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Un chercheur financé par Loto-Québec prétend que l’implantation d'un casino n'a pas d'impact sur le nombre de joueurs compuAnonyme, Jueves, Febrero 9, 2006 - 21:25 (Reportage ind. / Ind. news report | Elections & partis | Politiques & classes sociales | Poverty | Sante / Health / Salud)
Alain Dubois / Pierre Desjardins
Robert Ladouceur, un psychologue de l'Université Laval qui, depuis des années, a reçu plusieurs millions de dollars de Loto-Québec et de l'industrie du gambling en subventions, prétend que le nombre de joueurs pathologiques serait resté fixe en Outaouais depuis l'ouverture du casino du Lac-Leamy à Gatineau. Alors que pourtant, partout ailleurs dans la province de Québec, on a noté une augmentation de 2.1% à 2.7% en 5 ans, dans la région de Hull, d'après le sondage téléphonique exécuté par ce psychologue, il serait comme par magie resté fixe. Est-ce à dire que nous devrions installer des casinos partout dans la province pour s'assurer qu'il n'y ait plus à l'avenir d'augmentation du nombre de joueurs compulsifs? C'est à peu près le genre de conclusion ridicule à laquelle certains pourraient arriver suivant les résultats de l'enquête Ladouceur. L'étude, menée sur une période de 5 ans, a été faite auprès de 810 répondants de la région Gatineau-Hull. Toutefois, après 5 ans, il ne restait plus que 200 des 810 répondants initiaux. M. Ladouceur et son aide-chercheur, M. Christian Jacques, n'ont pas donné d'explication sur cette baisse de leur échantillon et ils n'en ont pas tenu compte dans l'analyse et l'interprétation de leurs résultats. Pourtant, il s'agit là d'une variable importante. On ne sait pas ce que sont devenus 600 des 810 résidents. Ont-ils déménagé? Est-ce suite à une dette de jeu? Ont-ils perdu leur ligne téléphonique? Se sont-ils suicidés? On n'en sait rien! Pourtant, sans ces informations cruciales sur tous ces disparus, l'enquête de M. Ladouceur ne vaut pas grand'chose. Hutin, un sociologue français de réputation internationale, a pour sa part remarqué que, pour la région de Lyon, la presque totalité des joueurs quotidiens compulsifs habitaient à moins de 5 kilomètres du casino. Ils représentaient jusqu'à 86 % de l'augmentation de l'achalandage. Nous croyons en conséquence que la relative validité scientifique d'études de ce genre, réalisées par téléphone sur une longue période de temps, doit être soulevée. Selon les maisons de sondage, des questions très personnelles (sur la toxicomanie, l'alcoolisme, le jeu ou la sexualité) génèrent un taux de réponse bien inférieur à la moyenne habituelle dans ce Les répondants de la région de Hull qui ont développé un problème de jeu avaient-ils le désir de continuer de répondre aux sondeurs? Nous pouvons en douter. Renseignements: Alain Dubois et Pierre Desjardins, (514) 488-9268; Communiqué de presse de la coalition EmJEU (Éthique pour une Modération du Jeu)
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