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Lettre ouverte à CMAQ

Anonyme, Domingo, Agosto 14, 2005 - 19:42

Dawn Paley

Je vous écris aujourd'hui, car je veux attirer votre attention sur le fait que le nom de CMAQ n’est pas utilisé à bon escient par un groupe de personnes des médias qui se disent «alternatives», mais qui, en réalité, ne font que suivre la ligne de pensée de la presse néolibérale en supportant le rôle impérialiste du Canada en Haïti.

Le 14 août 2005

Lettre ouverte à CMAQ,

Je vous écris aujourd'hui, car je veux attirer votre attention sur le fait que le nom de CMAQ n’est pas utilisé à bon escient par un groupe de personnes des médias qui se disent «alternatives», mais qui, en réalité, ne font que suivre la ligne de pensée de la presse néolibérale en supportant le rôle impérialiste du Canada en Haïti.

En plaçant CMAQ sur la liste des partenaires d’Alterpresse, cette dernière se donne à peu de frais un degré de crédibilité auprès de la communauté militante, ce qui est erroné. Alterpresse est le moyen d’information francophone dominant pour des reportages sur Internet en provenance d’Haïti. Ils profitent d’un financement de l’ACDI à travers Alternatives, qui récemment, a obtenu un contrat de 2 millions de dollars pour former les médias à couvrir les prochaines, et frauduleues, élections en Haïti.

François L'Écuyer, chargé de projet en Haïti pour Alternatives, a participé activement à la campagne de désinformation qui a caractérisé la couverture d’Haïti par les médias corporatistes. Il a aussi mentionné que les 15 groupes avec lesquels Alternatives travaille en Haïti sont tous anti-Lavalas [1]. Pendant ce temps, les mouvements populaires continuent de se rallier autour de Lavalas, malgré la violente répression de la police haïtienne formée par les officiers canadiens et celles des forces occupantes des Nations unies qui opérent avec les conseils, les encouragements et les fonds du Canada.

Alterpresse est la composante médiatique de ce que les journalistes indépendants et activistes haïtiens Anthony Fenton et Yves Engler appellent : « … la connexion canadienne de déstabilisation d’Haïti par les O.N.G. » [2].

CMAQ est une source sure et crédible de reportages critiques et indépendants. Je vous écris pour demander une remise en question du partenariat officiel entre CMAQ et Alterpresse en Haïti, cela devant commencer par la suppression du nom de CMAQ dans la liste des partenaires d’Alterpresse que l’on peut trouver à :
http://www.alterpresse.org/parten.php3.

Merci de votre action sur cette question très importante.

Dawn Paley
Ruskin, Colombie britannique

[1] Carten, Ron. "Canada Subverts Haiti" dans The Republic, No. 118, 21 juillet au 1er août 2005. Tiré le 6 août 2005 à partir de: http://www.republic-news.org/archive/118-repub/118_carten.htm

[2] Engler, Y., Fenton, A. (2005). Canada in Haiti: Waging War on the Poor Majority. Red Publishing – Fernwood Publishing. À venir, Page 60.



Asunto: 
La théorie du complot?
Autor: 
François Moore
Fecha: 
Mar, 2005-08-16 15:20

Monsieur Paley

Il y a déjà longtemps l'économiste Charles Bettelheim (Le mythe du sous-développement) et quelques autres après lui ont montré comment la période coloniale a détruit les réseaux économiques aborigènes pour construire des réseaux économiques de dépendance aux métropoles. Il a montré, qu'après la décolonisation, ces réseaux s'étaient maintenus et avaient même été savamment entretenus par les Américains et d'autres opportunistes occidentaux plus petits. Il a finalement montré comment ces réseaux de dépendance économiques empêchaient les pays du "tiers monde" de se développer véritablement, comment ce beau système maintenait les peuples dans le piège de la pauvreté.

L'analyse de Bettelheim est séduisante. Relativement simple, elle trouve une application illustrative pour beaucoup de pays. Mais, fait-elle le tour de tous les problèmes et de tous les pays? Je n'en suis pas certain! Dans l'analyse de Bettelheim, la base du système est l'exploitation des ressources naturelles ou, à tout le moins, de la main d'oeuvre et des ressources agricoles. Haïti est un bon contre-exemple de ce principe. Haïti est un pays pratiquement sans ressources. La bauxite s'y trouve en quantité négligeable. Il n'y a pas d'autre minerai, bois ou grand court d'eau exploitable. La main d'oeuvre est peu qualifiée et peu disciplinée. Aussi, il est difficile de plaquer l'analyse de Bettelheim à ce pays.

Prétendre que le Canada et les ONG y travaillent dans un but "intéressé" m'apparait absurde. En tous cas, il faudrait m'expliquer quel est l'avantage à en tirer.

Bleuler


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Asunto: 
Et pourtant...
Autor: 
beru7
Fecha: 
Mié, 2005-08-17 14:23

Les connexions entre les milieux d'affaires haïtiens et le gouvernement canadien sont pourtant bien établies. Voir cet article ainsi que celui-ci, à titre d'exemples. Gildan Activewear, SNC Lavalin, St Genevieve Resources, autant d'exemples de compagnies canadiennes qui profitent effectivement du coup d'état de février 2004.

S'il n'y a pas d'intérêts en jeu alors comment expliquer le soutien du gouvernement canadien et des différentes ONG à un gouvernement illégitime (vs. le gouvernement élu de JB Aristide), responsable de bien plus de morts et de violations des droits humains que le précédent.


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Asunto: 
Peccadilles! Le gouvernement
Autor: 
François Moore
Fecha: 
Mié, 2005-08-17 21:54

Les entreprises minères ne font pas grand chose de plus que de l'exploration. Lavalin construit swa routes avec l'argent ... de l'aide étrangère. Peccadilles!

Le gouvernement Canadien dépense plus en aide humanitaire en Haïti que tout ce que retire l'ensemble des compagnies canadiennes en Haïti. Pourquoi ce soutien? Je ne sais pas. Les politiciens sont des humains, pas des démons. Les organismes humanitaires et les gouvernements étrangers font peut-être "parfois" des actions humanitaires pour des motifs purement humanitaires!

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