Communiqué de l'Observatoire des armes nucléaires françaises
19 janvier 2005 : communiqué de l'Observatoire
des armes nucléaires françaises
En pleine crise internationale avec
TARGET="_blank">l'Iran, Jacques Chirac va tenter de convaincre
les Français de la pertinence de renforcer l'arsenal nucléaire,
ce 19 janvier, lors d'une visite aux forces de dissuasion sous-marines
et aéronavales à Brest. Pour quel objectif ?
Contre quel ennemi ? Les menaces actuelles ne sont-elles
pas le terrorisme international et le renforcement des inégalités
Nord-Sud ? Or, cela tombe mal, ces armes sont inadaptées
pour résoudre ces conflits.
Il y a dix ans, le 20 janvier 1996, Jacques Chirac annonçait
la fin « définitive » des essais
nucléaires. Cette décision, qualifiée de
« favorable au désarmement nucléaire »
ne doit pas être « l'arbre qui cache la forêt,
selon Bruno Barrillot, directeur de l'Observatoire des armes nucléaires
françaises/CDRPC. En effet, Jacques Chirac a lancé
la France dans une course à l'armement nucléaire
du XXIe siècle avec son programme de simulation des essais. »
Depuis son arrivée à l'Élysée,
Jacques Chirac poursuit une politique de modernisation et d'augmentation
constante des crédits affectés à la dissuasion
nucléaire. Cette année encore 3 322 millions d'euros
soit 21,5 % des crédits d'équipement du ministère
de la Défense sont consacrés à ces armes
de destructions massives. Le CDRPC évalue sur la période
1945-2010 la somme consacré à l'arsenal nucléaire
proche de 300 milliards d'euros.
« Grâce » à cette vision
politique chiraquienne de la sécurité internationale,
la France conservera jusqu'en 2040 son rang de quatrième
puissance nucléaire. Actuellement 348 ogives nucléaires
constituent la force de frappe. Ces armes sont réparties
entre les composantes sous-marines (4
TARGET="_blank">sous-marins nucléaires lanceurs d'engins)
et aériennes (60 Mirage 2000-N, 24 Super-Étendard).
Entre 2009 et 2015, l'ensemble des systèmes d'armements
et des vecteurs nucléaires sera renouvelé. La composante
aérienne recevra ses premiers escadrons de Rafale nucléaire
(F3). Ces appareils seront alors équipés du nouveau
missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMP-A)
et d'une nouvelle tête nucléaire (TNA). Idem pour
la composante sous-marine qui sera constituée de quatre
SNLE nouvelle génération, de nouveaux missiles balistiques
M51 dotés d'une nouvelle tête nucléaire (TNO).
Le
TARGET="_blank">Laser Mégajoule est le principal outil
de cette modernisation qui permettra d'assurer la conception et
la pérennité des ogives futures. Le coût de
ce programme est évalué au minimum à deux
milliards d'euros.
Parallèlement, cette date anniversaire du dernier essais
nucléaire, ne doit pas faire oublier que les 210 essais
nucléaires réalisés par la France dans le
Sahara et en Polynésie ont « mobilisé »
près de 150 000 militaires et civils.
TARGET="_blank">De nombreux vétérans des essais
nucléaires et les populations de ces sites souffrent
aujourd'hui de maladies liées à ces expérimentations
nucléaires. Ces personnes sont toujours dans l'attente
d'une reconnaissance et d'une prise en charge de leur état
par la France.
Pour tout contact :
Patrice Bouveret, président du CDRPC : 06 30 55 07
09
Jean-Marie Collin, journaliste et chercheur associé au
CDRPC : 06 88 79 57 29
Pour plus d'informations :
Jean-Marie Collin,
TARGET="_blank">Vers une Europe sans armes nucléaires,
CDRPC, octobre 2003
Bruno Barrillot,
TARGET="_blank">Le complexe nucléaire, CDRPC, février
2005
Centre de documentation et de recherche sur la paix et les
conflits - CDRPC
Ce documentaire de Jacques Cotta et Pascal Martin met en avant
les conséquences sur les personnes des explosions nucléaires
menées par les autorités françaises au Sahara
(Regane et In Eker) et en Polynésie (Moruroa et Fangataufa),
sur une période qui court du 13 février 1960 au
27 janvier 1996 et couvre 210 essais nucléaires, aériens
ou souterrains.
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