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Lettre de Michael Moore

Anonyme, Viernes, Septiembre 2, 2005 - 14:38

À la suite du désengagement de Gaza, imposons une interdiction des colonies !
Par George E. Bisharat
George E. Bisharat est professeur de droit au ‘Hastings College of Law’ à San Francisco. Il écrit fréquemment sur le droit et la politique au Moyen Orient. Cet article a été d’abord publié dans le ‘San Francisco Chronicle’ le 26 Août 2005 et il est réédité avec l’accord de son auteur.

Les Palestiniens ont observé le retrait de la Bande de Gaza par Israel avec un mélange de sentiments contradictoires. Paramount, peut-être, était soulagé. Presque 9.000 colons israéliens, qui avaient occupé un tiers de la terre tout en confinant 1.3 millions de Palestiniens sur le reste, sont finalement partis.
Mais, comme des images de familles de colons angoissés arrachés à leurs maisons ont été diffusées sur les télévisions du monde, certains ont aussi ressenti un étrange sentiment de compassion.

Comme une amie Palestinienne me le faisait remarquer : "Nous comprenons, surtout, la douleur de l'exil et le fait d'être sans abri."

Elle se référait non seulement aux actions des militaires israéliens dans la bande de Gaza -- où presque 5.000 maisons ont été partiellement ou entièrement détruites au cours des cinq dernières années seulement (selon le Bureau Central des Statistiques Palestinien), transformant environ 20.000 Palestiniens en sans-abri -- mais également aux événements de 1948, quand 750.000 Palestiniens ont fui par peur ou ont été forcés à l'exil par le nouvel état juif.

À la différence des colons israéliens, les Palestiniens ont été expulsés de leurs propres maisons et pays, et non des terres illégalement saisies et colonisées par leur gouvernement.

Les Palestiniens ne sont traités avec des gants de velours par les militaires israéliens.

La plupart reçoivent une sommation quelques minutes avant les démolitions, toute résistance rencontre la force mortelle; quelques uns ont été enterrés sous les gravats de leurs propres maisons.

Les Palestiniens n'ont pas reçu de compensation pour leurs pertes, alors que les colons juifs reçoivent de nouvelles maisons et entre 200.000 à 500.000 dollars par famille.

La souffrance palestinienne n'a pas été aussi minutieusement rapportée par les médias mondiaux que celle des colons juifs.

Encore plus important, la tendance à long terme de la dépossession des Palestiniens n'a pas été renversée par le désengagement de Gaza.

Il y a quelque temps, Israel a annoncé les projets de destruction de 88 maisons palestiniennes à Silwan, juste à l'extérieur des murs du Vieux Jérusalem, pour créer un parc archéologique juif.

Cette semaine, Israel a dévoilé des projets pour un nouveau secteur résidentiel juif dans le quartier musulman de Jérusalem, et a confirmé qu'elle avait ordonné de nouvelles saisies de terres palestiniennes privées et publiques en Cisjordanie.

Le but des saisies de terre est de prolonger la barrière de la séparation d'Israel autour d'une importante colonie juive, Maaleh Adumim, et la relier à Israel. Faire cela couperait pratiquement en deux la Cisjordanie, et rendrait impossible la viabilité d'un état palestinien.

Haim Ramon, ministre du gouvernement israélien, a reconnu que l'itinéraire de la barrière est partiellement dessiné pour assurer "le caractère juif" de Jérusalem.

Le désengagement a été vendu comme une avancée "audacieuse" vers la paix. Pourtant il est de plus en plus évident que le retrait de Gaza n'est qu'un visage d'une stratégie à double face. L'autre visage augmente la colonisation juive en Cisjordanie, y compris à Jérusalem.

Là-bas, 430.000 colons juifs (Ndt: d'après mes calculs on arrive à 495.000 colons) vivent dans des colonies établies sur des terres saisies aux Palestiniens -- et elles augmentent chaque jour.

En octobre 2004, Dov Weisglass, conseiller et confidant du premier ministre israélien Ariel Sharon, admettait dans une interview publiée dans Ha'aretz que le désengagement de Gaza était une manière d'éviter des négociations de paix avec les Palestiniens, consolidait le contrôle de la Cisjordanie et contrecarrait la création d'un état palestinien.

En tant que citoyens américains, nous ne pouvons pas nous permettre de rester indifférents. Israel est le seul plus grand destinataire de l'aide étrangère des Etats-Unis et tire fréquemment bénéfice de notre protection diplomatique.

Des 80 vetos américains au Conseil de Sécurité depuis la naissance des Nations Unies, 39 l'ont été pour Israel.

Maintenant, les diplomates israéliens demandent 2,2 milliards de nos dollars d'impôts pour aider à financer le retrait des colonies de Gaza, des coûts qui jamais n'auraient été encourus si Israel avait respecté en premier lieu le droit international.

Notre soutiel unilatéral à Israel est la raison principale de la colère contre nous parmi la communauté mondiale.

Le projet israélien pour la colonisation permanente des terres réservées par la communauté internationale à un état palestinien est une formule pour des décennies de conflit et de violence.

La stimulation d'une paix véritable au Moyen-Orient -- basée sur la justice et l'égalité des droits pour les juifs, les chrétiens et les musulmans dans l'ensemble d'Israel, de la Cisjordanie et de Gaza – ferait avancer immensément nos intérêts nationaux.

Si nous espérons préserver toute possibilité pour une telle paix, notre première étape est d'exiger -- et d'imposer -- une interdiction stricte des actions ruineuses de la colonisation d'Israel, qui infligent des coûts humains et matériels aussi graves à tous.



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