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Témoignage d’un ex-syndicaliste en colère (quatrième partie)Anonyme, Domingo, Enero 8, 2006 - 20:55 La dynamique de négociation des syndicats: tollé des chefs syndicaux contre les offres odieuses de l’État, moyens de pression niaiseux ou inutiles -genre port de macarons-, lettres ou fax aux députés, manifs pépères, grèvettes d’un jour ou deux, empêchement ou sabotage d’une grève générale puis soumission ou accord avec les offres légèrement modifiées de l‘État. ____________________________________________________________________________________________________________________________ Du syndicalisme critique Nombre maxima d’élèves par groupe, alerte aux pompiers Depuis 30 ans, le syndicat n’a jamais réussi à gagner des ratios au secteur de l’éducation des adultes. Un ratio consiste en un nombre maxima d’élèves par groupe formant une classe. Çà existe dans les autres secteurs. Dans les secteurs où il y a des ratios, un article de la convention vise cependant à en atténuer l’effet. Selon cet article 8-8.01 G) l’enseignante ou l’enseignant dont un groupe excède le maximum [d’élèves] a droit à une compensation monétaire; et 3) la suppléante ou le suppléant occasionnel n’a droit à aucune compensation. Cet article est plus que clair : il permet à l’employeur d’embaucher moins d’enseignantes et enseignants et d’économiser au maximum en ne donnant aucune compensation à des suppléants. Et dire que l’Alliance et la CSQ sont fières de cette « victoire syndicale »! Depuis septembre 2004, c’est maintenant dans la majorité des secteurs que les classes sont surpeuplées, par exemple 43 élèves en enseignement moral dans une classe sans fenêtre à l’école Honoré-Mercier. Et croyez-le ou non mais la recommandation du président de l’Alliance se borne à dire aux profs d’appeler les pompiers pour des raisons de sécurité si leur classe est surchargée. Comme façon d’éteindre les luttes, on ne peut faire mieux! L’épidémie endémique des comités « consultatifs » Au niveau provincial, la CSQ a toujours eu plusieurs comités pour collaborer avec l’État. La grosse centrale a toujours la fâcheuse tendance à démobiliser ses membres et à trahir leurs luttes. L’Alliance et la CSQ ont probablement dû oublier le titre de la brochure qui fut publiée par la CEQ sous le titre racoleur de L’école au Service de la Classe Dominante. Aujourd’hui, leurs analyses escamotables n’expriment plus du tout cette évidence que l’école est d’abord un lieu où il y a reproduction des classes sociales; où le système capitaliste forme- lire produit- ses prolétaires selon les demandes de la classe possédante, avec en plus un minimum de compétences interchangeables afin de laisser ceux-ci dans un état précaire. En fait, c’est surtout ça la réforme de l’éducation qui est déjà terminée au primaire et qu’on voit tranquillement poindre au secondaire et à l’éducation des adultes. Cette réforme est le résultat d’une demande syndicale, il y a plus de dix ans, lors de la rencontre consultative des États généraux sur l’éducation. L’État qui n’est pas neutre mais au service de la classe dominante et de sa course aux profits leur en donné une réforme mais à sa façon. Nier la dictature de la bourgeoisie avec son État et nier les classes sociales ça mène à ça. Pour ce qui est de l’éducation de « l’élite » bourgeoise, les écoles privées avec leur niveau de formation beaucoup plus raffinée, s’en chargent. Les analyses actuelles des syndicats de l’enseignement se résument plutôt à freiner la démolition des services publics, en prônant des actions citoyennes stériles dans le cadre de la société civile. Quelle baliverne! Les luttes, qu’elles se situent par écoles, centres, commissions scolaires ou au niveau provincial, doivent aller au-delà et à l’encontre de la logique et de la structure syndicale. Ainsi, dans un centre ou une école, dans une entreprise ou un ministère, pourquoi devrait-on se diviser en diverses assemblées syndicales lorsque les conditions de travail concernent l’ensemble du personnel? Une seule assemblée composée tous les employés d’un même secteur (ou mieux de l’ensemble des secteurs ou d’un territoire) risque de beaucoup plus d’inciter à la solidarité et de nuire aux divisions syndicales. Par exemple un des comités consultatifs est le conseil d’établissement sur lequel siègent, aux secteurs primaire-secondaire, des parents, des individus faisant partie de groupes communautaires, des personnes du secteur privé et des enseignantes et enseignants. Ce comité ne sert essentiellement qu’à la gestion de l’école au service de la classe dominante et le syndicat s’est embarqué dans celui-ci à cent mille à l’heure. Les seules petites querelles de la part du syndicat ont porté sur le nombre de profs siégeant au sein de ce comité… Le syndicat a donc passé complètement à côté de l’essentiel, c’est-à-dire, de l’analyse de la nature même de ce comité fondamentalement réactionnaire. Huit comités paritaires avec la commission scolaire égalent huit comités collaborateurs Tous ces comités sont d’une inutilité remarquable pour nos luttes et j’aimerais vous en fournir un bon exemple. Le Comité Général de Consultation (CGC) a participé à l’automne avec la CSDM à une “Réflexion sur l’école publique montréalaise |
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