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Ouverture du procès de 9 membres présumés des GRAPO le 16 novembre 2005 à Paris et grève de la faim contre leur isolement dAnonyme, Martes, Noviembre 15, 2005 - 19:18
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Ouverture du procès de 9 membres présumés des GRAPO le 16 novembre 2005 à Paris et grève de la faim contre leur isolement depuis le 28 octobre Le 16 novembre s’ouvre le procès contre 9 prisonniers Politiques du PCE(r) et des GRAPO arrêtés à Paris en Juillet 2002. Depuis le 28 octobre ces militant-e-s sont en grève de la faim pour demander l’arrêt des interdictions de communiquer entre eux et pour leur regroupement au sein de la prison de Fresnes, ce qui leur permettrait de préparer un minimum leur défense. Lors de la dernière séance devant le Tribunal de Grande Instance de Paris la parole leur a été refusé et une expulsion musclée de la salle a suivi la prise de parole d’une prisonnière politique. Vous trouverez ci-dessous le communiqué annonçant la grève de la faim, la déclaration que le Tribunal a refusé d’entendre le 6 octobre 2005 et une lettre de Joaquin Garrido Gonzalez suite à cette séance devant le Tribunal. Vous trouverez toutes les dates du procès et plus d’informations sûr les GRAPO et le PCE(r) en visitant le site de l’Agence de Presse Associative : http://apa.online.free.fr Communiqué du 28/10/05 de déclaration de grève de la faim des Prisonniers Politiques du PCE(r) et des GRAPO arrêtés à Paris en Juillet 2002 Camarades, amis, Nous sommes en grève de la faim. Fresnes, le 28/10/05 Déclaration des Prisonniers Politiques du PCE(r) et des GRAPO arrêtés en 2002 devant le Tribunal de grande Instance de Paris le 6 octobre 2005 Tribunal de Grande Instance de PARIS Le 6 octobre 2005 Mesdames les Juges, Marcos MARTIN PONCE, Gema Belén RODRIGUEZ MIGUEL, Ma Angeles RUIZ VILLA, Fernando HIERRO CHOMON, Joaquim GARRIDO GONZALEZ, Josefina GARCIA ARAMBURU et Marcos REGUEIRA FERNANDEZ, prisonniers politiques espagnols incarcérés dans les prisons de Fleury-Mérogis, Fresnes et Bois d’Arcy, nous adressons à ce Tribunal pour exprimer : Primo : Nous avons été arrêtés par suite de différents mandats d’arrêt européens basés sur des mensonges fabriqués et délivrés par un juge espagnol falsificateur, Baltasar Garzon Real. Il a falsifié consciemment les renseignements nous concernant pour rendre possible notre interpellation. Secundo : Nous devons faire face à un dossier qui a été construit sans aucune base juridique. Tout au long de ses 185 pages, on a pu constater bien de manipulations, beaucoup de mensonges, une grande quantité d’accusations fausses, sans aucun fondement, sans aucune preuve qui puisse les soutenir. On ne peut même pas reconnaître certaines de nos déclarations devant la police ou les juges instructeurs. On peut dire, en toute sécurité, que ce dossier est une vraie honte pour n’importe quelle justice dite démocratique. Tertio : Pour pouvoir démonter chacune des faussetés, chacune des manipulations, chacun des mensonges, nous devrions pouvoir préparer notre défense. Le juge instructeur a pris trois ans pour remplir le dossier de mensonges. Il a compté aussi sur l’aide des tortionnaires de la garde civile espagnole qui sont les auteurs de la plupart des pages de ce dossier. Et maintenant, nous n’avons qu’un mois pour essayer de démonter tous ces mensonges et toutes ses manipulations. Et cela, avec des accusés qui n’ont pas pu lire le dossier parce qu’ils ne comprennent pas le français et que le dossier, bien entendu, est rédigé en français (pas en espagnol) et avec d’autres qu’on l’a seulement compris à moitié. Et on reste toujours isolés, avec l’interdiction de communiquer entre nous. Quarto : Lors de la séance du 8 septembre, nous avons demandé au Tribunal d’être regroupés dans la prison de Fresnes pour pouvoir préparer notre défense. En suivant les instructions de l’un des juges instructeurs, Jean-Louis Bruguière, qui a montré une spéciale haine envers nous, Monsieur le procureur a refusé notre demande en demandant au Tribunal de punir, voire de criminaliser, un droit qui assiste à tous les détenus : le droit de garder le silence. Il a justifié le maintien des interdictions parce que la plupart d’entre nous, en faisant usage de ce droit, n’avait rien déclaré devant la police ni devant le juge instructeur, et il l’a aussi justifié parce qu’il fallait nous empêcher de « préparer une stratégie de l’idéologie », c’est-à-dire, il fallait nous empêcher de nous défendre, tout simplement. Et le tribunal a décidé de suivre l’avis du juge instructeur et du procureur et donc de nous punir en prolongeant le maintien des interdictions sine die, et cela pour la seule raison d’avoir fait usage d’un droit que la loi française accorde théoriquement à tous les détenus ; à tous les détenus, sauf, bien entendu, aux prisonniers politiques espagnoles. C’est pourquoi, à partir du prochain 28 octobre, si nous sommes toujours avec les interdictions et isolés entre nous, nous entamerons une grève de la faim indéfinie. Vous ne nous laissez plus option que celle-ci pour faire respecter notre droit. On n’exige qu’une seule chose : le droit de défense qui, dans ce cas, passe pour la fin des interdictions tout de suite et puis pour notre regroupement dans la prison de Fresnes pour pouvoir préparer minimalement notre défense. Prisonniers Politiques du PCE(r) et des GRAPO Lettre de Joaquin Garrido Gonzalez suite à la séance devant le Tribunal de Grande Instance du 6 octobre 2005 Fresnes, le 7 octobre 2005 Salut !! Voici la tableau : Fina menottée et soulevée par une poignée de gendarmes de la France ; les uns la saisissant par la tête, les autres par les pieds. Et nous en criant fascistes !! au Tribunal, en même temps que les autres gendarmes se jetaient sur nous et nous menottaient en nous tordant les bras et les pieds et nous mettaient dehors de la salle. Cela arriva hier. Notre deuxième tentative d’exiger au Tribunal qu’on nous enlève les interdictions pour pouvoir au moins préparer minimalement notre défense fut contesté par la présidente du Tribunal en retirant la parole à Fina avant même qu’elle puisse placer la première phrase. Et comme Fina continua à parler, la présidente ordonna son expulsion de la Salle de force. Evidemment, nous ne pouvions rester impassibles devant une telle bousculade. Nous avons essayé de faire entendre notre dénonce collectivement. L’action des gendarmes nous l’empêcha. On n’a pas eu plus option que ce cri générique qui résume tout : « Fascistes !! ». On ne demandait au tribunal que le droit de défense que sa loi reconnaît formellement. Rien de plus. Et les juges n’ont même pas voulu nous entendre demander une chose si évidente. Le procureur l’avait déjà exposé en toute clarté dans la séance du 8 septembre : « On ne peut pas les accorder ce qu’ils demandent. Ils essayent d’organiser une défense politique et ils retourneraient le procès ». La consigne est de nous bâillonner et le Tribunal a voulu nous faire parvenir le message qu’il est prêt à la suivre jusqu’aux dernières conséquences. Il s’agissait de nous instruire face au procès. Bien. Nous avons déjà « appris » la leçon. Fina en volant, Regueira avec une jambe tordue jusqu’à l’incroyable, Ponce traîné par-dessus les bancs… On l’a bien appris, c’est sûr ! A partir du 28 octobre nous entamons une grève de la faim indéfinie pour dénoncer la farce judiciaire dont nous sommes objet. S’ils croient que nous allons nous laisser bâillonner sans offrir résistance, alors ils se sont complètement trompés. Nous allons répondre chaque pas de leur montage de la procédure. Joaquin Garrido Gonzalez |
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