Ceux et celles qui espéraient encore que le PQ "venge" l'affront subi par les travailleurs et travailleuses du secteur public suite à l'adoption de la loi spéciale par le gouvernement Charest ont reçu toute une douche froide cette semaine quand son nouveau chef, André Boisclair, a annoncé qu'il n'avait aucunement l'intention de rouvrir les conventions collectives des employéEs de l'État, si jamais le PQ remporte les prochaines élections provinciales.

S'exprimant pour une très rare fois autrement que par des paraboles obscures, voire incompréhensibles comme il en a l'habitude, André Boisclair a clairement expliqué qu'il aura bien d'autres chats à fouetter lorsqu'il deviendra Premier ministre, notamment de préparer le prochain référendum qui permettra au Québec de devenir enfin "un pays comme les autres" (sic).

Cette déclaration a soulevé l'ire de la "gauche péquiste", qui voit ainsi hypothéquée sa capacité de nous faire croire que le PQ possède toujours un "préjugé favorable aux travailleurs".

Le président du "club politique" des Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ-libre) et ex-président de la CSN, Marc Laviolette, a donné un bon coup de poing sur la table et déclaré qu'il était "pas mal fâché". Il a en outre annoncé que les quelque 500 membres du SPQ-libre (sur les plus de 140 000 membres que compte le PQ) vont faire pression sur Boisclair pour le faire changer d'idée.

Encore faudrait-il que ses propres troupes marchent d'un même pas! Déjà, deux des membres du conseil d'administration du SPQ-libre l'ont laissé tomber lors de la course à la chefferie : l'ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec et désormais candidate du Bloc au fédéral, Vivian Barbot, s'étant rangée derrière Pauline Marois, contre son propre candidat Pierre Dubuc; tandis que l'ex-ministre péquiste Robert Dean a préféré appuyé Richard Legendre. Entre-temps, une autre membre du conseil d'administration du SPQ-libre, Monique Richard, qui fut élue par acclamation à la présidence du PQ au congrès de juin dernier (dans ce que certains ont présenté comme une "immense victoire de la gauche"), se dit maintenant d'accord avec la position exprimée par son nouveau chef. Petite misère de la politique bourgeoise, disions-nous?

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Article paru dans Arsenal-express, nº 76, le 25 décembre 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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