Multimedia
Audio
Video
Photo

APPEL AUX LAÏQUES

Anonyme, Lunes, Diciembre 19, 2005 - 10:12

brightsfrance (michel)

Le 18 novembre 2005, le juge Luigi Tosti, âgé de 57 ans, est condamné par le tribunal de l’Aquila, localité située à une centaine de kilomètres de Rome à 7 mois de prison et 1 an de suspension. Son crime ? Le juge refuse de rendre justice en présence de signes religieux dans la salle d’audience du tribunal.

LE JUGE LUIGI TOSTI DOIT ÊTRE RELAXE !

Le 15 août 2005 le pape Benoît XVI affirme dans son homélie : «Il est important que Dieu soit visible dans les maisons publiques et privées, que Dieu soit présent dans la vie publique, avec la présence de croix dans les établissements publics. »

Le 19 novembre 2005, Benoît XVI et Silvio Berlusconi, au terme d’ « un échange d'opinion sur les rapports Eglise Etat en Italie », réaffirment « la volonté de collaboration des deux parties dans le cadre du Traité du Latran ».

Le 18 novembre 2005, le juge Luigi Tosti, âgé de 57 ans, est condamné par le tribunal de l’Aquila, localité située à une centaine de kilomètres de Rome à 7 mois de prison et 1 an de suspension. Son crime ? Le juge refuse de rendre justice en présence de signes religieux dans la salle d’audience du tribunal.

Le juge s’appuie pour sa demande sur la constitution républicaine du 27 décembre 1947, qui établit que tous les citoyens « sont égaux devant la loi, sans distinction de sexe, de race, de langue, de religion » (Art. 3), mais une circulaire du ministre fasciste Rocco, datant de 1926, jamais abrogée depuis par aucun des gouvernements successifs, fixe que des crucifix doivent être visibles dans les tribunaux italiens, illustrant la phrase de Bossuet : « Le sacerdoce étroitement uni avec la magistrature, tout en paix par le concours de ces deux puissances ! ».

Car l’Italie continue de vivre sous le régime du traité de Latran et du concordat signé le 11 février 1929 entre le Vatican et l’Italie représentée par Benito Mussolini, chef du gouvernement de l’époque. En 1984, le Président du Conseil, le socialiste Bettino Craxi, renouvelle le concordat avec le Vatican : certes le culte catholique n’est plus religion d’État mais les lois fascistes ne sont pas abrogées pour autant.

Pour reprendre l’expression du Cardinal Tauran devant les évêques français en 2003, l’Italie connaît ainsi une séparation des églises et de l’état « coordonnée », opposée à « la séparation pure et simple » dans laquelle « les confessions religieuses relèvent du droit privé (USA, France) ».

Sept mois de prison pour le juge … c’est la marque de ce que l’Eglise catholique appelle une « saine et légitime laïcité » (expression de Pie XII) …

Le combat des citoyens laïques et républicains italiens est le même que le nôtre pour la défense, la promotion et la restauration de la loi de 1905 sur tout le territoire ; c’est celui de tous les véritables laïques où qu’ils soient dans le monde pour la séparation des églises et de l’état et pour l’abrogation des concordats et de toutes les lois antilaïques !

Nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites contre le juge Luigi Tosti !

Nantes, le 4 décembre 2005

Premiers signataires :
Michel Naud, rationaliste, bright, Nantes (44)
Christian Eyschen, libre-penseur, Suresnes (92)
Johannés Robyn, libre-penseur et athée, Bruxelles (Belgique)

Signatures à adresser à : brig...@free.fr

Indiquer Nom, prénom, qualité(s), localité de résidence (département français ou pays)

coordinateur de l'appel
les pages de la campagne "Tosti"
Documentos adjuntosTamaño
signature5.jpg0 bytes


CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.