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Les Nord-Coréens se nourrissent-ils d'écorces?

léniniste-trotskyste, Sábado, Noviembre 5, 2005 - 12:07

Article fort intéressant du journal communiste belge Solidaire sur la désinformation qui sévit dans les médias bourgeois occidentaux au sujet de la Corée du Nord.

mardi, 1 novembre 2005, 15h08

Les Nord-Coréens se nourrissent-ils d'écorces?

Tant les amis que les ennemis de la Corée posent la question: les Nord-Coréens mangent-ils vraiment à leur faim? Plusieurs personnes se sont rendues dans ce pays et témoignent de l'approche du problème de la nourriture.

Jef Bossuyt
02-11-2005

En août dernier, 27 personnes se sont rendues en Corée du Nord: des Belges, des Hollandais et des Français. Le voyage était organisé par Korea-is-one (KIO). Nous avons sillonné tout le pays en car, de Kaesong dans le sud à Paektu dans le nord, de Nampo dans l'ouest à Wonsan dans l'est, jusque dans les villages les plus minuscules.

Partout, les gens avaient l'air de se nourrir normalement. Le maïs poussait bien et le riz était vert dans les champs. «La récolte de 2004 a été la meilleure depuis 10 ans et poursuit donc la tendance au rétablissement qui a commencé en 2001», note le Programme alimentaire mondial dans son rapport.

En même temps, la Haute Assemblée populaire (Parlement) de Corée du Nord reconnaît toujours que «la tâche principale de l'économie en 2005 consiste à résoudre le problème de la nourriture». Mais d'où vient ce problème?

Auto-approvisionnement jusqu'en 1990

Après la guerre de Corée (1950-1953), la Corée du Nord a développé son agriculture à un rythme de croissance énorme. Les fermes ont été collectivisées, les rizières dotées de canaux d'irrigation et d'engrais artificiels fabriqués en Corée même. Le pays produisait ses propres tracteurs, allant même jusqu'à en exporter. Jusqu'en 1990, le pays couvrait ses propres besoins en nourriture.

L'Unicef note: «La République populaire démocratique de Corée disposait traditionnellement d'un système étendu et très bien fourni de services sociaux de base, gratuits ou généralement accessibles à tous. À la fin des années 80, le pays achevait son alphabétisation complète et les chiffres de mortalité et d'espérance de vie des mères et enfants étaient aussi bons que ceux des pays les plus performants de la région.»1 Le programme alimentaire mondial (de l'ONU) attribue les énormes difficultés économiques apparues après 1990 aux «changements négatifs dans le commerce avec l'URSS et l'Europe de l'Est et aux très grandes catastrophes naturelles (inondations, tempêtes de grêle et typhons) survenues en 1996, 1997 et 2000».2

Après 1991, année de la chute de l'Union soviétique, les anciens pays socialistes n'ont plus acheté à la Corée du Nord. Le pays s'est retrouvé dans un blocus économique absolu tout en étant privé de ses anciens approvisionnements en pétrole bon marché en URSS. Le blocus économique et la menace de guerre directe des États-Unis ont en effet empêché la Corée d'investir elle-même suffisamment d'argent dans la mécanisation de l'agriculture et d'attirer chez elle les investisseurs étrangers. De ce fait, la consommation de céréales est trop restreinte ­ en moyenne 1600 Kcal par jour et par personne, au lieu des 2000 Kcal idéales ­ et l'alimentation trop peu variée.3 Le système public de distribution répartit toutefois la nourriture avec «efficacité et égalité», note encore le Programme alimentaire mondial.4 Cette façon de faire empêche la famine.

Une solution définitive ne sera envisageable que lorsque cesseront menaces de guerre et occupation par les États-Unis. Alors, toute la Corée, du Nord comme du Sud, pourra commencer à investir dans la modernisation de l'agriculture et, en même temps, réaliser un nouveau boum économique, comme dans les années 50, à la fin de la guerre d'agression des États-Unis.

1 Humanitarian Appeal, 2003 · 2 Special Report FAO-WFP, 22.11.04, p.4 · 3 Report FAO-WFP · 4 WFP, 18.12.02.

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Extrait du journal d'un voyageur: «Peu avant dix heures, nous arrivons à une ferme à Ontchon. Le long de la route, des piétons, des cyclistes et des enfants qui jouent, observent du coin de l'il ce car plein de gens bizarres. Après la réception, nous nous rendons dans les rizières, des étendues vertes jusqu'à l'infini. C'était différent en 1997, raconte le directeur de la ferme. La mer a inondé le village et a détruit la récolte. «Avec l'eau du (fleuve) Daedong, nous avons nettoyé les terres arables, dit-il, car, vu la haute teneur en sel, le riz ne poussait plus. Nous avons rehaussé la digue, de 5 m à 7 m. Les autorités nationales ont suivi de près le développement de nos coopératives et la production est passée de 0,5 tonne à 5 tonnes à l'hectare.»

Vous trouverez la suite de ce compte rendu sur www.korea-is-one.org.
Les personnes désireuses d'aller en Corée l'an prochain peuvent adresser un mail à i...@korea-is-one.org.



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