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Blair : un idéologue diabolique

Anonyme, Martes, Julio 26, 2005 - 05:26

Blair : un idéologue diabolique

par Gilad Atzmon, 25 juillet 2005. Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier
Une nouvelle fois, Londres est attaquée. Même si, superficiellement, cela n'a pas l'air d'un événement catastrophique, le message est clair : nous sommes très vulnérables. Et pourtant, nous semblons très lents à apprendre notre leçon. En dépit d'indications persistantes que la majorité des Britanniques établissent un lien entre la politique de Blair et la détérioration de leur sécurité au quotidien, jusqu'ici, aucun appel sérieux à virer Blair n'a été lancé.
Blair continue donc à gérer ce pays, et il semble clair que nous nous acheminons vers une catastrophe colossale. Voici quelques heures, un Asiatique a été abattu de cinq balles, dans le métro, par des « officiers de police banalisés ». Nous nous dirigeons rapidement vers une société fragmentée et ségréguée, dans laquelle les personnes de type asiatique risquent de se retrouver dans une insécurité de tous les instants. Dans chacun de ses discours, Blair nous prêche d'arrêter l'idéologie du mal. Permettez-moi d'être clair, à ce sujet : mettre des bombes dans le métro, c'est indubitablement un mal, mais quelle est l'idéologie sous-jacente à cet acte ? Il nous reste encore à découvrir qui se trouver derrière les différents attentats à la bombe de Londres. Par conséquent, nous ne pouvons pas associer ces divers événements avec une quelconque idéologie. Pour être honnête, la seule idéologie clairement et assurément maléfique à laquelle je puisse penser est précisément celle que M. Blair en personne met en pratique. N'est-ce pas Blair qui s'est volontairement associé avec M. Bush, lançant une guerre sans l'approbation de l'ONU ? Ce sont Blair et Bush qui sont en train de transformer notre planète en une bombe à retardement.
La situation devient compliquée, ici, au Royaume-Uni. L'opinion britannique est dans la confusion la plus totale. Jusqu'ici, les constats de l'enquête sur les précédents attentats (du 7 juillet) indiquent de manière certaine que les quatre jeunes musulmans soupçonnés d'avoir été les criminels n'avaient rien de kamikazes. D'après les journaux de dimanche dernier, le jour des attentats, les kamikazes soupçonnés ont placé des tickets de stationnement valides sur le pare-brise de leur voiture. Puis ils ont acheté des tickets de train de banlieue Luton ­ Londres et retour. Une fois dans la station de métro, ils ont acheté à nouveau des tickets allez-retour. Inutile d'avoir fait Saint-Cyr pour comprendre que des kamikazes ne se préoccupent pas d'économiser sur leur « trajet de retour »Š La police avance l'argument qu'ils auraient transporté leurs explosifs dans des sacs à dos. C'est vraiment très inhabituel. En Palestine et en Irak, les kamikazes s'attachent leurs explosifs à même le corps. Quoi qu'il en soit, la police parle des kamikazes en disant qu'ils ne transportaient pas plus de cinq kilogrammes d'explosifs chacun. Là encore, cela ne tient pas vraiment debout. Des gens qui veulent tuer n'économisent pas les explosifs. Ils en emportent, tout simplement, autant qu'ils peuvent en porter. La seule explication que je puisse entrevoir, c'est que les jeunes gens ne se doutaient pas de ce qui allait arriver. Ils ne savaient pas ce qu'ils transportaient, dans leurs sacs. Ils ne savaient pas ce qu'ils allaient faire.
Les quatre jeunes gens n'étaient pas des kamikazes. Il s'agissait soit de leurres, soit, plus vraisemblablement, de victimes d'une troisième composante assassine, au programme d'action manifestement pervers. Il semblent qu'ils aient été envoyés commettre aveuglément un acte, sans avoir réellement conscience de ce dans quoi on les avait engagés. Sans le moindre doute, aucun d'entre eux ne fut le coordinateur de l'attaque. Un chef aurait pu emporter bien plus d'explosifs, simplement pour causer plus de carnage. Autre élément à ne pas perdre de vue : le fait que les terroristes suspects n'ont laissé aucun message. Or on sait qu'en Palestine, les kamikazes laissent une sorte de déclaration d'adieu : une vidéo, une lettre, voire même parfois quelques passages d'un texte religieux. Ceux qui ont recours à la tactique de l'attentat suicide se voient eux-mêmes comme des martyrs. Jusqu'ici, rien de tel n'a été retrouvé, au Royaume-Uni. La conclusion que l'on peut en tirer est très claire : les véritables perpétrateurs des attentats à la bombe dans le métro sont toujours en liberté. Ils sont dehors, et ils peuvent attaquer à nouveau. Reste à savoir de qui il peut bien s'agir ?
C'est très difficile à dire. Blair tente de nous persuader qu'il ne peut s'agir que de fondamentalistes musulmans. Mais, en réalité, il pourrait tout aussi bien s'agir de nationalistes arabes. Quand on y réfléchit : n'est-il pas envisageable qu'il puisse s'agir de nationalistes britanniques d'extrême-droite ? Le British National Party (équivalent anglais du FN, NDT) a été le premier à déclarer : « Ne nous avions-nous pas mis en garde, au sujet de ces musulmans ? » Mais cela va même encore plus loin : comme l'ont indiqué plusieurs commentateurs iconoclastes, nous ne pouvons exclure la possibilité que les services de renseignement d'une puissance étrangère soient impliqués. Tant le Mossad que la CIA sont des candidats raisonnables. Au fil des années, le Mossad s'est bâti une sérieuse réputation, avec ses opérations de diversion. Pourquoi le Mossad pourrait-il être intéressé à ce genre de tuerie ? Tout simplement parce que le sionisme est le grand bénéficiaire de l'émergence du soi-disant « choc des civilisations » entre le monde soi-disant « judéo-chrétien » et le monde musulman. La CIA, autre opérateur de diversion, pourrait être aisément associée aux attentats. Ce genre d'attaques pourraient alimenter la « guerre contre le Terrorisme », avec un zèle destructeur renouvelé.
Apparemment, la liste des terroristes potentiels est ouverte. A l'évidence, nous savons très peu de choses. En réalité, nous ne savons même rien du tout. En l'occurrence, nous nous contentons de faire des conjectures. De plus, il est vraisemblable que nous ne connaîtrons jamais la vérité. Toutefois, une chose est claire. Nous avons tous les plus grands doutes quant au rapport du gouvernement. Nous ne croyons pas à ce que disent les hommes politiques que nous avons élus. Nous savons que Blair nous avait déjà menti, avant et durant la guerre, nous savons que toutes les commissions d'enquête officielles n'avaient pas d'autre mission que de fournir un service de blanchiment. A l'évidence, nous sommes devenus de plus en plus cyniques au sujet du concept actuel de démocratie libérale.
Toutefois, les gens, ici, comprennent fort bien que c'est la politique de Blair qui les rend tellement vulnérables. Blair nous dit que nous devons combattre l'idéologie du mal. Il nous exhorte à ne pas nous rendre aux terroristes. Il a raison, nous ne devons jamais nous rendre au terrorisme d'Etat anglo-américain. Nous devons mettre un terme à la vague actuelle de colonialisme occidental. Nous devons virer Blair, et le plus tôt sera le mieux. Le pouvons-nous ? Non. Pas vraiment. C'est aux Travaillistes qu'il incombe de virer leur chef fomentateur de guerre.

« La seule façon de réagir, c'est de tirer dans la tête »

La police britannique a toujours pour consigne de tuer d'une balle dans la tête des kamikazes présumés, a annoncé dimanche le chef de Scotland Yard, en dépit d'une bavure qui a coûté la vie à un Brésilien que des policiers croyaient lié aux attentats du 21 juillet.Le patron de la police britannique, Ian Blair, a expliqué à la télévision qu'il n'avait pas l'intention de remettre en cause les règles d'engagement des unités armées de Scotland Yard, confrontées à des individus soupçonnés de porter sur eux une bombe et prêts à la faire exploser.

"Quelqu'un d'autre pourrait être tué. J'espère que cela ne se reproduira pas. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que les choses se passent correctement, mais ces décisions sont prises dans des circonstances terrifiantes", a-t-il déclaré sur la chaîne d'informations en continu Sky News.

"Cela ne sert à rien de tirer dans la poitrine de quelqu'un parce que c'est probablement là que se trouve la bombe. Cela ne sert à rien de tirer ailleurs parce que s'ils tombent, ils vont la déclencher", s'est encore justifié Ian Blair.

"C'est ce que montre l'expérience d'autres pays comme le Sri Lanka. La seule façon de réagir, c'est de tirer dans la tête", a-t-il ajouté à propos de ce que les spécialistes appellent la "shoot to kill" policy (littéralement tirer pour tuer).

La veille, Scotland Yard avait reconnu que l'homme abattu vendredi à la station de métro de Stockwell, au sud de Londres à l'issue d'une course poursuite avec des policiers en civil, était innocent.

La victime, un électricien brésilien de 27 ans, Jean Charles de Menezes, vivait, selon la presse brésilienne, depuis trois ans à Londres, en toute légalité.

La police a expliqué que l'homme "sortait d'une maison du quartier de Tulse Hill, près de Stockwell, placée sous surveillance, car liée à l'enquête sur les attaques du 21 juillet".

"Il a ensuite été suivi par des policiers. Son habillement et son comportement ont accentué les soupçons de la police", a expliqué Scotland Yard.

Scotland Yard s'est refusé à détailler plus avant les circonstances qui ont conduit à sa mort, l'opération faisant désormais l'objet de deux enquêtes, l'une par ses services internes et l'autre par une commission indépendante.

Ian Blair a accepté d'endosser "la pleine responsabilité" de la bavure : "C'est une tragédie", a regretté le patron de la Metropolitan Police. "A sa famille, je ne peux qu'exprimer mes regrets sincères", a-t-il dit, sans présenter d'excuses formelles.

Le gouvernement brésilien a demandé aux autorités britanniques des explications sur la mort de Jean-Charles de Menezes.

Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, dont la venue à Londres était déjà programmée, a été reçu dimanche par le ministre adjoint britannique aux Affaires étrangères, mais aucune information n'a filtré de cette rencontre.

La police britannique n'a par ailleurs "pas de raisons de croire" que les auteurs des quatre attentats ratés du 21 juillet ont quitté le Royaume-Uni, a encore estimé le chef de Scotland Yard.

"Nous craignons qu'il puisse exister d'autres groupes" susceptibles d'organiser des attentats, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de l'enquête, la police s'intéresserait par ailleurs à une base de rafting à Bala, dans le nord du pays de Galles que des membres des deux groupes de terroristes auraient fréquenté dans les semaines précédant les attentats du 7 et du 21 juillet.

Selon Sky News, "deux des (quatre) hommes recherchés dans le cadre de l'enquête sur les attentats ratés du 21 juillet se sont rendus à Bala".

"Nous savions déjà que deux des terroristes de la première vague d'attentats (du 7 juillet) étaient venus ici", a expliqué une journaliste, en référence à une photo publiée dans la presse montrant Mohammed Sidique Khan et Shehzad Tanweer, participant à un stage de rafting.

Scotland Yard a refusé de confirmer cette information, un porte-parole se contentant de souligner qu'"à son avis, il pourrait s'agir d'une piste explorée par les enquêteurs".

Dimanche après-midi, plus de 200 parents et amis des victimes et certains survivants des attentats qui avaient fait 56 morts le 7 juillet se sont recueillis au Centre d'accueil et de soutien, où ils ont aussi longuement interrogé les responsables de l'enquête.

Peter Clarke, le patron de la section anti-terroriste de Scotland Yard et responsable de l'enquête, s'est également adressé aux familles.
Source : AFP, 24 juillet 2005



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