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DROGUE ET POLITIQUE EN COLOMBIE-BRITANNIQUE (2ième partie)

Anonyme, Lunes, Enero 2, 2006 - 20:16

Bureau des Affaires Louches

Suite de la première du dossier du Bureau des Affaires Louches sur l'affaire des perquisitions au parlement de Colombie-Britannique, il y a deux ans.

(NOTE: suite de la première partie)

DROGUE ET POLITIQUE
EN COLOMBIE-BRITANNIQUE
(2ème partie)

L’AFFAIRE DAVID BASI

Par le Bureau des Affaires Louches *

Qui a financé le membership fantôme ?

Résumons ce que nous avons vu jusqu’à présent : une enquête de la division des stupéfiants de la GRC mène la police au parlement de Colombie-Britannique ; des organisateurs libéraux membres de l’état-major provincial du clan Martin font eux aussi l’objet de perquisitions policières ; ces mêmes organisateurs libéraux furent les chefs d’orchestre d’une campagne de recrutement controversée lors de laquelle de nombreuses personnes fictives, ou non-consentantes, furent inscrites sur la liste de membre.

Ce qui, finalement, nous amène à poser cette question incontournable qui étaient sur toutes les lèvres en Colombie-Britannique dans les jours qui suivirent les perquisitions au parlement : d’où viennent donc les fonds qui servirent à financer la campagne de membership qui permit au clan Martin de faire main basse sur la quasi-totalité des Associations libérales de comté de la C.-B. ?

Évidemment, le fait qu’une enquête des stups soit à l’origine de toute cette affaire constitue vraisemblablement un indice de premier ordre dans cette recherche de réponse. Et, bien entendu, qui dit « drogue », dit aussi « argent de la drogue ». Et quand on pense à l’« argent de la drogue », on pense souvent à beaucoup d’argent. Surtout en Colombie-Britannique, où la GRC estime que le chiffre d’affaires du commerce de marijuana s’élève à 6 milliards$.

Ainsi, c’était donc trop beau pour être vrai. De toute évidence, la croissance phénoménale du membership libéral fédéral de C.-B. cachait de sinistres combines. Peut-être même qu’elle camouflait une opération sophistiquée de blanchiment d’argent via l’achat massif de cartes de membre du PLC.

En janvier 2004, ces graves allégations tombaient à un bien mauvais moment pour le gouvernement flambant neuf de M. Paul Martin Jr. En effet, ce dernier devait alors affronter l’électorat à plus ou moins brève échéance, ce qui ne laissait pas beaucoup de temps devant lui pour se façonner l’image d’un leader qui incarne le changement à une population canadienne fatiguée par dix années de pouvoir libéral ininterrompu.

Dans ces circonstances, on se serait attendu à ce que l’ensemble de la grande famille libérale resserrent ses rangs et se porte à la défense de l’intégrité du Parti et de son chef, en réfutant avec la plus grande des énergies cette hallucinante flopée d’allégations. Mais, au lieu de prétendre tomber des nues, au lieu de crier à la diffamation ou au complot, certains initiés (« insiders ») des cercles libéraux choisirent plutôt d’agir tout autrement.

Dans une entrevue accordée à CBC deux jours après les fameuses perquisitions, Greg Wilson, un ancien membre de l’exécutif du PLC (section de C.-B.) déplore que de plus en plus de cartes de membres et de frais de délégués soient payés en argent comptant, ce qui ne laisse aucune piste de papier pour retracer l’origine des fonds.

« Ce qui nous amène à la conclusion que ce sont d’autres qui paient pour les frais de délégué ou de membership—qui sont payé par des groupes qui ont un intérêt à promouvoir leur propre agenda », déclare sans détour M. Wilson. « Par exemple, des candidats pour une nomination et des candidats au leadership plutôt que des individus payant pour leur propre membership, qui est ce que requiert les règles du Parti », ajoute-t-il.

M. Wilson va jusqu’à dire que cette nouvelle tendance s’est accentuée dans le Parti depuis que M. Martin a entrepris ses efforts en vue de succéder à M. Chrétien. « Quand les gens de Paul Martin ont repris la convention en 1999, il y avait un plus grand nombre de gens qui payaient en liquide à cette convention. Et la difficulté c’est qu’on a toujours des questions quand on fait affaire avec de grosses quantités d’argent: d’où vient cet argent ? »

On aura deviné que M. Wilson ne semble pas porté particulièrement M. Martin dans son cœur. En fait, M. Wilson fut un supporter de Mme Sheila Copps, qui fut la seule candidate à tenir tête à M. Martin en refusant obstinément de se désister dans cette course qui n’en était pas une finalement, tellement la longueur d’avance qu’avait prise M. Martin était irrattrapable.

Mais au-delà du lavage de linge sale entre libéraux, il n’en reste pas moins que M. Wilson est un vieux routier du Parti qui défend les couleurs libérales depuis 30 ans. Il s’exprime comme s’il se doutait depuis quelque temps déjà qu’il y avait des choses pas nettes qui se passe dans le Parti. Comme si les perquisitions n’avaient fait que confirmer ses propres soupçons.

D’ailleurs, M. Wilson récidive le lendemain, avec de nouvelles déclarations-choc diffusées à l’antenne de Global TV : « Il y a des allégations que l’argent bouge de façons étranges. Il n’y a aucune piste claire de papier, parce qu’en C.-B., des milliers littéralement, peut-être quelque part entre 30 000 et 40 000 cartes de membres qui ont été vendues lors des deux dernières années; et nous ne savons pas d’où vient l’argent et je pense qu’il est important que le Parti soit ouvert à propos de l’origine de l’argent. La campagne de Martin doit une explication aux gens de C.-B. et du Canada. » (47)

Le message est clair : le premier ministre Martin et ses supporters doivent rendre des comptes. Et M. Wilson n’est pas le seul militant libéral à penser ainsi. David R. McCann, qui fut directeur du membership dans l’Association libérale de comté de Vancouver-Quadra, déclarait publiquement qu’il y a des gens dans le PLC qui disent que les coûts d’adhésion de 10$ de plusieurs nouveaux membres ont été payés par des personnes inconnues. (48)

« La rumeur dans le parti, c’est qu’il y a beaucoup de dépenses, tels que des voyages, des repas, des frais de délégués, etc. qui furent payés d’une façon similaire. Qui donnait ces grosses sommes d’argent et qu’obtenaient-ils en retour ? », demande M. McCann.

Un autre organisateur libéral s’exprimant avec un accent Indien a donné écho aux propos de MM. Wilson et McCann lors d’un entretien avec un journaliste du Globe and Mail. « C’est évidemment une piste de l’argent », déclare ce libéral qui préféra ne pas être identifié. « Il y a quelques individus impliqués… Ces types venaient tous de l'île [NDLR : de Vancouver]. Ils travaillaient activement sur la campagne de Paul Martin et amenaient probablement un gros paquet d’argent… C’est ça le vrai fond de l’histoire. »(49)

L’ex-député libéral Allan Warnke abonde dans le même sens. « Concentrez-vous sur le membership », lance-t-il au journaliste du Globe. « Vous créez un membership, et alors vous avez l'argent pour couvrir le membership. Maintenant, d’où est venu l’argent ? », demande-t-il.

En lisant entre les lignes, toutes ces confidences commencent drôlement à ressembler à un cri d’impuissance doublé d’un appel à l’aide. On croirait presque entendre ces libéraux désillusionnés supplier les milieux journalistiques d’enquêter en profondeur les pratiques financières douteuses qui entourèrent la campagne au leadership de Martin.

Comme si le problème avait pris une ampleur telle, qu’un véritable ménage à l’intérieur du PLC nécessitera de la pression venant de l’extérieur. D’ailleurs, des commentateurs politiques des plus réputés tels que MM. Norman Spector ou Norman Ruff—qui ne ressemblent en rien à des radicaux de gauche—n’affichent aucune hésitation à soulever publiquement leurs propres questions gênantes.

« Dix dollars par tête, c’est un tiers d’un million de dollars qui arrivent dans le Parti », indique M. Ruff. « Et avec toutes les suggestions voulant qu’il y ait en quelque part un lien entre le blanchiment d’argent et des joueurs dans le Parti libéral, les gens se posent des questions, bien, d’où vient cet argent ? »

Pendant que certains continuent de poser les mêmes questions sans réponses, certains initiés libéraux tentent discrètement de mener leur propre enquête à l’intérieur du Parti. C’est le cas de Bruce Torrie, un militant écologiste antimilitariste et membre vétéran du PLC. M. Torrie a déjà été le conseiller juridique pour le PLC (section de C.-B.) ainsi que pour le Parti libéral provincial de Gordon Campbell. De plus, M. Torrie fut aussi président de l’Association libérale du comté de Vancouver Centre.

Suite à l’avalanche de révélations embarrassantes qui se sont abattues sur les libéraux après les perquisitions, M. Torrie avait commencé à tenir des séances d’information avec des ténors libéraux pour discuter de l’infiltration du PLC par le crime organisé. Puis, peu de temps après, la maison de M. Torrie fut la cible d’un cambriolage, vers la fin du mois de janvier 2004.

Dans un communiqué de presse diffusé le 4 février 2004, Bruce Torrie explique que la police lui a affirmé que le cambriolage était l’œuvre de professionnels qui allèrent jusqu’à couper les fils téléphoniques pour neutraliser le système d’alarme. « Ils ont laissé presque tout ce qui avait une vraie valeur, ne prenant que trois gros pots de monnaie et quelques autres items », déclare M. Torrie dans le communiqué. (50)

« Ils ont trouvé deux cachettes secrètes dans ma maison dont je ne connaissais même pas l’existence et ils ont tout viré à l’envers, apparemment pour trouver de l’information ». M. Torrie croit qu’il existe deux organisations criminelles qui s’affrontent pour le contrôle du Parti libéral du Canada et que plusieurs éminents politiciens et fonctionnaires du parti sont « des gobeurs ou des mandataires pour le crime organisé ».

Est-il besoin de préciser qu’aucun suspect n’a jamais été interpellé en rapport avec ce cambriolage et que cette mystérieuse histoire tomba rapidement dans l’oubli ?

Les amis de David Basi se portent à sa défense

À Ottawa, face à ce scandale qui gagnait en ampleur de jour en jour, le bureau du premier ministre opta dès le début pour la stratégie de l’autruche. Ainsi, trois jours après les perquisitions du 28 décembre 2003, M. Scott Reid, l’un des principaux conseiller de M. Martin, déclara à un journaliste de CanWest qu’il ne croyait pas que l’enquête policière visait la campagne du clan Martin en Colombie-Britannique pour la chefferie du PLC. Pour M. Reid, toute cette histoire ne serait qu’une affaire « provinciale ». (51)

On serait presque capable de croire que cette affaire « provinciale » n’est en rien reliée avec la politique fédérale… si la GRC n’avait pas eu l’idée d’aller visiter les résidences de trois membres de l’exécutif du PLC (section de C.-B.)—M. Mark Marissen, directeur de campagne, M. Bruce Clark, directeur aux finances, et M. Erik Bornman, directeur aux communications—durant le temps des fêtes !

Le 6 janvier 2004, le premier ministre Martin a commenté l’affaire publiquement pour la première (et dernière) fois au cours d’une conférence de presse en Nouvelle-Écosse. « La police n’a pas communiqué avec nous, alors nous ne savons pas vraiment ce qu’ils cherchent », affirma innocemment M. Martin. (52)

Celui-ci resta également sourd aux appels des partis de l’opposition et de certains commentateurs politiques qui lui demandaient de reporter la tenue du prochain scrutin fédéral d’ici à ce que la situation légale de ses organisateurs de C.-B. soit tirée au clair. « Lorsque l’enquête sera terminée, si cela entraîne des conséquences, quelles qu’elles soient, nous agirons très rapidement », de conclure le premier ministre.

Bref, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aux yeux de M. Martin, il ne semblait pas y avoir péril en la demeure. En Colombie-Britannique, toutefois, les libéraux fédéraux semblaient voir les choses différemment. Et pour cause. Durant les semaines qui suivirent les perquisitions au parlement de C.-B., pas une seule journée ne passait sans que les médias écrits ou électroniques n’évoquent les liens des principaux protagonistes de l’affaire avec le Parti libéral du Canada.

Le 22 janvier 2004, l’avocat du PLC (section de C.-B.), Me Irwin Nathanson, se joignit même aux médias pour demander à la Cour suprême de Colombie-Britannique de mettre fin au suspense en rendant public les motifs sous-jacents de la perquisition policière du 28 décembre 2003. Me Nathanson plaida à la cour que le manque d’information créa une « masse critique de spéculation sauvage » qui cause préjudice au PLC, porte atteinte au système politique et compromet la transparence du système judiciaire. (53)

Toutefois, ni les arguments de Me Nathanson, ni ceux des avocats des médias, ne parvinrent à persuader le juge Patrick Dohm de lever une partie du voile sur le mystère des perquisitions au parlement.

Jusqu’à présent, les amis de M. Basi—et celui-ci en comptait apparemment beaucoup—s’étaient montrés plutôt discrets. Tant au Parti libéral du Canada qu’au niveau du gouvernement Campbell, rares furent ceux qui montèrent au front pour défendre la réputation de M. Basi sur la place publique. L’un d’eux fut M. Amar Bajwa, qui décrocha le poste d’aide ministériel dans le cabinet du ministre fédéral Joe Volpe après l’accession de M. Paul Martin Jr. au pouvoir.

À l’instar de M. Basi et compagnie, M. Bajwa fit ses premiers pas en politique partisane avec les libéraux de Gordon Campbell, à l’époque où ceux-ci siégeaient dans l’opposition. En 1999, M. Bajwa devenait président des Jeunes libéraux de C.-B. Notons aussi que M. Bajwa siégeait sur l’exécutif de l’Association de comté de South Burnaby à titre de directeur du membership lorsque les partisans de l’ex-ministre Dhaliwal furent écartés de leur Association par les organisateurs du clan Martin.

Quelques jours après les perquisitions policières du 28 décembre 2003, M. Bajwa déclara à la presse qu’il connaissait M. Basi depuis l’école secondaire, alors que les deux jouaient ensemble dans la même ligue de hockey junior. M. Bajwa prétend qu’à l’époque, M. Basi était un véritable « mentor » pour beaucoup de jeunes Indo-canadiens de Victoria parce qu’il encourageait ceux-ci à s’impliquer dans leur communauté et dans la politique. (54)

M. Bajwa ajouta qu’il était incapable de s’imaginer que MM. Basi et Virk puissent tremper dans le narco-trafic ou le crime organisé. « C’est tellement tiré par les cheveux que je ne sais pas si je dois rire ou pleurer », se contenta-t-il de dire aux médias. M. Bajwa ne semble pourtant pas au bout de ses peines puisqu’un autre de ses proches figure aussi parmi les suspects dans l’affaire.

En effet, M. Amar Bajwa est marié à la sœur de M. Mandeep Sandhu, celui-là même que M. Basi avait fait entrer sur l’exécutif de l’Association libérale de comté de Esquimalt-Juan de Fuca avant que sa résidence ne soit perquisitionnée par les enquêteurs du Projet « Everywhichway ».

Il faudra toutefois attendre jusqu’au 19 janvier 2004 pour que les amis de M. Basi lancent leur contre-offensive médiatique en bonne et due forme. Ce jour là, MM. Sarabjit Singh (Sam) Nagra, président du temple sikh de Victoria, et Jag Dhanowa, directeur de la commission multiculturelle du PLC (section de C.-B.), dénoncèrent tous deux la couverture médiatique dans l’affaire des perquisitions au parlement lors d’un conférence de presse organisée par M. Michael Geoghegan, qui dirige une firme de consultants très proche des libéraux. (55)

Cherchant à mettre les médias sur la défensive, ceux-ci jouèrent à fond la carte raciale. Ainsi, M. Nagra n’a pas hésité à s’en prendre directement à la vingtaine de journalistes qui couvrait la conférence de presse, en leur disant : « Si (M. Basi) était un homme blanc, vous ne parleriez pas de cette histoire chaque jour dans les journaux ». D’après lui, la presse aurait associé M. Basi à toutes les conspirations politiques imaginables, à l’exception de l’assassinat du président John F. Kennedy.

De son côté, M. Geoghegan fit carrément appel aux sentiments de pitié de l’opinion publique. « Il n’est pas dans son assiette », confia-t-il, en parlant de M. Basi. Laissant entendre que l’aide ministériel déchu pourrait flirter avec des idées suicidaires, M. Geoghegan rapporta que M. Basi lui aurait dit qu’il priait pour mourir d’une attaque cardiaque. (56)

Il n’en fallut pas plus pour que M. Dhanowa sous-entende que la couverture médiatique pourrait entraîner la mort des deux aides ministériels qui firent l’objet de perquisitions. « Il est inconcevable que le stress extrême auquel ils sont soumis puisse les tuer ou, au minimum, raccourcir leur vie », surrenchérissa-t-il.

(Fait pour le moins inusité, M. Geoghegan n’est lui-même pas étranger aux controverses à caractère racial puisqu’il avait été congédié de son poste de président de l’Association des constructeurs de C.-B. en novembre 2003, après avoir déclaré lors d’une émission de radio que le succès en politique de la députée néo-démocrate Jenny Kwan s’expliquait par son origine ethnique—qui est chinoise—et son sexe.) (57)

Par ailleurs, M. Nagra nia l’existence des « Basi’s Boys », qui relèverait de la fiction. Selon lui, M. Basi n’aurait aucun pouvoir particulier dans la communauté Indo-canadienne. De plus, celui-ci ne serait pas en mesure de faire sortir le vote en faveur de quelque candidat que ce soit et n’aurait aucunement été impliqué dans les campagnes de recrutement massives qui eurent lieu dans les comtés de Saanich-Gulf Islands et d’Esquimalt-Juan de Fuca.

Toutefois, la journaliste Barbara McLintock du magazine politique The Tye, notait que MM. Nagra et Dhanowa ont tous deux affirmé que des candidats libéraux qui avaient rencontré M. Basi pour solliciter son appui à leur campagne à l’investiture sont aujourd’hui en train de prendre leurs distances avec l’ex-aide ministériel. Comme le fait remarquer Mme McLintock, « On en vient à se demander pourquoi ils se seraient donnés cette peine si Basi n’avait aucune influence dans le parti. » (58)

Durant la conférence de presse, M. Dhanowa est aussi passé des accusations de racisme aux règlements de compte politiques purs et simples. Il s’en est pris au candidat à l’investiture du comté de Saanich-Gulf Islands, M. Bob Russell, de même qu’à M. Kit Spence, un ancien président de l’Association libérale du même comté, qui s’étaient tous deux montrés critiques face aux efforts de recrutement des « Basi’s Boys ». (59)

Puis, alors que M. Dhanowa affirma être en train d’envisager de se porter candidat à l’investiture du comté de Saanich-Gulf Islands, M. Nagra en rajouta en menaçant de présenter des candidats Indo-canadiens dans tous les comtés de Vancouver si la « campagne de salissage » contre la communauté Indo-canadienne ne cessait pas. (M. Dhanowa fut défait à l’assemblée d’investiture de Saanich-Gulf Islands.)

Les propos tenus par MM. Nagra et Dhanowa furent rapidement désapprouvés publiquement par deux personnalités de la communauté Indo-canadienne. « Il y a eu beaucoup d’autres personnes qui furent mentionnés en relation avec les perquisitions—je ne crois pas que les médias ont fait quoi que ce soit de raciste », lança M. Terry Gidda, président du temple sikh de Mission. Un avis qui est partagé par M. Moe Gill, un autre candidat libéral fédéral. « Parfois, les gens veulent juste passer à la télévision », laissa tomber M. Gill. (60)

Alors qu’il s’exprimait au nom de sa communauté, le leadership de Sam Nagra était en fait chaudement contesté à l’intérieur des murs du temple sikh de Victoria. D’ailleurs, un mois après la conférence de presse du 19 janvier 2004, le groupe de M. Nagra perdit le pouvoir lors d’élections au temple sikh.
TheTyee.ca, “The Curious Case of Sam Nagra



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