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Après les attaques à Londres

internationaliste, Martes, Septiembre 6, 2005 - 10:21

Les attentats de Londres le 7 juillet dernier ont détourné l'attention des importantes mobilisations qui ont lieu en Écosse contre le sommet du G8. De plus ces attentats, en plus de tuer des civils innocents, donnent des arguments aux dirigeants capitalistes et impérialistes du monde dans leur soi-disant "guerre au terrorisme". La résistance contre les politiques monstrueuses du capitalisme mondial doit se poursuivre et s'intensifier.

Résistance 29, septembre 2005 • www.socialiste.qc.ca

Éditorial

Après les attaques à Londres

Les manifs contre le G8 en Écosse au début de juillet ont démontré que le mouvement anti-capitaliste s’est remis complètement depuis l’effet du 11 septembre 2001. 300 000 personnes ont manifesté, un nombre plus élevé qu’à la dernière manifestation majeure contre le G8, à Gènes en juillet 2001. C’était aussi la plus grande manifestation de toute l’histoire de l’Écosse.

Quelle tragédie que ces manifestations spectaculaires soient suivies encore une fois d’attaques qui ont non seulement ciblé des gens innocents, mais qui ont eu l’effet de détourner l’attention du message anti-capitaliste.

Les gouvernements occidentaux, y compris le gouvernement canadien, qui prétendent rejeter tout lien entre les attaques du 7 juillet et les occupations de l’Irak et de l’Afghanistan, doivent maintenant détourner l’attention du grand public encore plus envers un ennemi qui nous menace à l’intérieur de nos frontières. Même le meurtre d’un jeune Brésilien innocent, Jean Charles de Menezes, par la police à Londres, n’a pas ralenti la nouvelle privation de libertés civiles par nos politiciens.

Une liste secrète de passagers aériens qui pourraient être considérés des menaces à la sécurité et pourraient être bannis de tout vol au Canada sans explication a été annoncée par le Ministre fédéral du Transport, Jean Lapierre. Même la Commissaire fédérale à la vie privée, Jennifer Stoddart, dit que cela représente une incursion sérieuse dans les droits des passagers. Le moment est particulièrement tragique au Canada car un dégel venait tout juste de commencer concernant la sécurité, et des comités parlementaires discutaient de la réforme de la législation anti-terroriste et peut-être aussi d’autres mesures, comme les certificats de sécurité - ce qui n’est plus à l’ordre du jour.

Ce qui est à l’ordre du jour maintenant c’est l’envoi de plus de troupes canadiennes en Afghanistan, pour chasser des ´ bâtards meurtriers ª selon les mots du Général Rick Hillier. Ceci a présenté une justification convenable pour le dernier budget fédéral, un budget de guerre qui a ajouté 13 milliards $ aux dépenses militaires, la hausse la plus importante ´ en temps de paix ª dans l’histoire du Canada. Peu après les paroles incendiaires du Général Hillier, un autre des généraux les plus importants du Canada, le Major Général Andrew Leslie, a déclaré que ´ l’Afghanistan, c’est une opération de 20 ans. ª Maintenant cette opération procède à la prochaine étape : le ´ développement ª de Kandahar avec l’arrivée à la mi-août de 250 soldats accompagnés de responsables de la GRC et des Affaires Etrangères.

Cependant, plusieurs ONG se méfient de ce nouveau projet, d’une part parce qu’il les obligera à travailler de près avec des soldats, d’autre part à cause de ses priorités: la sécurité externe et non pas des priorités indigènes comme la pauvreté. Ces critiques publiques de l’implication canadienne en Afghanistan expliquent pourquoi on se sert des attaques à Londres pour justifier cette nouvelle mission.

Depuis les attaques du 7 juillet, le message à travers l’Occident a été que les Musulmans en tant que communauté devraient accepter la responsabilité pour le terrorisme. Ici, 122 dirigeants religieux musulmans de partout au Canada ont signé une déclaration dénonçant les actes de terrorisme, qui a été célébrée dans les médias comme étant une promesse de livrer des extrémistes de leur communauté aux autorités canadiennes.

Le 28 juillet, le premier ministre Paul Martin a tenu une réunion avec 19 Imams canadiens à Toronto qui a été promue comme une initiative pour améliorer la confiance entre les Musulmans et les services de sécurité canadiens. Mais ils n’ont guère discuté du backlash islamophobe ou des problèmes causés par les mesures de sécurité. Martin a félicité les Imams pour leur position ´ responsable ª envers l’extrémisme, ce qui a encore suscité des articles dans les médias sur la volonté des leaders musulmans d’expulser les ´ extrémistes ª de leur communauté. Cependant, quelques rapportages médiatiques ont suggéré que Martin a aussi dû aborder les allégations selon lesquelles des officiers du SCRS auraient intimidé les membres de la communauté musulmane.

La réponse idéale de la part du public à une attaque terroriste qui résulte d’une occupation impérialiste est celle qui a suivi les attaques à Madrid en 2004, quand les Espagnols ont rejeté un gouvernement de droite qui avait fait campagne sur les questions de sécurité dans les élections immédiatement suivant les attaques. À sa place, ils ont élu un parti de gauche qui avait fait campagne sur la promesse de rapatrier les troupes espagnoles de l’Irak - ce que le nouveau gouvernement a fait après son élection.

A Londres, une vigile organisée par le mouvement anti-guerre britannique 2 jours après les attaques du 7 juillet a porté le message que ce ne sont pas les Musulmans qui devraient prendre la responsabilité mais ceux qui mène la guerre en Irak, en rapatriant les troupes. Cette réaction anti-guerre a aidé quelques leaders musulmans britanniques à rester forts sous la pression en refusant ´ d’accepter la responsabilité. ª

La journée internationale d’action contre l’occupation de l’Irak du 24 septembre sera la prochaine occasion de dénoncer les vrais responsables du terrorisme. (Voir Échec aux guerres d’occupation, à la page 12)

Chantal Sundaram

Résistance 29, septembre 2005 • www.socialiste.qc.ca



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