Québec, le 25 août 2005. Sept jours avant la fin du programme de mesures d’urgence mis en place par le gouvernement provincial, plusieurs ménages sont toujours à la recherche d’un logement à Québec. « Tous les jours, des locataires nous contactent parce qu’ils sont incapables de trouver un logement. Cette situation est inadmissible », explique Mathieu Houle-Courcelles de la Coalition pour le droit au logement.

Malheureusement, la Ville n’a plus de subventions à leur offrir. « À peine 55 suppléments au loyer d'urgence ont été accordés à Québec sur les 855 disponibles à travers la province. En juin, le responsable du dossier de l’habitation, M. Claude Larose, nous avait pourtant affirmé que 90 subventions seraient disponibles à Québec. Où sont passées les 35 subventions manquantes ? », se questionne Mathieu Houle-Courcelles. Au moins une dizaine de ménages sont ainsi pénalisés. On les réfère maintenant vers les CLSC ou les ressources pour itinérant-e-s.

La Coalition pour le droit au logement s’interroge sur le travail de la Ville de Québec dans ce dossier où les cafouillages sont nombreux, année après année. D’après la Coalition, la Ville doit faire tout en son pouvoir pour obtenir de nouveaux suppléments au loyer auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQ), l’organisme responsable du programme de mesures d’urgence. Elle doit également s'assurer que des mesures d'aide appropriées soient offertes aux ménages sans-logis tout au long de l'année. « À défaut d’y arriver, bien des ménages vont se retrouver coincés dans la spirale de la précarité, ou pire, de l’itinérance », conclu Mathieu Houle-Courcelles.

La Coalition pour le droit au logement regroupe cinq organismes de la région de Québec, soit le Comité logement d’aide aux locataires, le Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le Regroupement d’aide aux itinérant-e-s de Québec et le Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain.