrait chez nous depuis longtemps, via la télévision notamment, comme un signe de fanatisme, me paraissait agressif.

Nous sommes désinformés. Les médias nous mentent, nous manipulent. Une poignée de soi disant philosophes et humanitaires nous ont depuis 30 années tirés, à notre insu, dans le sens de cette vision anti-arabe que répand Israël, un Etat qui est dans l’illégalité et cherche, par la désinformation, à justifier ses agressions contre eux.

Je dois le dire. Jamais j’ai du modifier mes habitudes d'occidentale quand j’allais vivre dans les pays arabo-musulmans. Chez eux, je me suis toujours sentie infiniment mieux accueillie qu’en Israël. Il y a de la tolérance chez eux. Il n'y a pas de racisme chez eux, contrairement à ce que l'on nous fait croire en Occident. Les Palestiniens ne combattent pas les gens de confession « juive », ils combattent les soldats qui les expulsent et les massacrent depuis 1948 au nom de la religion juive et pour occuper leur terre.

Le racisme anti-arabe s’exprime ouvertement en Israël. On est largement antisémites en Israël. On se méfie des Arabes en Israël, on les considère moins que des animaux. A Hébron j’ai vu des inscriptions faites par de colons juifs sur les demeures volées aux Palestiniens disant : « Mort aux arabes.

Nous sommes racistes en Occident. Je le répète, nous sommes d'autant plus anti-arabes que depuis 60 ans nous sommes imbibés par la campagne de dénigrement à leur égard, entretenue par Israël et les organisations qui dehors soutiennent cet Etat qui a instauré nombre de lois racistes et d’exclusions qui pénalisent les Palestiniens, les Arabes.

Quand je vois jour après jour, des présentateurs télévisés, chez nous, continuer d'inviter des personnalités violemment anti-arabes et ouvertement en faveur des guerres qui les massacrent - comme Val de « Charlie Hebdo », Kouchener, Finkielkraut, Adler, Gluckmann - pour débattre des questions soulevées par les conflits au Moyen-Orient, je me sens offensée. Je ne veux pas participer de cette information et de ce monde sans compassion là.

Je me sens offensée et je me dis que les journalistes qui donnent la parole à ces personnages, qui durant trente ans nous ont effrontément menti, savent ce qu’ils font, ce qu’ils veulent obtenir : nous diviser pour continuer de justifier les crimes d’Israël et des Etats-Unis contre ces Arabes qu’ils ont déshumanisés pour que l’on ne verse pas de larmes sur leur sort quand ils font des carnages ou on les avili par les tortures.

Je me sens écrasée par tant de mensonges et d’arrogance et je me dis qu’il n’y a aucun équilibre dans cette manière d’informer ; que ces journalistes ne s'en cachent même plus, tant la haine anti-arabes et anti-Islam est devenue chose banale : cette haine transparait de leur commentaires ou des questions qu’ils posent et personne ne les conteste. Le lendemain ils recommenceront.

Ouvrez les yeux. Prenez les choses en main. Ne laissez plus les partis politiques parler en votre nom. Vous êtes très forts si vous prenez conscience de ce qui se trame autours de vous, dans nos sociétés abondamment soumises à l’idéologie « de l’Axe du mal », instaurée par Bush, promue par les Etats-Majeurs qui en Israël n’ont pas d’autres mots que dire que les résistants contre leur occupation et leurs exactions sont « des terroristes » ; idéologie qui fait tâche d’huile chez nous et si on se tait elle ne fera que coloniser nos esprits.

Posez-vous à chaque fois la question. Pourquoi tel journal télévisé invite Val ou Adler – pour parler des tensions qu’ils allument et non pas un universitaire neutre ? Pourquoi tel site ne diffuse pas tel texte, tel auteur ? Et vous comprendrez alors bien des choses. Et vous finirez par identifier où sont les honnêtes gens. Et vous pourrez mieux vous défendre face aux manipualations.

Je crois en un monde plus humain, où l’on peut s’aimer et se respecter par delà les différences.

Je ne me suis jamais sentie agressée en Palestine ou en Syrie ou en Egypte. Je me sens constamment agressée par le racisme anti-arabe que l’on cultive ici ou en Israël, et qui se répand grâce au parti pris de journalistes ou personnalités malhonnêtes que je vois et j’entends chaque jour, comme vous, passer sur les ondes ou les plateaux, tendus par une idéologie précise, une idéologie qui divise, qui découle de la propagande qui veut nous vendre les guerres des Etats-Unis et d'Israël contre des peuples qui ne peuvent se défendre à armes égales, massacrés ou poussés à la folie.
Silvia Cattori.

http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/geneve_et_region/islamique__2...

Une taupe fédérale infiltre le Centre islamique de Genève

ESPIONNAGE - Un Genevois recruté par Berne a infiltré l’entourage d’Hani Ramadan.
Valérie Duby et Alain Jourdan
Publié le 23 février 2006
Sa mission était d'infiltrer le Centre islamique de Genève. Recruté par la police fédérale au début 2004, Christian (prénom fictif), 35 ans, sans emploi, a accepté le job. «Je sortais de prison dans le cadre d'une affaire d'escroquerie. J'avais déjà collaboré avec la police. Je me suis dit pourquoi pas», explique le Genevois.

Christian est rapidement mis en contact avec des commissaires du Service d'analyse et de prévention, à Berne.

«L'opération d'infiltration du Centre islamique a été baptisée Memphis. Mon nom de code était Menes. Il a fallu me construire une histoire afin de justifier mon intérêt pour l'islam. Dans le jargon des services, on appelle cela une «légende». Plusieurs séances de préparation ont eu lieu dans des locaux loués au nom d'Antoine Lepage, près de l'aéroport.»

Christian rencontre Hani ¬Ramadan pour la première fois le mardi 17 février 2004, à l'issue d'une conférence au Centre islamique de la rue des Eaux-Vives. «Je ne devais pas manifester un trop grand intérêt pour l'islam au départ. Seulement faire état de préoccupations existentielles à l'issue d'une ¬période troublée.»

Comme le dit la taupe, ce n'est pas tous les jours que l'on croise des Occidentaux qui manifestent un intérêt pour la religion musulmane: «Hani Ramadan a mordu à l'hameçon.»

Les agents du SAP savent que l'opération ne va pas rapporter gros en termes de renseignements au début. «Le but était surtout de créer des liens avec Hani Ramadan et les personnages gravitant autour de lui. Les policiers fédéraux me faisaient confiance. Naturellement, ils étaient au courant de mes antécédents judiciaires. Mais ils ne cherchaient pas non plus une vierge effarouchée! Je n'étais pas mensualisé. Juste défrayé. De toute manière, je ne faisais pas cela que pour l'argent.»

Il se convertit à l'islam

Le 30 avril 2004, deux mois après sa rencontre avec Ramadan, Christian se convertit à l'islam. Il se prénomme désormais Sayyid. Et se rend quotidiennement prier au centre des Eaux-Vives. Au fil des jours, Sayyid a l'occasion d'entrer en contact avec de nombreuses personnes. «Il m'a été très facile d'établir des rapports de confiance, les gens étaient accueillants.» Il rencontre par exemple l'un des deux hommes arrêtés en octobre 2005 pour avoir surfé sur le Net et visité des sites extrémistes violents, à l'Université de Genève.

«A chaque fois que je rencontrais des individus suspects ayant des liens avec des réseaux islamistes, le SAP les identifiait comme appartenant à des services de renseignements étrangers. On me demandait alors de me recadrer sur Hani Ramadan. C'était la priorité absolue. L'objectif central de l'opération. Le SAP voulait tout savoir, qui il fréquentait, qui se rendait au centre. Et même le nombre de sucres dans son café... C'était absurde.

»Mon contact à Berne n'était pas forcément intéressé par les autres infos que je lui amenais en rapport avec la sécurité de notre pays. La police genevoise, avec laquelle j'ai toujours conservé un contact, a été écartée de l'opération.»
«Un jour j’ai décidé de tout dire à Hani Ramadan»

Au fil des mois, Christian-Sayyid se met à apprécier le directeur du Centre islamique: «Plus j'apprenais à le connaître et plus j'étais surpris par son attitude. Lui-même se montrait méfiant de tous ceux qui maniaient un langage révolutionnaire, n'hésitant pas à exclure du centre certains musulmans.» Hani Ramadan est dans le collimateur des autorités. Il a été renvoyé de l'enseignement public pour avoir publié dans les colonnes du Monde en 2002 une tribune libre sur la charia dans laquelle il défendait les vertus dissuasives de la ¬lapidation.

Christian est approché pour se rendre en Irak. Il ira en Syrie, avec l'accord de son contact à Berne. De là, il rédige un mémoire sur les rencontres effectuées à Damas. A son retour, en février 2005, il décide de stopper sa collaboration. «J'en avais marre. J'avais envie de vacances. Je voulais rejoindre des amis en Espagne. J'ai informé Berne, mais mon agent traitant ne voulait rien entendre. On m'avait pourtant toujours dit que je pourrais stopper ma collaboration à tout moment. Par des menaces à peine voilées, on m'a expliqué que si les autorités espagnoles apprenaient mon séjour en Syrie, elles pourraient l'interpréter dans un mauvais sens... Pendant plusieurs mois, le SAP a tout fait pour que je continue. En octobre 2005, j'ai accepté une rencontre afin de mettre les choses au point. On m'a demandé une nouvelle fois d'identifier des gens sur des photos.»

Christian conclut: «J'ai moi-même une morale assez élastique, mais dans cette affaire je dois dire que je n'ai pas compris leurs méthodes. Il y a quelques semaines, j'ai décidé d'avouer la vérité à Hani Ramadan et de rendre cette affaire publique. Et il y aurait encore beaucoup de choses à dire.»

Joint par téléphone, Hani Ramadan n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire. «De toute manière, le centre n'a rien à cacher. Nous travaillons dans la plus grande transparence», se borne-t-il à répondre. (vdy/aj)
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Services secrets, services muets
Christian n'est pas un mythomane. Il fournit le numéro de téléphone de son contact au SAP. Etonné d'être joint par des journalistes, l'officier traitant refuse de s'exprimer. Guido Balmer, porte-parole du Département fédéral de justice et police répond par un communiqué: «Conformément à la pratique, le Service d'analyse et de prévention (SAP) ne peut ni confirmer ni infirmer le fait que des personnes lui livrent des informations. Dans les cas concrets, nous ne nous prononçons ni positivement ni négativement pour ne pas mettre en danger d'éventuelles sources d'informations. Mais la loi permet au SAP de faire appel à des particuliers pour rechercher des informations.

C'est uniquement sur les fronts de l'extrémisme violent, du terrorisme, de l'espionnage et de la prolifération des armes de destruction massive que le SAP, à savoir le service de renseignements intérieurs, peut recueillir des informations en faisant appel à des informateurs.

Le SAP a donc parfaitement le droit d'inciter des personnes à lui livrer certaines informations (...).

Les informateurs sont dûment informés des limites juridiques liées à leurs activités. A titre d'exemple, il n'est pas admis qu'une personne commette un cambriolage ou une autre infraction pour obtenir des informations.» (vdy/aj)



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