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MULTIPLIONS NOS LUTTES ET UNISSONS-LES

Anonyme, Jueves, Octubre 20, 2005 - 08:59

C'est le capitalisme qui est seul responsable de la dégradation accélérée de nos conditions de vie, comme il est seul responsable de la multiplication des calamités "humanitaires" (des famines, des épidémies, des destructions dites "naturelles"…), des guerres meurtrières qui prolifèrent et sèment la mort et la désolation à travers la planète.

Contre la misère grandissante que nous impose la bourgeoisie
MULTIPLIONS NOS LUTTES ET UNISSONS-LES

Partout et sans cesse les attaques anti-ouvrières pleuvent, attaques que les capitalistes et leurs sbires politiques et médiatiques, - avec la "compréhension", pour ne pas dire la complicité active, des syndicats - présentent comme "indispensables", "inévitables", et même "de l'intérêt des ouvriers".

Ces dernières semaines, des réactions ouvrières de plus en plus nombreuses se sont exprimées révélant très clairement une montée en puissance de la colère et de la combativité au sein de notre classe.

En Europe,
- la première grève générale depuis 12 ans a, le 7 octobre, bloqué toute la Belgique et mobilisé massivement les travailleurs contre le projet gouvernementale de réforme de la Sécu et des retraites. Elle a été très largement suivie tant dans le secteur public (transports, enseignants, hospitaliers…) que dans les entreprises privées (Ford à Genk, Volkswagen à Bruxelles, les différents sites sidérurgistes d'Arcelor…) ;
- en Allemagne, une première dans les établissements hospitaliers, des milliers de salariés des 4 cliniques universitaires du Bade Wurtemberg se sont mis en grève illimitée le 5/10 pour des augmentations de salaire et le maintien des horaires de travail à 38,5 h contre les 40 que les employeurs tentent de réintroduire. A Berlin, le même jour, les salariés de l'usine d'électro-ménager AEG étaient en lutte contre la fermeture de l'entreprise (1 750 emplois supprimés). Ces luttes ne sont pas même évoquées par les médias trop "occupés" à rendre compte de la cuisine électorale.

En France,
au lendemain de la journée d'action syndicale du 4 octobre, marquée par des manifestations rassemblant de fortes délégations de travailleurs du public et du privé (British Airways, Aéroports de Paris, Renault, Citroën…), des grèves se déclenchent dans plusieurs entreprises du pays :
- il y a eu bien sûr le long conflit très "médiatisé" de la SNCM ;
- mais il ne faut pas oublier celui des travailleurs du port de Marseille ainsi que celui des traminots qui sont entrés en lutte le 4/10 contre la menace de suppressions d'emplois résultant d'une restructuration de l'entreprise.
- A Nancy, les travailleurs des transports en commun ont pris le même chemin le 5/10, revendiquant une augmentation de salaire de 8% dès 2005. Le 12/10, au 9ème jour de grève, près de 77% des conducteurs et 50% du personnel total poursuivaient la lutte.
- A La Poste, la tension est à son comble, dans les grands centres de tris de la région parisienne, face à une tentative de la direction de soumettre les travailleurs à des rythmes de travail insoutenables. Dans la nuit du 10/10 un débrayage a lieu au Centre de tri de Gonesse suite à une HMI (heure mensuelle d'information) de la CGT. Ce débrayage va se transformer en une grève reconduite 3 jours durant avec 75 à 80% de grévistes.
- A cela il faut ajouter, entre autres, le conflit conduit par la quasi-totalité des 800 travailleurs de la CBS sur les Aéroports de Paris qui reprendront le travail après six jours de grève et sous la menace de sanctions sans précédent (6 mois d'emprisonnement et 10 000 € d'amende à la clef).

Toutes les forces bourgeoises (gouvernement, politiques, médias, syndicats) sont unies aujourd'hui pour imposer, tant que faire se peut, un black-out sur la plupart des luttes. Et quant elles n'y parviennent pas, elles développent sciemment les pires mensonges à leur sujet pour les discréditer.
Le but de cette politique sournoise est à l'évidence de tout faire pour empêcher que ne continue à se développer cette "marée montante" : on fait le silence sur la plupart des foyers de luttes ouvrières pour éviter que cela ne fasse "tâche d'huile", que cela ne serve d'exemple et d'encouragement à tous les ouvriers qui sont encore hésitants ; et on déforme volontairement la réalité des luttes trop "voyantes" pour en faire des repoussoirs auprès des masses ouvrières et pour dissuader celles-ci d'exprimer à leur tour leur combativité et, par là, leur solidarité active avec ceux qui se battent déjà.

OUVRIERS,

Nous sommes en colère et nous avons mille fois raison de l'être. Le capitalisme qui est en faillite et qui a du mal à se camoufler derrière la "démocratie bourgeoise" et le "libéralisme", qu'il soit "sauvage" ou "social", ne cesse de s'en prendre sans retenue et souvent même avec arrogance à nos conditions de vie, de travail, à nos emplois, à nos salaires, à nos retraites, à nos soins, à l'éducation et à l'avenir de nos enfants, etc.

Parce que cette vie misérable que nous impose la bourgeoisie est plus que jamais insoutenable et que cette classe barbare, cynique et sans vergogne nous en promet bien pire, il est temps, pour le plus grand nombre d'entre nous, d'exprimer ouvertement notre colère par la lutte.

OPPOSONS LE FRONT SOCIAL LE PLUS LARGE A LA BOURGEOISIE,
- si nous voulons, d'une part, faire sauter la chape de silence et de mensonges qu'elle nous impose dans le but évident d'handicaper notre combat légitime ;
- si nous voulons, d'autre part, déjouer ses politiques criminelles qui sont partout les mêmes et qui ne défendent que ses propres intérêts. N'oublions jamais que nos intérêts de prolétaires et ceux de cette classe dominante, contrairement à ce que sa propagande actuelle nous assène, n'ont pas seulement rien en commun, mais ils sont surtout totalement opposés. La "bonne marche" des entreprises et les "bonnes affaires" des capitalistes se font toujours à nos dépens et au prix de notre misère.

COMMENT SE BATTRE ? TOUS ET ENSEMBLE !

TOUS, cela signifie :
- partout, dans les entreprises, dans les administrations, dans le public, dans le privé, lorsque des mesures anti-ouvrières tombent ;
- massivement, pour imposer la force de notre nombre ;
- rejoindre, le plus nombreux possible, les manifestations (qui sont, aujourd'hui, appelées par les syndicats) même quand on n'est pas en grève et ne pas hésiter à se regrouper dans les cortèges pour imposer la généralisation, l'extension et l'unité de la lutte à tous les secteurs, comme cela se faisait lors des grèves du printemps 2003 à l'initiative des enseignants.

ENSEMBLE, cela signifie :
- s'unir au-delà de toutes les divisions de secteur, d'entreprise, d'usine, de corporation etc. ;
- s'unir sur la base de nos intérêts fondamentaux et de ceux qui nous sont communs (salaires, suppressions d'emplois, licenciements...)

Mais, pour cela, NOUS NE DEVONS COMPTER QUE SUR NOS PROPRES FORCES - qui sont immenses - pour prendre en mains nos luttes à travers des comités de grèves élus et révocables par nos assemblées générales, afin de les organiser et les étendre au moyen de délégations massives en direction des autres foyers de lutte des environs.

C'est le capitalisme qui est seul responsable de la dégradation accélérée de nos conditions de vie, comme il est seul responsable de la multiplication des calamités "humanitaires" (des famines, des épidémies, des destructions dites "naturelles"…), des guerres meurtrières qui prolifèrent et sèment la mort et la désolation à travers la planète.

C'est la bourgeoisie - la classe porteuse et seule bénéficiaire de ce système barbare –, notamment celle des grandes puissances, qui veut nous faire croire à ses croisades truquées pour "la victoire de la démocratie dans le monde" et à ses campagnes humanitaires hypocrites pour "la solidarité des riches avec les pauvres" et qui, dans le même temps, rejette odieusement et sans pitié les masses de miséreux qui fuient l'horreur et la mort dans leur pays. C'est elle qui fomente, attise, entretient et multiplie les foyers de guerres et qui, surtout depuis septembre 2001, a inscrit dans ses plans la perspective d'une 3ème guerre mondiale, seule "solution" à la crise mortelle de son système.

C'est un système et une classe que l'histoire a condamnés et qu'il faut abattre, par la révolution prolétarienne, avant qu'ils ne détruisent la planète entière.

OUVRIERS,

Seule notre classe est en mesure de donner une autre perspective à l'humanité. Mais pour cela, commençons dès maintenant le combat et défendons bec et ongles nos intérêts de classe durement et quotidiennement attaqués et menons nos luttes tous ensemble.

***

16 octobre 2005.
Fraction interne du Courant Communiste International
(Bulletin Communiste)
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