Vendredi dernier, 18 novembre 2005, devait se tenir au Cégep du Vieux Montréal un bed-in féministe pour soutenir la coalition « Avortons leur congrès », contre la tenue d'un événement pro-vie à Montréal.

Les choses ne se déroulèrent pas comme prévue.

Vendredi dernier, 18 novembre 2005, devait se tenir au Cégep du Vieux Montréal un bed-in féministe pour soutenir la coalition « Avortons leur congrès », contre la tenue d'un événement pro-vie à Montréal. Cette décision avait été prise à très forte majorité par l'assemblée générale de l'AGECVM (l'association étudiante).

Il n'y avait pas eu d'entente entre l'administration et l'association étudiante par rapport aux modalités du bed-in. Par conséquent, l'administration avait fait part de son intention d'annuler le bed-in. Le soir du 18 novembre, elle a fait évacuer le cégep à 17h30, alors que les ateliers du bed-in n'avaient pas débuté et qu'il n'y avait absolument aucun grabuge. Du même coup, les cours du soir et les activités culturelles ont été annulés.

Prétextant d' « assurer la sécurité », les agents de sécurité, ainsi que deux membres de la direction, ont brutalisé une trentaine d'étudiantEs venuEs assister aux débats et conférences prévus dans la soirée. Coups de pied, de poing, de matraque… La police, appelée en renfort, a traîné brutalement les étudiantEs ébahiEs à l'extérieur.

Nous croyons que les agissements de l'administration portent atteinte aux sentiments de liberté et de sécurité nécessaires au développement de la pensée dans une institution scolaire. Les violences utilisées sont d'ailleurs profondément contraires au projet éducatif humaniste avancé par le Collège. En ce sens, cette répression est non seulement inacceptable, mais condamnable. Nous exigeons en conséquence des excuses publiques de la part de la direction ainsi que la démission immédiate des responsables de cette grave situation.

Nous dénonçons:

- que l'administration considère comme acceptable l'utilisation de violences pour « maintenir la sécurité »

- que deux des directeurs du Collège aient participé à la bataille tandis qu'un troisième regardait la scène sans rien faire

- que l'administration autorise les policiers à entrer dans une institution d'éducation supérieure

- qu'il y ait, suite à la grève, une vague de répression contre la vie étudiante et ses militantEs

- que le cégep tienne un discours hypocrite en se disant ouvert à la vie étudiante tout en agissante d'une façon contraire.

Miguel Gosselin, Jonathan Dupré, François P. Forcier et Laurence Lussier, étudiantes au CVM