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Sortons de l'impasse, gagnons nos luttes !

Anonyme, Martes, Octubre 11, 2005 - 21:41

AnarchoSyndicaliste — Marseille

AGISSONS NOUS-MEMES PAR L’ACTION DIRECTE ET FÉDÉRONS NOS LUTTES
POUR ENFIN GAGNER NOS COMBATS ET CONSTRUIRE UNE AUTRE SOCIETE !!!

Sortons de l'impasse, gagnons nos luttes !

« [...] Les masses ouvrières sont toujours exploitées et opprimées par une
minorité parasitaire qui, si elle ne disposait que de ses forces propres,
ne pourrait maintenir sa domination un jour, une heure ! Cette minorité
puise sa puissance dans le consentement inconscient de ses victimes : ce
sont celles-ci – source de toute force – qui, en se sacrifiant pour la
classe qui vit d’elles, créent et perpétuent le Capital, soutiennent
l’État.

Or, pas plus qu’aujourd’hui qu’hier, il ne peut suffire, pour abattre
cette minorité, de disséquer les mensonges sociaux, qui lui servent de
principes, de dévoiler son iniquité, d’étaler ses crimes. Contre la force
brutale, l’Idée réduite à ses seuls moyens de persuasion est vaincue
d’avance. C’est que l’Idée, la Pensée, tant belle soit-elle, n’est que
bulle de savon, si elle ne s’étaye pas sur la Force, si elle n’est pas
fécondée par elle.

Donc, pour que cesse l’inconscient sacrifice des majorités à une minorité
jouisseuse et scélérate, que faut-il ?

Qu’il se constitue une force, capable de contrebalancer celle que la
classe possédante et dirigeante tire de la veulerie et de l’ignorance
populaires. Cette force, il appartient aux travailleurs conscients de la
matérialiser : le problème consiste, pour ceux qui ont la volonté de se
soustraire au joug que les majorités se créent, à réagir contre tant de
passivité et à se rechercher, s’entendre, se mettre d’accord. [...] »
Émile Pouget (1908)

Nous défilons une nouvelle fois dans les rues de Marseille. Le rituel de
ces parades urbaines nous est-il d’une quelconque utilité ? Quelles
pressions sur le patronat, sur les décideurs, sur le pouvoir ?
Qu’aurons-nous gagné de plus demain, après-demain, dans les semaines et
les mois à venir ?

Ces manifestations, organisées et récupérées par les bureaucraties
syndicales et les politiciens, ne nous permettent pas de gagner les
luttes. L’exemple du mouvement de 2003, qui s’est usé de manifestation en
manifestation sans aboutir à la grève générale, est encore présent dans
toutes les mémoires. À chaque fois que nous laissons les négociations se
dérouler entre dirigeants qu’ils soient politiques, patronaux ou
syndicaux, nos revendications sont jetées à la poubelle.

Qu’on arrête de nous parler d’emploi, de pouvoir d’achat ! C’est bien avec
l’exploitation et l’oppression que nous voulons en finir ! Ce n’est pas
avec un peu plus de fric, ni avec un emploi salarié que tout ira au mieux
!

C’est en nous organisant nous-mêmes, sans hiérarchie, en utilisant les
techniques de luttes efficaces, que nous renverserons le rapport de force
qui nous oppose à la classe dirigeante qui nous exploite avec la
collaboration des bureaucraties syndicales, et que nous nous donnerons les
possibilités de faire aboutir nos revendications.

C’est grâce aux méthodes de l’Action directe, techniques de lutte
essentielles à la lutte de classe (voir au verso) que nous pouvons nous
approprier nos luttes. C’est par ce moyen que les ouvriers et les employés
de CELLATEX, de DAEWOO, de MAC DO à Saint-Denis, etc., sont arrivés à
faire céder leurs directions.

Pour cela, il nous faut rompre avec l’isolement et l’enfermement
corporatistes et construire un vrai syndicalisme de classe dans le respect
de la démocratie directe, où chaque individu a le même poids, le même
pouvoir de décision, et dans le respect de l'émancipation de chacun.
Seule la solidarité financière, logistique et morale entre exploités et
entre personnes en lutte permettra de maintenir le rapport de force en
notre faveur.

« [...] Ainsi, il s’avère que l’action directe, tout en proclamant
inéluctable l’emploi de la force, prépare la ruine des régimes de force et
de violence pour y substituer une société de conscience et de concorde. Et
cela parce qu’elle est la vulgarisation, dans la vieille société
d’autoritarisme et d’exploitation, des
notions créatrices qui libèrent l’être humain : développement de
l’individu, culture de la volonté, entraînement à l’action.

De sorte qu’on peut conclure que l’action directe, outre sa valeur de
fécondation sociale, porte en soi une valeur de fécondation morale, car
elle affine et élève ceux qu’elle imprègne, les dégage de la gangue de
passivité et les excite à s’irradier en force et en beauté. » Émile Pouget
(1908)

AGISSONS NOUS-MEMES PAR L’ACTION DIRECTE ET FÉDÉRONS NOS LUTTES
POUR ENFIN GAGNER NOS COMBATS ET CONSTRUIRE UNE AUTRE SOCIETE !!!

Groupement d’Action et de Réflexion AnarchoSyndicaliste – Marseille –
octobre 2005

ACTION DIRECTE ET LUTTES SYNDICALES

PETIT GLOSSAIRE DES MOYENS ORDINAIRES

La liste suivante n’est pas exhaustive, d’autres moyens d’action existent
: désobéissance civile, boycott, discrédit, protestation verbale, tracts,
etc…
Si vous souhaitez plus d’infos, contactez-nous.

Coulage : Freiner la production en ralentissant les cadences de travail.

Débrayage : Cessation d'activité d'une durée maximum de quelques heures.
Le débrayage exprime le mécontentement, il est souvent à l'origine d'une
lutte plus importante en dévoilant des problèmes ignorés par les salariés.
Le débrayage est utilisé comme moyen de pression dans des négociations à
court terme ou pour des revendications mineures concernant les conditions
de travail dans l'entreprise (manque de chauffage, problèmes de primes, de
salissures ou de casse-croûte etc.).

Mairie de Blagnac - juin 2000. Les 14 vacataires de la mairie de Blagnac
réclament depuis 1998, l'égalité des salaires entre titulaires et
précaires. Un appel au débrayage est lancé pour le 13 avril 2000. Plus de
200 employés manifestent, le débrayage est un succès. Une reconduction du
débrayage est décidée pour le 4 mai 2000. Légère baisse de la
participation et surtout refus catégorique des autorités d'envisager les
titularisations souhaitées. Devant la menace de nouvelles actions et le
soutien de la population, la mairie annonce, le 31 mai 2000, une
titularisation - sans conditions - dès septembre 2000 de tous ceux qui la
revendiquaient.

LES GREVES : Elles peuvent être limitées ou illimitées. Cessation du
travail par les salariés. Avantage : exprime une certaine radicalité, une
participation à la lutte, bloque tout ou partie de la production.
Inconvénient : perte de salaire importante pour les grévistes.
L'établissement peut continuer à produire avec des intérimaires, des
non-grévistes. La production peut être réalisée sur un autre site.

Grève avec occupation : Les grévistes investissent le secteur visé,
évacuent les non-grévistes, détournent à leur profit la logistique :
salles de réunions, réfectoires, dortoirs, photocopieuses, téléphones et
véhicules.
Mossley Hellemes (Lille) juin 2001. 123 travailleurs de la filature
Mossley occupent l'usine. L'occupation va durer 71 jours ponctuée par des
actions de commandos diverses toujours accompagnées de destruction de
matériel, y compris l'incendie d'une partie du stock de fibres textiles et
la menace d'en brûler encore plus si les machines tenues en otage sont
évacuées par la force. Ils obtiennent des indemnités de licenciement plus
substantielles, qui devront d'ailleurs être payées par le conseil général.

Grève généralisée : Situation de grève touchant tout un secteur ou
plusieurs secteurs de production ou bien une région, un pays ou un groupe
de pays.
Exemple de la grève de 1995.

Grève générale : Grève intercatégorielle, intersectorielle sur un
territoire donné région, pays, international. Action consciente et
concertée, ce qui la différencie de la grève généralisée. A ce stade, les
gens en lutte entendent défier leurs adversaires. Ils ne s'en remettent
pas au verdict des urnes, ni au gouvernement qui en est issu, ni aux
promesses à venir. Les gens en lutte, s'appuyant sur l'action directe,
entendent ici et maintenant faire aboutir leurs revendications. La grève
générale marque et exprime l'affrontement de classes clairement. Si elle
est massive, le rapport de force est optimum et d'autres choix peuvent
apparaître.
La dernière grève générale en France est celle de mai-juin 1968, elle a
blessé mortellement la V° République mais sans réussir à abattre le
système. Les principales centrales syndicales (CGT, CFDT) et le PCF ont
montré à cette occasion leur incapacité à accompagner la grève générale
insurrectionnelle qui rassemblait ouvriers, employés (sur 15 millions de
travailleurs, près des deux-tiers firent grève) et étudiants...

Grève générale insurrectionnelle, grève générale expropriatrice :Les
grévistes, pour diverses raisons, deviennent émeutiers, barricadiers. Le
peuple se soulève ouvrant la perspective d'une possible expropriation des
capitalistes : pour ce faire, les grévistes s'emparent des moyens de
production, d'échange, de communication. Les entreprises, le commerce, les
administrations sont placés sous le contrôle des comités de luttes. C'est
le prélude à un changement social profond.
On trouve un exemple de grève générale expropriatrice et insurrectionnelle
dans les événements du 19 juillet 1936 en Espagne.

Grève perlée : Débrayage d'une partie du personnel puis reprise tandis
qu'une autre partie débraye et ainsi de suite. Avantage : perte de salaire
minimum par individu tandis que l'établissement est pratiquement paralysé
et que l'employeur paie ses salariés devenus peu productifs voire
inactifs. L'employeur tentera de faire travailler les non-grévistes,
l'encadrement ou les intérimaires, voire fermera l'entreprise pour un
temps, afin d’éviter de verser des salaires à des gens inactifs.

Grève du zèle : Application stricte ou excessive des consignes, des
règlements et des voies hiérarchiques, entravant ainsi le bon
fonctionnement de la production.
Aéroport parisien. Une grève du zèle dans la sûreté aéroportuaire au début
de l’été 2002, étendu sur plusieurs semaines, avait entraîné des retards
quotidiens pouvant atteindre 2 à 3 heures : les agents de sûreté
contrôlaient une plus grande proportion de bagages.

Lutte intra muros, lutte extra muros : Soit la lutte se limite à
l'intérieur de l'établissement, soit elle consiste à envahir et occuper
tel établissement ou une administration favorable à l'employeur : DDTE,
justice, mairie, local de parti politique, siège d'un journal, CCI,
entreprise où a été transférée la production.
Avril 2004. Pour les précaires et les chômeurs, l’occupation est un des
seuls modes d’actions possibles. Récemment leur mobilisation avec
notamment plusieurs occupations d’antennes ASSEDIC, a permis, par exemple,
la victoire des recalculés.

Manifestation de ville, nationale ou internationale : Elle fait découvrir
le conflit, popularise la lutte, maintient la pression, permet de jauger
le rapport de force.

Piquet de grève : Mise en place de barrages pour empêcher les
non-grévistes de pénétrer dans l'établissement pour travailler et/ou pour
empêcher la livraison des matières premières.

Production sauvage, vente sauvage : Les grévistes utilisent les machines
de l'entreprise pour produire des biens qu'ils vendent directement à la
population en en réduisant le prix ce qui satisfera tout le monde et
apportera des liquidités aux grévistes. Et cela servira à maintenir la
pression sur le patronat
ACT (ex Bull) Angers - février 2003. Les travailleurs de l'usine
saisissent un stock de produits et détruisent symboliquement par le feu
quelques centaines de cartes électroniques ; d'un autre côté, pendant
quelques jours, ils remettent en marche une ligne de production de ces
cartes.

Réappropriation : Reprise sous le contrôle des salariés des biens produits
par l'entreprise c'est-à-dire par eux-mêmes.
Usine Bata de Moussey (Moselle) - juin 2001. Les portes de l'usine sont
bloquées et les piquets de grève se relaient en permanence. Un stock de
450 000 paires de chaussures est sous la surveillance étroite des 875
salariés. La direction voudrait récupérer cette marchandise pour alimenter
ses circuits de distribution, mais les ouvrières et ouvriers ont
conscience que ce trésor est leur seule chance de survie. Le 6 juillet,
les ouvriers occuperont deux magasins parisiens et distribueront les
chaussures aux passants pour populariser leur action.

Sabotage : Cette méthode de lutte s’attaque au patron, soit par le
ralentissement du travail, soit en rendant les produits invendables, soit
en immobilisant ou rendant inutilisable l’instrument de production. Mais
conserver à l'esprit que la lutte doit nuire à l'employeur mais pas aux
usagers, eux-mêmes salariés.
Usine Cellatex à Givet (Ardennes) - juillet 2000. Les 153 salariés
apprennent que leur entreprise, filiale du groupe Rhône-Poulenc, va fermer
et que leur patron s'est fait la malle. Pour se faire entendre, ils
décident de déverser 5 000 litres d’acide sulfurique dans un canal de
dérivation de la Meuse, et menacent de faire tout péter avec le stock de
47 000 litres de sulfure de carbone, un produit inflammable, explosif et
toxique. À l’issue de deux semaines de conflit, ils ne sauvent pas l’usine
mais partent avec une prime de 80 000 francs, un congé de conversion et 80
% de leur salaire pendant 12 mois.

Tract du Groupement d'Action et de Réflexion Anarchosyndicaliste -
Marseille distribué le 4 octobre 2005.

Groupement d’Action et de Réflexion AnarchoSyndicaliste — Marseille //
Courriel : garas_marseille(a)no-log.org

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