Il y a cinq ans, les 25 et 26 novembre 2000, des militantes et militants révolutionnaires venuEs de plusieurs villes au pays ont fondé le Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Il fallait certes pas mal d'audace pour procéder à la création du PCR(co), dans un contexte où d'une part, la bourgeoisie en était encore, à l'échelle internationale, à prétendre à la "fin de l'histoire" et à la "disparition" du projet communiste; et où d'autre part, on assistait à la montée fulgurante des idéologies "alternatives" (alter-mondialisme, anarchisme...) qui se situent elles-mêmes à l'extérieur de l'expérience historique la plus forte du prolétariat révolutionnaire -- celle du mouvement communiste.

Il y a cinq ans, les 25 et 26 novembre 2000, des militantes et militants révolutionnaires venuEs de plusieurs villes au pays ont fondé le Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Cette décision fut prise au terme d'une conférence tenue à Montréal, qui avait été organisée à l'initiative du groupe Action socialiste -- aujourd'hui dissous -- et du journal maoïste "Le Drapeau rouge".

Comme le soulignait la résolution adoptée par les participantes et participants, cette conférence a marqué une avancée importante dans la lutte pour la révolution au Canada, dans la mesure où elle réunissait pour la première fois depuis des années, des communistes et des révolutionnaires provenant de plusieurs villes et régions du pays et de différents secteurs du prolétariat. En fondant le PCR(co), les participantes et participants, qui bénéficiaient d'expériences variées dans la lutte de classes, ont voulu poser clairement le besoin, pour le prolétariat, d'un nouveau parti, d'une analyse forte et d'une stratégie conséquente pour faire la révolution.

En choisissant ce nom, les fondateurs et fondatrices du PCR(co) tenaient à se réapproprier le communisme véritable et à se démarquer des révisionnistes et des opportunistes qui l'ont trahi et rabaissé au point qu'ils en ont fait une coquille vide (le "communisme" des parlements et des salons feutrés de la grande bourgeoisie). En ajoutant le complément (comités d'organisation), on avait en même temps tenu à indiquer à quelle étape la création du PCR(co) se situait -- celle de la construction du Parti et de la formation de ses organisations de base.

Il fallait certes pas mal d'audace pour procéder à la création du PCR(co), dans un contexte où d'une part, la bourgeoisie en était encore, à l'échelle internationale, à prétendre à la "fin de l'histoire" et à la "disparition" du projet communiste; et où d'autre part, on assistait à la montée fulgurante des idéologies "alternatives" (alter-mondialisme, anarchisme...) qui se situent elles-mêmes à l'extérieur de l'expérience historique la plus forte du prolétariat révolutionnaire -- celle du mouvement communiste.

Cette audace n'était toutefois pas témérité: elle s'appuyait sur une confiance profonde dans les masses et dans leur volonté de lutter contre l'exploitation capitaliste et la domination impérialiste -- au Canada comme partout dans le monde -- et sur une adhésion désormais beaucoup plus ferme à l'idéologie qui synthétise le projet communiste et l'expérience historique du prolétariat international, i.e. le marxisme-léninisme-maoïsme.

ArméEs d'un "projet de programme" qui présentait les premiers jalons d'une stratégie révolutionnaire appropriée aux conditions concrètes du Canada, les militantes et militants du PCR(co) ont entrepris de construire la nouvelle organisation, en se jetant à plein dans la mobilisation pour *attaquer le Sommet des Amériques*, qui devait avoir lieu quelques semaines plus tard à Québec, en avril 2001. Les maoïstes regroupéEs au sein du PCR(co) ont effectivement joué un rôle extrêmement utile dans la puissante mobilisation qui a alors eu lieu et dans la détermination des objectifs qui ont permis de libérer le potentiel révolutionnaire des masses contre la "globalisation impérialiste".

En s'emparant du marxisme-léninisme-maoïsme et en l'appliquant selon la méthode de la "ligne de masse" mise de l'avant par le grand révolutionnaire prolétarien Mao Zedong, le PCR(co) a réussi à jeter les bases d'une organisation sérieuse et solidement arrimée au projet communiste et à la révolution. Il y a deux ans, à l'été 2003, le premier congrès du PCR(co) a donné lieu à l'adoption du programme officiel de l'organisation; les participantes et participants ont également adopté une résolution historique qui positionne le PCR(co) comme un détachement conscient et organisé du prolétariat international et qui a mandaté la direction de l'organisation afin d'entreprendre les démarches dans le but de pouvoir éventuellement joindre les rangs du Mouvement révolutionnaire internationaliste -- le MRI, qui regroupe les partis et organisations maoïstes et constitue le centre embryonnaire d'une nouvelle Internationale communiste.

Au cours des prochains mois, les militantes et militants du PCR(co) consacreront des efforts particuliers à consolider et à développer les organisations de base du Parti et à se lier au mouvement communiste international et à la nouvelle vague de la révolution mondiale qui s'amorce. De nouveaux documents d'orientation politique seront notamment publiés dans les prochaines semaines, qui permettront au Parti et à l'ensemble des militantes et militants qui souhaitent lutter contre le capitalisme et pour le socialisme, de débattre et d'améliorer leur compréhension des conditions de la révolution au Canada et des perspectives de victoire de la guerre populaire à venir, qui mettra fin au pouvoir de la bourgeoisie.

De quelque côté qu'on y regarde, il est désormais de plus en plus évident, aux yeux de plus en plus de gens, que le capitalisme a fait son temps et que l'état du monde exige qu'on mette fin au règne de la bourgeoisie. Les peuples des pays dominés par l'impérialisme n'ont jamais été aussi spoliés qu'ils le sont maintenant. Le prolétariat des pays impérialistes continue à souffrir de l'exploitation, d'autant que la bourgeoisie n'arrive plus toujours à acheter le silence de certainEs qui avaient pu bénéficier jusqu'ici des miettes qu'elle pouvait se permettre de leur offrir. Les ressources humaines et naturelles qui devraient et pourraient servir à satisfaire les besoins fondamentaux des milliards d'êtres humains qui vivent sur cette planète sont gaspillées au profit des intérêts immédiats d'une poignée de capitalistes, qui n'hésitent pas à mettre l'avenir de l'humanité en danger. Partout, le prolétariat et les peuples résistent à cet ordre mondial injuste et souhaitent mettre fin à la barbarie qui caractérise le monde actuel. De nouvelles révolutions voient le jour, comme au Népal, qui remettent au premier plan le projet communiste, d'un monde libre de toute forme d'oppression et d'exploitation. Les révolutionnaires au Canada doivent faire leur part, dès maintenant, en joignant et en construisant le PCR(co)!

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Article paru dans Arsenal-express, nº 72, le 27 novembre 2005.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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