Les 350 salariéEs des 11 succursales des librairies Renaud-Bray, qui étaient en grève depuis le 1er décembre, ont accepté jeudi dans une proportion de 71% l'entente de principe que leur syndicat avait conclue la veille avec l'employeur.

La nouvelle convention prévoit des hausses de salaires de 8,5% réparties sur quatre ans. Les syndiquéEs demandaient une augmentation générale de 1,50$ l'heure pour tout le monde, suivie d'augmentations annuelles de 5%.

La majorité des employéEs des librairies Renaud-Bray sont des jeunes au bas de l'échelle. Le salaire moyen d'un caissier y est de 7,87$ l'heure; celui d'unE libraire, de 8,40$. Leurs conditions de travail sont donc assez semblables à celles qu'on retrouve dans des magasins comme Wal-Mart - "pep talk" du matin en moins. On n'a toutefois pas vu les grandes directions syndicales se mobiliser pour dénoncer l'avidité et la soif de profits du propriétaire Pierre Renaud.

Il faut dire que celui-ci est un bon entrepreneur québécois "pure laine", et non un méchant Américain... sans parler du fait que le Fonds de solidarité de la FTQ est actionnaire minoritaire au sein de l'entreprise. C'est donc la rentabilité du capital géré par la centrale syndicale qui était en jeu dans ce conflit. Après ça, il s'en trouvera encore, comme les camarades de la NEFAC, pour prétendre que les grands syndicats intégrés à l'appareil d'État peuvent servir à l'émancipation des travailleurs et travailleuses... Oh! illusion, quand tu nous tiens!

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Article paru dans Arsenal-express, nº 75, le 18 décembre 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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