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Démocratie sélective au PQ!

Anonyme, Sábado, Agosto 27, 2005 - 15:22

Vincent Geloso

Certains de mes collègues reconnaissent en ma plume, un sabre aiguisé, ils reconnaissent aussi en mon encre, un substance acide et ils reconnaissent en mon franc-parler, une arme de destruction massive. Dans ce texte, j’ai bien l’intention de relâcher toute ma fureur dans le comportement du Parti Québécois. Je prierais tout mes grands amis péquistes de ne pas considérer ce texte comme une attaque à leur égard mais bien contre les dirigeants de leur parti.

La démocratie sélective au PQ!
Vincent Geloso

Certains de mes collègues reconnaissent en ma plume, un sabre aiguisé, ils reconnaissent aussi en mon encre, un substance acide et ils reconnaissent en mon franc-parler, une arme de destruction massive. Dans ce texte, j’ai bien l’intention de relâcher toute ma fureur dans le comportement du Parti Québécois. Je prierais tout mes grands amis péquistes de ne pas considérer ce texte comme une attaque à leur égard mais bien contre les dirigeants de leur parti.

Dans les derniers mois, nous avons vu le député de Blainville, Richard Legendre, lors d’une activité à Charlesbourg dire qu’il était inquiet que le nouveau parti de Françoise David vienne diviser le vote et que cela pourrait permettre aux libéraux de garder le pouvoir. En 1994, Jacques Parizeau avait aussi exprimé sa frustration face à l’arrivée de l’Action démocratique du Québec qui aurait pu faire balancer l’issue d’une élection déjà serrée. On peut aussi penser au laminage de Marc Brière du PQ dans Notre-Dâme de Grâce qui contestait son chef de l’époque, feu(politiquement) Bernard Landry.Ces événements démontrent le fait qu’au PQ, la démocratie n’est que sélective en fonction de l’instant.

Pour ce qui trait à la division du vote, la réponse que je me permet de donner aux inquiétudes péquistes c’est que Josef Staline était lui aussi contre la division du vote. La démocratie c’est un moyen essentiel d’émancipation collective et individuelle. Dans une dictature le peuple ne peut voter ni ne peut s’exprimer sans peur d’atteinte à son existence. Alors que dans la démocratie, tous peuvent s’exprimer librement sans crainte de réprimandes, tous peuvent former des associations politique et militer pour des causes qu’ils croient juste. Alors comment se fait t’il que le Parti Québécois dit s’inquiéter de la division du vote? Est t’il anti-démocrate? Si de nouvelles alternatives s’offrent aux citoyens, c’est à eux de les analyser et de faire leur choix. Si le Parti Québécois est inquiet des nouvelles alternatives politiques au Québec, il faudrait qu’il réalise que c’est un signe comme quoi qu’il est sclérosé et qu’il manque de potentiel de démarcation. Donc en se débarrassant des nouvelles alternatives politiques, le PQ prouve que pour lui la démocratie n’est bonne que lorsqu’elle avantage le PQ.

Pour appuyer mes propos, je me permets de citer le député péquiste de Masson, porte-parole en matière de réforme démocratique qui a tenu les propos suivants :

(…)Le député de Masson s'est alors montré clair sur les intentions de son parti. Il participera à la commission parlementaire que convoquera le gouvernement, mais il s'oppose à la réforme proposée pour une raison bien simple. Elle permettrait à l'Action démocratique de raffermir sa position. «Il se préoccupe de concocter une réforme du mode de scrutin qui profiterait essentiellement au PLQ et à l'ADQ. Parce qu'il y aurait la mise en place d'un tripartisme, et on consacrerait le tripartisme» a dit le député de Masson(…) – Le Courrier parlementaire@ du jeudi 26 mai 2005

Est-ce un député péquiste qui parle? Membre du parti qui a tant souffert des inconvénients de notre mode de scrutin? Membre du parti qui avait comme chef l’illustre, le grand Réné Lévesque, chef qui a mis de l’avant la loi 102 en matière de financement électoral et qui représente l’un des plus grands héritages de feu Réné Lévesque? Membre du parti qui a commencé ses jours comme second parti d’opposition, comme l’ADQ?
Si toutes ces réponses vont dans le sens que j’ai peur qu’ils aillent alors je dois admettre que Staline vous aurait laissé dans sa garde rapprochée, après tout, quelle ressemblance idéologique! J’aimerais en ajouter un peu sur le tripartisme que monsieur le député de Masson semble douter l’impact. Quand il y’a deux partis, aucun besoin d’émettre des nouvelles idées, on peut rester assis à dire pleins d’affaires qui sont paradoxales sans avoir à se soucier du choix de l’électorat car il ne possède que deux choix. Mais je comprends les difficultés que le député de Masson semble avoir à l’égard de l’ADQ! Après tout, si le parti que je défends n’était pas né en 1994, le PQ n’aurait jamais eu a développé autre chose que sa plateforme souverainiste! Réné Lévesque se retournerait dans sa tombe pour des propos comme ceux-ci!

On peut donc admettre que pour le PQ la démocratie est un masque. Au parlement, ils se disent qu’il est important que tous aient les mêmes droits démocratiques, alors comment se fait t’il que les adéquistes doivent avoir recourt à des méthodes draconiennes pour faire connaître leurs droits et ceux de 700 000 électeurs. En allant des questions anti-bâillon péquistes jusqu’aux recours juridique en passant par les tactiques de guérilla parlementaires et de zèle réglementaire, l’ADQ fait tout pour se faire reconnaître. Pendant ce temps le PQ met son masque de la démocratie en faisant croire qu’il souhaite que chaque voix possède son juste poids alors qu’il fait tout pour empêcher le parti de Mario Dumont d’obtenir plus de temps de glace au salon bleu. Si le PQ aurait vraiment voulu donner le juste poids à chacune des 696 972 Québécois qui ont voté ADQ, ca serait déjà fait et la réforme parlementaire de l’actuel Vice-premier ministre Jacques Dupuis serait déjà passée.

En ce qui trait au laminage des contestataires, je dois dire que Staline aussi n’aimait pas être contesté dans l’exercice de ses fonctions. Le laminage de Marc Brière dans Notre-Dame-de-Grâce par les partisans pro-Landry démontre à quel point l'ex-président du PQ n’aime pas être contesté. En faisant une épuration des contestataires, Bernard Landry prouve que pour lui, si la démocratie l’avantage, elle en vaut la peine sinon.

Mais tout de même Marc Brière pouvait se réconforter en se disant que Bernard Landry ne pouvait pas le déporter en Sibérie. On peut aussi se réconforter en se disant que l’ADQ n’ira pas prendre les armes et barricader les rues pour obtenir ses droits. Soyons heureux de cela et comme dit si bien Molière, l'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus…voyons ce qu’en pense les électeurs.



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