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ROBERT MÉNARD ET LA LIBERTÉ DE PRESSE

Anonyme, Jueves, Febrero 23, 2006 - 04:43

ROBERT MÉNARD, CE GRAND PRÊTRE DE LA LIBERTÉ DE PRESSE, NE MANQUE PAS UNE OCCASION POUR SE PORTE À LA DÉFENDRE DE LA LIBERTÉ DE PRESSE CHEZ CEUX QUI NE PARTAGENT PAS LA VISION DE WASHINGTON ET DE SES SEMBLABLES. IL SE FAIT PAR CONTRE BIEN DISCRET SUR LES CRIMES CONTRE CETTE MÊME LIBERTÉ LORSQU'ILS SONT L'OEUVRE DE SES PROTECTEURS ET AMIS.

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=51608

Faux amis : Robert ménard

À peine déclenchée la tornade des caricatures danoises, Robert Ménard fut l'un des premiers à se jeter au-devant des micros. Heureusement qu'il était là. De même qu'il n'y a pas de rhume des foins sans goutte au nez, il n'y a pas de liberté de la presse sans Robert Ménard. Pour la promouvoir, le président de Reporters sans frontières (RSF) est prêt à tous les sacrifices. « Il faut savoir utiliser les techniques d'aujourd'hui : la publicité, le marketing », plaide-t-il dans son livre Ces journalistes que l'on veut faire taire (Albin Michel, 2001). Ce qui suppose d'entretenir des relations fraternelles avec les marchands d'armes, de béton et de Sicav qui, en France, possèdent la presse et en garantissent la liberté. « Nous avons besoin du soutien consensuel de la profession, explique-t-il. Comment organiser un débat sur la concentration des organes de presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un événement ? » Pour ne pas contrarier ses sponsors, RSF a promis de ne jamais se mêler de leurs affaires : « Notre ligne est d'être le moins politique possible, de nous situer exclusivement sur un créneau "droits de l'homme". »

Mais le créneau est assorti d'un droit de péage. Intarissable à juste titre sur les violations de la liberté de la presse à Cuba, en Syrie ou en Corée du Nord, l'association RSF se montre beaucoup plus affable sur les petites entorses que peuvent commettre les grandes démocraties affiliées à l'axe du bien. Pas un mot, par exemple, sur les tortures infligées par les militaires US au journaliste soudanais d'Al Jazira Sami Al Hajj, arrêté en Afghanistan et transféré à Guantanamo parce que soupçonné à tort d'être lié à Al Qaïda. Alors qu'Amnesty International a consacré un rapport long comme le bras à cette affaire, Robert Ménard a soigneusement évité d'en faire un plat, ni même trois lignes de communiqué. Il est vrai que RSF jouit de la confiance de l'administration Bush, qui lui verse des fonds par le biais de l'US National Endowment Democracy (NED), une officine contrôlée par le Département d'État. « Absolument, nous recevons de l'argent de la NED. Et cela ne nous pose aucun problème », confirmait l'ex-trotskiste Ménard le 18 avril 2005 sur le forum Internet du Nouvel Observateur.

Aucun problème, en effet, tant qu'on ne heurte pas ses bienfaiteurs et leurs alliés. Dans son dernier classement, RSF a octroyé une note flatteuse à Israël, au coude à coude avec l'Espagne et l'Italie. Chacun sait le respect que montre Tsahal pour les journalistes qui s'intéressent à ses activités. Comme ce cameraman d'Al Jazira, Nabil Al-Mazzawi, tabassé par des soldats israéliens le 4 novembre dernier alors qu'il filmait une manifestation près de Ramallah contre le mur de séparation. « Le 1er novembre 2005, le ministère israélien de la Défense a interdit aux journalistes étrangers de pénétrer dans la Bande de Gaza pour qu'ils ne puissent enquêter sur le meurtre de civils palestiniens et l'usage par l'armée israélienne des bombes assourdissantes destinées à terroriser la population », explique Johannes Wahlström, chercheur israélo-suédois et co-fondateur du Centre international sur les médias du Moyen-Orient (IMEMC). RSF a trouvé un moyen astucieux d'effacer ces tâches au tableau : désormais, toute violation des droits de la presse perpétrée par Israël dans les territoires occupés sera mise au compte de l'Autorité palestinienne, « impuissante à empêcher la détérioration de la situation » (sic). « Les journalistes doivent [à leur public] une information indépendante, la plus complète et la plus honnête possible », prêche Robert Ménard à propos de l'affaire des crobards danois (Libération, 13/02/06). On a les curés qu'on mérite. http://cequilfautdetruire.org/article.php3?id_article=899
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