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Bolivie : El Alto et les élections présidentielles de dimanche

Anonyme, Martes, Diciembre 13, 2005 - 23:14

fab

Chronique de El Alto, la ville de Bolivie qui concentre le paradoxe.

Quartier anti-globalisation, elle est une des plus bénéficiaire des accords avec les Etats-Unis.

"Ces élections ne réussiront pas à désarticuler la lutte des exploités !", proclame l'orateur. Les applaudissements éclatent dans l'auditoire de la très modeste Université Publique de El Alto, où environ 200 syndicalistes se sont réunis. C'est la clôture du 1er Sommet National Ouvrier Populaire de Bolivie, dont la devise est : "Contre la politique impérialiste du pillage". Dans la tribune se pressent des dirigeants de la Centrale Ouvrière Bolivienne encadrés par des pancartes rouges et l'inévitable effigie du Che.

Puis vinrent les conclusions : vu que les élections qui se célèbreront dimanche prochain ne serviront pas pour résoudre les problèmes du pays et qu'aucun des candidats n'accomplira "les exigences du peuple" (nationalisation des hydrocarbures sans indemnisations et fin de l'économie de marché, d'entrée), les "exploités et les mouvements sociaux", dans le but d'instaurer "un gouvernement ouvrier-paysan", devront "avoir confiance en l'action directe des masses et en ses propres instruments de lutte, sans écarter la lutte armée". Ces cinq derniers mots disparaissent dans le document qui s'est réparti ensuite.

À presque 4100 mètres d'altitude, l'oxygène manque et le vent froid lève des nuages de sable. Les files kilométriques de maisons de terres crue et les blocs en brique de El Alto noient la beauté du Huayna Potosí, avec ses sommets de couleur violette couverts de neiges perpétuelles. Cette ville poussiéreuse de presque million d'habitants, née dans les vingt dernières années à partir de l'immigration minière et paysane, s'est convertie en capitale turbulente de la Bolivie et s'enorgueillie d'avoir renversé deux présidents en deux ans : Gonzalo Sanchez de Lozada, en octobre 2003, et Carlos Mesa, en juin dernier.
Les alteños sont aguerris, cela ne fait aucun doute, mais ils ont à leur faveur un emplacement stratégique : placée sur le plateau qui domine La Paz par le nord et par Est, El Alto contrôle l'aéroport et tous les accès à la capitale administrative de la Bolivie. Il suffit de les couper pour l'asphyxier, comme cela est arrivé en 2003. Depuis les falaises alteñas, La Paz se dessine grise et vulnérable, dans sa vallée.

Si El Alto est le bastion contre le "néolibéralisme



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