Il s`est écoulé déjà deux ans depuis le départ pour l'exil de l'ancien président Jean Bertrand Aristide, et Haïti est plongé dans un climat d’instabilité ponctué par l’insécurité, les enlèvement quotidiens pour ne citer que cela. Alors qu'aujourd`hui les haïtiens sont appelés aux urnes, nous avons cette même préoccupation concernant l’après élection

En ce matin du 7 février 2006, tous les yeux de la planète sont tournés vers le centre des Antilles principalement sur Haïti, où se déroulent les élections qui ont fait la une de l’actualité de plusieurs quotidiens à travers le monde, les haïtiens sont appelés à choisir parmi 32 candidats, celui qui devra leur apporter le répit qu`ils espèrent depuis la chute du régime « lavalas ».

Ces élections qui ont été à plusieurs reprises reportés pour des causes souvent ignorées, représentent une dernière chance pour ce pays qui est le plus pauvre du continent Américain de se doter d’un gouvernement élu démocratiquement. Car en cas d’échec, selon le représentant du secrétaire général de l’ONU, Juan Gabriel Valdes, « le conseil des Nations Unies, n’aura pas d’autre choix que de placer Haïti sous protectorat ». Est-ce vraiment ce que nous souhaitons pour ce beau pays qui fut jadis un paradis, où les tourismes s’aventuraient sans avoir peur, avaient un plaisir de venir en croisière sur nos côtes à cause de notre hospitalité, notre joie de vivre ? Je ne pense pas, que nous enfants de cette terre, dignes d’être la première République noire indépendante souhaitons réellement.

Ces années passés ont été dures pour nous tous, régimes dictatoriales, coups d’état, insécurité ont quasiment marqués ces 50 dernières années, qui ont salis notre histoire ainsi que l’image de fierté que nous avons eu.

Il n`en demeure pas moins, qu`en ce moment, nous devons faire le choix le plus juste pour notre cher pays. La communauté haïtienne de l’étranger est très divisée, puisqu’ils ont tendance à oublier ce pourquoi ils veulent le changement, pour s’enliser dans une « partisanerie » qui a tendance à les fermer dans un cercle vicieux où ils ne pensent pas réellement au futur de cette nation. Oui, ces « diasporas », ont le pouvoir de faire évoluer les choses, en donnant leur apport intellectuel, économique, en exerçant la pression sur la communauté internationale, très présente dans la politique haïtienne, à qui ils doivent démontrer qu’ils veulent s’impliquer d’avantage dans l’évolution de leur pays.

Ainsi, c`est à nous fils et fille de cette nation, de jouer les cartes qui nous sont favorables pour notre épanouissement, certes nous avons besoin de l’aide, des conseils des grands acteurs du monde comme le Canada, la France, les Etats-Unis etc., mais nous ne devons pas oublier que notre destiné, c`est à nous de la construire et pas de la responsabilité des autres, car seul nous savons réellement ce que nous voulons.

Ces élections tant une première depuis des années, je fais le vœu en tant que jeune soucieuse de l’avenir de mon pays, que la route s’ouvre enfin pour prouver au monde que nous sommes capables d’aller de l’avant,vers un avenir plus florissant, tout en reconnaissant les faiblesses que nous éprouvons mais que nous allons mettre tout l’effort qu’il faudra pour sortir de cette mauvaise impasse qui dure déjà longtemps.