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Une fraude dangereusekatherine, Domingo, Octubre 23, 2005 - 20:52 POURQUOI MAINTENIR LES MODÈLES ANIMAUX ? Non pour des raisons scientifiques, comme on le prétend, mais bien parce que c'est un outil anti-scientifique, qui sert directement les intérêts financiers de grands groupes industriels. La vivisection est le pivot d'un système mafieux, qui fonctionne avec la complicité des pouvoirs en place, et repose sur l'illégalité légalisée, la falsification des informations, le secret des chiffres, le trafic organisé. Le tout aboutissant à une situation catastrophique pour l'avenir de l'humanité à moyen terme, par l'empoisonnement cumulatif de tous les biotopes et de leurs hôtes, et le blocage de la recherche biomédicale sur l'humain. Nous vivons dans un système économique visant à maintenir les modèles animaux pour pouvoir délivrer de faux certificats d'innocuité, afin que les industries de la pharmacie, de la chimie, de l'agroalimentaire, des engrais et de la guerre puissent perdurer dans un juteux statut, provisoire mais mortel. Jacques Desmeules, Président de la ligue française contre la vivisection, propos recueillis par Science & Nature « La vivisection est barbare, inutile, un obstacle au progrès de la médecine. Il n'y a que deux catégories de médecins qui sont pour la vivisection : ceux qui ne sont pas suffisamment informés, et ceux qui y gagnent de l'argent. » Une fraude médicale et scientifique La recherche fondée sur les animaux repose sur une erreur fondamentale : celle de croire que le modèle animal est comparable au modèle humain. En réalité, il n'existe aucun modèle de laboratoire valable, ni en médecine humaine ni en médecine vétérinaire, ni dans quelque secteur que ce soit de la recherche. On ignore généralement que chaque espèce a ses propres réactions, ce qui signifie qu'aucune extrapolation d'une espèce à l'autre n'est scientifiquement fondée, sans même parler des réactions différentes des individus appartenant à une même espèce. Par exemple, la pénicilline tue les cochons d'Inde qui peuvent sans danger ingérer de la strychnine, un des poisons pour les êtres humains - mais pas pour les singes. Le chloroforme est si toxique pour les chiens que son emploi comme anesthésique pour l'homme en fut longtemps retardé. En revanche, une dose d'opium qui tuerait un homme est sans danger pour chiens et poulets. Le lapin, un des animaux de laboratoire les plus courants, consomme impunément l'amanite phalloïde, dont une seule petite dose peut faire périr une famille entière. La morphine, qui calme et anesthésie l'homme, détermine une surexcitation furieuse chez les chats et les souris, alors que les chiens supportent des doses jusqu'à 20 fois supérieures à celles supportées par l'homme. La tuberculine de Robert Koch, considérée autrefois comme vaccin contre la tuberculose parce qu'elle tue le bacille de Koch chez le cobaye, peut provoquer au contraire la tuberculose chez l'homme. On pourrait remplir un livre de semblables exemples ; tous prouvent qu'on pourrait difficilement trouver une méthode de recherche plus absurde et moins scientifique. De l'avis de Claude Reiss, vice-président de Pro Anima et directeur de recherche au CNRS, le recours à l'animal pour des études biomédicales est inutile ; pour ne citer qu'un de ses exemples : « On connaît 12 000 produits efficaces pour éliminer les cancers de souris ; aucun n'est efficace chez l'homme. Nous avons 32 molécules utiles en chimiothérapie humaine ; aucune ne fonctionne chez la souris. De plus, toutes ont été trouvées par hasard, aucune sur le modèle animal. » Source Science & Nature. En outre, l'angoisse, la souffrance des animaux privés de leur entourage habituel ou de leur habitat naturel, terrorisés par les scènes et les brutalités des laboratoires, altèrent à tel point leur état mental et leurs réactions organiques que tout résultat est faussé a priori. L'animal de laboratoire est un monstre, fabriqué par les expérimentateurs. Physiquement et mentalement, il a peu de choses en commun avec un animal normal, et encore bien moins avec l'homme. Cet avis est partagé par bon nombre de chercheurs et médecins de par le monde. Mais alors, pourquoi continue-t-on à pratiquer l'expérimentation animale ? De l'avis de spécialistes : « Les résultats des tests sur les animaux ne sont pas transmissibles à l'homme et ne peuvent donc pas garantir l'innocuité du produit... En réalité ces essais n'assurent pas la protection des consommateurs contre des produits peu sûrs, mais plutôt sont utilisés pour protéger des sociétés contre la responsabilité légale. » « Pourquoi maintenir les modèles animaux ? En effet, parce qu'un énorme réseau est organisé autour de la vivisection et génère beaucoup d'argent, il bloque toutes les recherches alternatives qui pourraient remplacer à tout jamais l'expérimentation animale. Que deviendraient alors toutes ces entreprises qui dépendent de ce marché : éleveurs, fabricants d'aliments, de cages, fabricants de matériels de contention (il existe même des catalogues) ? L'intérêt économique général incite à persévérer dans cette mascarade, au mépris de la santé publique. Le lobby politique ne s'y est pas trompé. Une catastrophe humaine Si l'approche actuelle du traitement des maladies était valable, nous devrions depuis longtemps être entrés dans une ère de santé universelle. Aucune découverte médicale n'est due à l'expérimentation animale. Toutes ces atrocités sont inutiles. Par ailleurs, en 1981, l'organisation de développement industriel des Nations Unies (UNIDO) en collaboration avec l'OMS, édite une liste de seulement 26 médicaments utiles avec 9 étant plus indispensables que les autres, sur 205 000 médicaments lancés sur le marché, qui ont été considérés "nécessaires". Tous les médicaments que nous utilisons, et ils sont de plus en plus nombreux (un nouveau produit est mis sur le marché chaque semaine), sont loin d'être innocents. De nombreux accidents l'ont prouvé et même les autorités ne peuvent le nier. Bernard Kouchner a déclaré que, tous les ans, 1,3 millions de Français doivent être hospitalisés à la suite d'effets secondaires de médicaments, et que 20 000 en meurent. Or, toutes ces substances ont été longuement testées sur rongeurs, chiens, singes, etc. Il faut savoir que près de 2000 médicaments commercialisés en France ont été, en douze ans, retirés du marché à cause de leurs effets secondaires, et que sur 1100 substances testées, un quart seraient inefficaces (Source : Agence Sanitaire de Produit de Santé). Cela suffit à démontrer que la vivisection est totalement inadaptée. Mais elle est aussi dangereuse : " faire confiance aux tests sur le modèle animal revient à jouer à la roulette russe avec notre santé " déclare Claude Reiss. L'expérimentation animale est directement responsable de la croissance effrénée du cancer, des maladies du coeur, du diabète, des défauts de naissance, de l'arthrite, de la dystrophie musculaire, de la leucémie, de toutes sortes de maladies mentales, et d'une liste sans fin de beaucoup d'autres vieilles afflictions aussi bien qu'une masse de nouvelles maladies, telles que la maladie d'Alzheimer et le SIDA. Ceci pour une simple raison : pendant toutes ces années, aucune avancée sérieuse n'a pu avoir lieu dans le domaine médical. Ces maladies causent la destruction la plus massive, la plus systématique, et répandue de la santé humaine jamais connue. Mais qui oserait exprimer des doutes sur notre médecine technologique tant vantée, ou même seulement poser des questions, sans se heurter à une solide opposition de la part des capitaux engagés, de la science, des affaires, de l'Armée, et aussi de la politique et des mass médias ? Pourtant, le choix existe... Les méthodes alternatives En France, la loi n'oblige pas à tester les produits cosmétiques. Pourtant, très peu de marques peuvent assurer qu'aucun test n'a été pratiqué lors de l'élaboration de leurs produits. La raison profonde est là encore d'ordre économique (les laboratoires sont en général les mêmes que ceux qui pratiquent les tests pharmacologiques) : les méthodes in vitro existent mais seraient beaucoup moins rentables ! La conséquence est évidente, il n'y a dans notre pays (France) pratiquement pas d'investissements dans ce domaine, et rien n'y pousse (pourquoi l'état ne crée-t-il pas une bourse d'aide au développement de méthodes de substitution ?). En Allemagne, neuf alternatives ont été mises au point et le gouvernement en a validé trois. L'ECVAM (l'organisme chargé des validations au niveau européen, dépendant en partie des industriels) les a refusées sans motif réellement valable. La solution se situe au niveau de chacun de nous, avec notre pouvoir de consommateur : la possibilité de choisir. Le boycott est un acte à la fois symbolique et engagé qui peut faire bouger les édifices les plus inébranlables.
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