|
Des émeutes et au-delà, de la France et de partout (bonne version)gnomecommuniste, Jueves, Noviembre 10, 2005 - 02:29 bonne version du document De France et de partout De France et de partout, nos révoltes grondent. Nous en avons marre de nous faire dominer : par le capitalisme, par l’État, par le patriarcat, par les administrations, par les différents dispositifs de gestion de la vie… Les camarades émeutiers/émeutières s’insurgent. Nous répondrons à leur appel en faisant de même à partir de nos vies et de nos communautés. De l’autonomie au communisme et à l’anarchie, nous ferons vivre un autre monde expurgé de la violence répressive qui domine notre quotidien : de l’exploitation sous toutes ses formes au racisme en passant par les appareils policiers... Comme le dit le camarade Bada : brûlons, sabotons, rêvons, créons… - des libertaires Si aux mains de l'État, la force s'appelle droit, aux mains de l'individu, elle se nomme action. C'est maintenant qu'il faut agir… Les commissariats, préfectures, commerces, doivent brûler, pour que le capitalisme -et tous les dégâts de la course aux profits- cesse de nous affecter, et que pour l'État n'intervienne plus dans notre vie quotidienne. La religion est un danger, il ne faut pas l'oublier. Elle ronge nos libertés, nos désirs… Elle sert à nous rendre docile. Nos ancêtres ont trop donné… Enfin, il est facile de nous faire peur en trouvant l'adversaire « terrorisme ». Ils ne pourront pas toujours régner en désignant un ennemi. Nous ne devons rien attendre des partis politiques ou des centrales syndicales. Il n'y a pas de dialogues possibles avec le pouvoir, que ce soit l'État ou mon patron. Je ne veux rien négocier, je veux ni État ni patron. Et maintenant ? Brûlons, sabotons, rêvons, créons… Bada (en direct de France) Des combattants émeutiers du 93 Brûle Paris brûle! La pauvre jeunesse de France tente actuellement de s’émanciper par le seul moyen à sa disposition, l’émeute quotidienne. Au-delà du discours policier relayé via les médias complices, nous savons que la jeunesse lutte ni plus ni moins contre le capitalisme et le racisme. Face à cette offensive prévisible, les divergences parlementaires fondent à vue d’œil pour révéler au grand jour le vrai visage de cette République de merde. Répression, élitisme, haine est le lot qu’impose l’État aux sans-avenirs. Qui peut sérieusement prétendre ne pas les comprendre? Depuis deux semaines, c’est le désespoir en action dans les « zones sensibles » à la lutte de classe. Chaque jour dans les cités, c’est la mort, la privation, l’embrigadement religieux, la misogynie crasse; chaque jour les cités se consument de l’intérieur. En détruisant leur environnement d’ennui, les agitéEs détruisent surtout la monstruosité qui les a engendréEs. Ils et elles détruisent leur culture. À cela, nous ne pouvons qu’applaudir. Les moralistes qui tentent d’éteindre le feu de joie, ces CRS du communautaire armés de lacry-mots, doivent tout autant, sinon plus, être dénoncés. Les petitEs bureaucrates n’ont aucun intérêt à régler le conflit : leur emploi est en jeu. Ces marchands d’illusion servent la paix sociale à rabais, de concert avec la gauche caviar qui aura tôt fait d’oublier les banlieues une fois les miettes distribuées... Et qu’attendent les révolutionnaires pour se solidariser concrètement avec la lutte des « damnés de la terre » française? Que s’efface définitivement la séparation entre la population des banlieues et les cercles militants! Le passé colonialiste de la France trouve sa correspondance en son présent insurrectionnel. Les émeutiers n’ont pas à négocier avec les terroristes de l’État français. Il n’existe aucune révolution tranquille : les événements de France nous rappellent que la violence sociale est la réponse logique et légitime à n’importe quel système d’oppression. La racaille au pouvoir! Hors d’Øeuvre Solidarité avec les émeutiers J’aimerais bien qu’il y ait au Québec des événements et actions de solidarité pour les gens en France qui se révoltent actuellement. Mais faut-il être dans l’élitisme anarchique pour se faire légèrement entendre des radicaux. Cela m’amène à me poser bien des questions pour lesquelles j’aimerais avoir vos réponses si vous en avez. Pourtant, j'entends crier qu'une petite poignée de gens solidaires aux émeutes en France. Pourquoi personnes n'ose se prononcer sur une révolte qui est bien évidente? Est-ce qu’il faut s’appeler la Convergence des Luttes Anticapitalistes pour organiser une manifestation? Et même encore là c’est pas sûr qu’une manifestation de la CLAC saurait attirer au moins une centaine de personnes. J’en suis à me demander où est-ce qu’ils sont les anarchistes qui n’ont peur de rien ? Est-ce qu’il faut être de la rue pour se battre jusqu'au bout ? Quand t’es dans la rue, j’imagine que tu dois te dire que la prison ne peut pas être pire… Vous avez quelques choses à perdre pour ne pas vous battre contre la police ? Qu’est-ce qui fait qu’on est des criss de peureux au Québec? La police a réussi à instaurer un climat de peur chez nous ? Quand la police arrive, tout le monde court, tout le monde se sauve ? Où est la vraie résistance ? N’avez-vous pas encore compris que c’est leurs buts qu’on ait peur d’eux et que si nous continuons à agir ainsi la répression va juste augmenter ? En France ils n’ont pas peur de confronter la police. Ils n’ont rien à perdre, plusieurs sont sans emploi et dans la rue à voler pour se nourrir chaque jour. Ils se font carter par la police avec des contrôles d’identités chiants. L’extrême droite militariste est bien vivante et pourtant ils ont réussi à organiser une résistance, violente, mais elle vit.
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|