Bush a plusieurs acolytes qui se font remarquer, le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, n'est pas des moindres, il a l'insulte facile pour tous ceux qui violent les normes étasuniennes. Nous analysons celles qu'il a proférées contre le Président Hugo Chavez.

Les chiens aboient …

06-02-06

Bush a plusieurs acolytes qui se font remarquer, le Secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, n'est pas des moindres, il a l'insulte facile pour tous ceux qui violent les normes étasuniennes. Nous analysons celles qu'il a proférées contre le Président Hugo Chavez.

Rumsfeld est incapable de se rendre compte qu'en comparant le Président vénézuélien, Hugo Chavez, avec Hitler, en mettant l'accent sur le fait que tous les deux ont été élus, loin d'offenser le Chef de l'État vénézuélien, il révèle le mépris des autorités étasuniennes pour les institutions qui permettent aux peuples d'exprimer leur volonté. Le chef du Pentagone ne se rend pas compte du fait que ce qui a rendu Hitler abominable ne se limite pas à la façon dont il est arrivé au pouvoir, mais la manière dont il l'a exercé et les objectifs qu'il s'est fixés.

Il faudrait peut-être rappeler à Rumsfeld qu'une fois arrivé au pouvoir en 1933, Hitler est devenu un dictateur primitif et sanguinaire qui a détruit les institutions de son pays ; fait assassiner, non seulement ses opposants, mais toute la classe politique allemande ; supprimé les syndicats, la presse indépendante, les partis et même l'Église ; assujetti les entreprises privées. Il a brandi la philosophie de la supériorité raciale ; exterminé des millions de juifs et tué et emprisonné sans même recevoir une critique par les États-Unis.

Hitler a appuyé Franco, déclenché la guerre, démembré la Tchécoslovaquie, annexé l'Autriche ; envahi la Pologne, la Norvège, le Danemark, la Belgique, les Pays Bas et la France. En 1940, il dominait toute l'Europe de l'Ouest, les Balkans et le Nord de l'Afrique et, le 22 juin 1941, il a envahi l'URSS, et les États-Unis n'ont pas bronché.

Il a fallu attendre le bombardement de Pearl Harbor, en 1941, pour que les États-Unis déclarent la guerre au Japon. Il est bon de le savoir : les États-Unis n'ont jamais déclaré la guerre à Hitler!

Rumsfeld ne devrait pas oublier qu'Hitler était en partie la créature de leurs agissements impériaux maladroits.

En 1917, les États-Unis sont intervenus dans la Première guerre Mondiale, obligeant l'Allemagne à une capitulation rapide. Ils étaient devenus première puissance mondiale et le Président Wilson a proposé ses fameux 14 points qui ont été la base du Traité de Versailles de 1919, qu'il personnellement négocié. Plutôt qu'un accord de paix, le Traité de Versailles, a été un acte de vengeance ayant pour but d'humilier le peuple allemand.

L'Allemagne a été contrainte à supprimer le service militaire ; réduire son armée à 100 000 hommes. On lui a interdit d'importer, d'exporter et de fabriquer du matériel de guerre. Ses forces navales ont été limitées à 36 navires et à 15 000 hommes. Avoir des sous-marins et une force aérienne lui était interdit.

L'Allemagne devait payer une fortune à titre de réparation de dommages de guerre et elle a été obligé à remettre aux vainqueurs des navires, des trains, des locomotives, des machines agricoles et des usines entières, du bétail, des mines et de nombreuses ressources naturelles ainsi que de faire d'importantes concessions territoriales.

Les conditions imposées par le Traité de Versailles ont paralysé la vie économique et réduit au minimum le pouvoir d'achat de la monnaie allemande. La misère et le chômage ont été le bouillon de culture d'un profond ressentiment qui a créé les conditions pour l'essor de l'esprit revanchard. C'est dans ces eaux troubles qu'ont pêché des démagogues dont le plus notoire a été Adolf Hitler, qui, en 1921, est arrivé à la tête du Parti National Socialiste et en 1933, a réussi à contrôler le parlement et à instaurer, au moyen d'une répression féroce, sa dictature.

Il y a très peu de chose à dire de Rumsfeld. Agé de 70 ans, il a la réputation d'être " un survivant de la guerre froide " ; " un dur de dur ", un homme " colérique et agressif ", d'un opportunisme féroce et totalement démuni de principes. Il peut vendre des radars et des missiles à Saddam Hussein avec la même tranquillité avec laquelle il se moque de l'Allemagne et de la France. Il est obsédé par les guerres et il est toujours à la recherche d'une cible : l'Iran, la Corée et la Syrie figurent sur sa liste.

Face à des ex abrupto comme ceux de ce faucon vieilli et frustré, le Président Hugo Chavez n'a pas besoin de défense. Il suffit peut-être de rappeler que ce dirigeant vénézuélien, élu, réélu et réélu malgré des campagnes féroces contre lui, ramené au pouvoir justement au pouvoir par tout un peuple qui a fait face à une tentative de coup d'Etat met en application le projet le plus populaire de toute l'histoire du pays. Hugo Chavez ne saurait par conséquent être comparé avec Hitler.

Pour trouver des personnes qui ressemblent à Hitler, Rumsfeld n'a qu'à regarder autour de lui ou peut-être, dans sa glace!