PLUS DE 15000 JEUNES EN PROVENANCE DE 144 PAYS, RÉUNIS AU VENEZUELA, ONT DISCUTÉ DE TERRORISME, DE JUSTICE, DE DÉMOCRATIE.

O U V E L L E S
La Havane. 10 Août 2005

Ils dénoncent les atrocités commises par les Etats-Unis

PAR MARIA JULIA MAYORAL ET VENTURA DE JESUS, du quotidien Granma PHOTOS DE RICARDO LOPEZ HEVIA

CARACAS, le 9 août. – LE terrorisme, la violation des droits de l’homme et la nécessité de construire de nouvelles formes de démocratie, capables de donner tout le pouvoir aux peuples, ont été les thèmes débattus ce mardi lors des séminaires et ateliers du XVIe Festival mondial de la Jeunesse et des Etudiants, avec la participation de plus de 15 000 délégués de 144 pays.

Les accusations contre le terrorisme et son utilisation comme prétexte pour intervenir et faire la guerre à d’autres nations ont été prononcés lors d’un atelier au Cercle militaire, dans le Fuerte Tiuna, dans lequel Irma Gonzalez, fille de René, l’un des Vinq héros cubains prisonniers dans les prisons nord-américaines, a raconté les atrocités commises contre ces jeunes combattants anti-terroristes.

A pris aussi la parole Camilo Rojo, qui a décrit les conséquences, pour lui et les membres de sa famille, de l’attentat contre l’avion de Cubana en 1976, un acte horrible lors duquel son père est mort.

Juan Miguel Gonzalez, père d’Elian, a raconté comment la mafia de Miami, de mêche avec les secteurs les plus conservateurs de l’empire, a essayé de lui arracher son enfant et monté un spectacle honteux pour exploiter à des fins politiques la souffrance d’une famille.

Le délégué étasunien Marcial Guerra, très ému, a exprimé son soutien à la cause des Cinq, et critiqué l’hypocrisie du gouvernement de son pays, qui proclame la lutte contre le terrorisme alors qu’il protège des assassins confessés comme Posada Carriles, qu’ils n’ont pas encore extradé au Venezuela malgré les réclamations du monde entier.

Durant la discussion du thème, Olga Salanueva a lu une lettre de son mari René Gonzalez adressée à ceux qui participent au Festival pour faire cause commune pour un monde différent. La lettre reconnait la solidarité internationale avec les Cinq et exhorte la jeunesse de la planète à maintenir la lutte contre l’impérialisme.

Percy Alvarado, ex-agent de la Sécurité d’Etat cubaine, a considéré que c’est un devoir de la jeunesse mondiale de dénoncer les atrocités qui sont commises aujourd’hui. Les crimes contre le peuple irakien, a t-il pris comme exemple, montrent à quels extrémités peuvent arriver le pouvoir médiatique et les gouvernements qui s’auto-proclament les défenseurs des droits de l’homme. Nous avons besoin d’une contre-offensive permanente, a t-il déclaré.

Le chercheur turc Halil Can Emre a condamné entre temps les tortures et les humiliations contre les prisonniers de guerre dans les prisons illégales comme celle établie par les Etats-Unis sur le territoire qu’il occupe aussi illégalement à Guantanamo.

Au théâtre Teresa Carreño des centaines de délégués ont traité de la démocratie, de la participation et du rôle des jeunes dans les processus de transformation populaire et révolutionnaire. Oscar Figuera, secrétaire général du Parti communiste du Venezuela, a estimé qu’il fallait rendre à ces concepts leur véritable sens en tant que pouvoir du peuple.