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Communiqué du CAPMA - Caravane Mapuche

manoomtl, Martes, Noviembre 22, 2005 - 13:04

CAPMA

NE VOYAGE PAS AU CANADA QUI VEUT…

POUR Y ENTRER, MIEUX VAUT NE PAS ÊTRE UN AUTOCHTONE
QUI REVENDIQUE LE RESPECT DE SES DROITS AU CHILI !

Le Collectif pour l’Autonomie du Peuple Mapuche (CAPMA) est un collectif basé à Montréal qui maintient des liens avec des organisations mapuches et qui soutient la résistance mapuche contre le colonialisme chilien et argentin. CAPMA cherche aussi à créer des liens de solidarité avec d’autres peuples autochtones qui luttent contre le colonialisme.

Au mois de septembre dernier, CAPMA organisait une caravane d’une délégation mapuche pour visiter les communautés et organisations autochtones du Québec et de l’Ontario. Cette visite comprenait aussi des rencontres avec des organisations non autochtones qui luttent pour la justice sociale.

Nous considérons que la visite de cette délégation au Québec et en Ontario est de grande importance puisqu’elle pourra renforcer les liens entre autochtones et non autochtones et créer des réseaux internationaux de solidarité.

Dès le début de la préparation de cette caravane, le délégué mapuche, Marcelo Quintrileo Contreras, a fait face à des délais, à trois reprises, pour l’obtention de son visa, de la part de l’Ambassade du Canada au Chili; ce qui a obligé CAPMA à reporter la tournée de quelques semaines.

Par la suite, malgré une lettre d’invitation qui avait déjà été envoyée précisant que les organisations en charge de la tournée de Marcelo au Canada s’étaient engagées à défrayer le billet d’avion et tous les coûts reliés à son séjour au Canada d’une durée d’un mois, l’Ambassade du Canada au Chili a refusé le visa de Marcelo pour raisons économiques.

Lors de la demande d’appel de Marcelo, encore refusée, même s’il avait tous les documents demandés, des raisons politiques sont soudainement apparues pour justifier ce refus. Marcelo a été informé, par l’Ambassade du Canada au Chili, que le visa ne lui était pas accordé puisqu’il devait participer à des conférences au Canada où il expliquerait la situation des Mapuches.

La politique répressive du gouvernement chilien contre les communautés mapuches a déjà fait de nombreuses victimes, comme le jeune Alex Lemun Saavedra, 17 ans, assassiné par un policier sur un terrain que la communauté était en train de récupérer le 7 novembre 2002. Au moment où le visa était refusé à Marcelo par l’Ambassade du Canada au Chili, le peuple mapuche se préparait à commémorer ce triste anniversaire. Un assassinat qui demeure encore à ce jour impuni.

Ce refus de l’Ambassade du Canada au Chili doit être compris comme une atteinte à ce droit inaliénable pour tout individu qu’est le droit à l’information. En refusant qu’un Mapuche voyage au Canada pour parler de la situation précaire de son peuple, cette ambassade, et par extension, le gouvernement canadien, exerce rien de moins qu’une censure, empêchant des gens d’ici d’entendre le récit d’un autochtone qui vit une situation dramatique dans son pays. Il empêche de surcroît que cette personne tisse des liens de solidarité dont elle et sa communauté ont urgemment besoin.

Le gouvernement canadien, qui pourtant se présente souvent au niveau international comme un farouche défenseur des droits humains, refuse d’émettre un visa à un mapuche pour une tournée de sensibilisation dans diverses communautés autochtones. En agissant ainsi, le gouvernement canadien démontre clairement sa préférence pour les multinationales de la forêt et de l’énergie qui exploitent sans vergogne les ressources naturelles du territoire mapuche et pour un gouvernement latino-américain corrompu qui offre à ces multinationales sa force répressive, sa police et son armée, pour qu’elles puissent exploiter ce territoire malgré l’opposition - et la colère - d’un peuple autochtone spolié. Nous dénonçons cette situation inacceptable ainsi que le gouvernement canadien, complice de cette répression sauvage qui s’abat sur le peuple mapuche.

Nous exigeons de la part de l’Ambassade du Canada au Chili la remise d’un visa pour Marcelo Quintrileo Contreras afin qu’il puisse nous informer de la situation des droits humains et de la lutte Mapuche.

Nous exigeons des excuses publiques de la part de l’Ambassade du Canada au Chili à Marcelo Quintrileo Contreras, à tous les Mapuches ainsi qu’aux CanadienNEs privéEs d’information en raison de la décision de l’Ambassade.

A BAS LA POLITIQUE COLONIALISTE DU GOUVERNEMENT CANADIEN!

DEHORS LES MULTINATIONALES CANADIENNES DU TERRITOIRE MAPUCHE!

LIBERTÉ ET AUTONOMIE POUR LE PEUPLE MAPUCHE!

LIBERTÉ À TOUS LES PRISONNIERS ET PRISONNIERES POLITIQUES MAPUCHE!

Collectif pour l’Autonomie du Peuple Mapuche (CAPMA)

Novembre 2005

***Espagnol***

NO TODOS PUEDEN VIAJAR A CANADA

¡Y PARA ENTRAR, ES MEJOR NO SER UN IND

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