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Maroc : la presse régionale écrasée

assid, Martes, Julio 12, 2005 - 11:52

assid

Avoir une idée sur le Maroc géneralement et sur sa liberté de presse particuliérement , C’et sortir des salons cossus de Casablanca , Rabat, Fès ou Marrakech et aller visiter le Maroc profond, car c’est cette partie marginalisée qui constitue l’aune grâce à laquelle on peut juger de l’ouverture du pays et de son developpement

Aujourd’hui à Ouarzazate Brahim Filali et son journal " ici et maintenant" sont victimes d’une machination dans une partie marginalisée du pays. son journal régional , indépendant des partis , du gouvernement et des milieux économiques et financiers cherche non seulement à informer mais aussi à démasquer les lobbies anti- développement. Il est victime d’un complot ourdi par ceux qui ne veulent pas que l’on porte" la plume dans la plaie" comme disait Albert Londres .

Hier ,c’etait le directeur du journal "Minbar Beni Mellal" qui avait-il à peine parlé , preuves à l’appui, du parlementaire Abdellah Khannoufa(MNP) qui occupait illégalement un espace public, qu’il a été condamné à 3 mois de prison ferme, 15 000 dirhams d’amende et 30 000 dirhams comme indemnités au plaignant. C’etait le 24 décembre 2004 .

Le directeur Moulay Yahya mourut deux semaines plus tard , suite à un accident de la circulation, sans savoir que son cas n’était que le prélude à un processus d’atteinte à la liberté d’expression .

En effet quelques semaines après, deux journalistes Brahim Akachbab et Bachir Maaouni travaillant dans le même canard et qui ont soutenu inconditionnellement leur directeur lors de son procès, sont poursuivis à leur tour par l’avocat du parlementaire maitre Mohamed Ait Oumenni pour diffamation et outrage, suite à un texte publié dans le même journal et concernant les assises du procès kafkaïen dont a été victime le journaliste défunt.

Trois mois après,Amale Samie chroniqueur à " Maroc hebdo international" et originaire de la région est poursuivi pour "incitation au tribalisme et trouble à l’ordre public". La police a trouvé mieux en voulant l’accuser, suite à des lettres anonymes reçues par le procureur renfermant des écrits indécents envers la monarchie tirés du Web . Il va sans dire que c’est le même avocat qui a défendu le parlementaire, qui intente le procès aux deux journalistes locaux et qui se constitue avocat de la partie civile dans le procès du journaliste, et dont les premières assises ont eut lieu le mercredi 4 mai au tribunal de première instance à Beni Mellal. Pour Fillali c’est un incendie qui ravage le siège de son journal et ses archives , pour nous c’est un tas de tracasseries juridiques et administrarives qui rendent difficile la réapparition de Minbar Beni Mellal. Indiscutablement cette situation porte atteinte au droit des citoyens à l’information ainsi qu’au devoir sacré du journaliste à faire son devoir comme elle porte préjudice au pays en se faisant classer par RSF toujours à des rangs non enviables . enfin j’apporte mon soutien plein et entier au collègue Brahim et lui temoigne toute ma solidarité à l’occasion de ce complot aveugle dont il est victime . Bon curage TAYMAT et "si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie ..... et te mettre à rebâtir .... alors tu seras un noble journaliste"



Asunto: 
Soutien au journaliste libertaire Brahim Filali
Autor: 
Philippe CGA
Fecha: 
Mié, 2005-08-10 07:38

Le 7 juillet 2005

Communiqué de la Coordination des Groupes Anarchistes
SOLIDARITE AVEC BRAHIM FILLALI & Ici et maintenant

Nous tenons à exprimer notre entière solidarité avec le journal « Ici et maintenant » de Msemrir (Ouarzazate) et à son directeur, Brahim Fillali.

Nous dénonçons l’incendie du local abritant le journal libertaire et nous condamnons les menaces que certains font peser contre son Directeur.

Nous exigeons le châtiment des coupables qui ont commis l’odieux attentat, l’arrêt de la répression qui s’abat le journal « Ici et maintenant » et la fin des menaces qui pèsent sur M. Fillali et les autres libertaires qui militent, là-bas comme ici, pour un « autre futur ».

La CGA va s’employer à faire circuler l’information partout afin que la solidarité s’amplifie autour de cette affaire et que justice soit rendue à nos compagnons.

Pour les Relations Extérieures de la CGA
Le Groupe Puig Antich
www.c-g-a.org

_____________________________________________________________________

Protégeons la liberté de la presse au Maroc
Soutien au journaliste libertaire Brahim Filali
et au journal Ici et Maintenant

Nous, organisations politiques, syndicales, associatives, de défense des droits de l’homme, nous inquiétons fortement de la situation du journal Ici et Maintenant, et de son directeur Brahim Fillali.

Ici et Maintenant est le seul journal indépendant de la région de Ouarzazate (Maroc). C’est un journal engagé dans la défense des droits humains. Sa liberté de ton dérange : outre la dénonciation de la corruption qui gangrène les autorités locales, dans les pages d’Ici et maintenant Brahim Fillali a clairement soutenu les mineurs d’Imini, en grève contre leur direction, dont le caractère mafieux a depuis été démontré. La direction de la mine avait, en avril, engagé des hommes de main pour briser la grève des mineurs. La manœuvre ayant échoué, il est probable que la mafia ou les autorités locales mises en cause cherchent à se venger.

Première intimidation : le 3 juin Brahim Filali s’est vu enjoindre oralement par la gendarmerie de Msemrir, de se rendre à Ouarzazate à la brigade judiciaire, où il devait répondre d’une accusation selon laquelle il détiendrait des « dossiers touchant aux institutions » ainsi qu’à « l’intégrité territoriale du Maroc ». Cette accusation faisait suite à l’envoi d’une lettre au ministère par un agent communal, visiblement échaudé par l’existence d’une presse libre et non inféodée au pouvoir local. Brahim a refusé de répondre à cette convocation orale et sans motif sérieux.

Deuxième intimidation, beaucoup plus grave, le 23 juin : les locaux de Ici et Maintenant ont été incendiés, et à ce jour la gendarmerie de Msemrir refuse toujours d’enregistrer la plainte de son directeur. Le responsable de la gendarmerie de Msemrir a affirmé à Brahim Filali qu’il lui fallait désigner au moins une personne suspecte pour qu’elle soit arrêtée, et qu’ainsi débute l’enquête. Brahim Fillali lui a répondu que cette démarche était absurde et étrangère à toute procédure classique d’enquête.
Nous nous inquiétons fortement de cette attitude de la gendarmerie locale, qui semble donner le feu vert aux règlements de compte mafieux.
Nous sommes persuadés que, de même que Ici et Maintenant a soutenu les travailleurs d’Imini, les travailleurs d’Imini n’abandonneront pas Brahim Filali à son sort.

Nous interpellons les autorités marocaines pour qu’elles fassent cesser ces très graves attaques contre la liberté de la presse, qui est un élément fondamental du respect des droits humains.

Nous entendons rester vigilants quant à l’intégrité physique du directeur d’Ici et maintenant, car la liberté de la presse est indissociable de la sécurité physique des journalistes, et il est de la responsabilité des autorités marocaines de la garantir.

Premiers signataires :

FRANCE
Organisations politiques :
Alternative libertaire, Les Alternatifs, Coordination des groupes anarchistes (CGA), Fédération anarchiste (FA), Ligue communiste révolutionnaire (LCR), réseau No Pasaran, Parti communiste français (PCF), les Verts.

Organisations syndicales:
SUD-PTT, SUD-Rail, SUD-Etudiant, SUD-Aérien, SUD-Santé-Sociaux, Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des journalistes-CGT (SNJ-CGT), CNT.

ESPAGNE
Confederacion General del Trabajo

MAROC
Attac Casablanca

Signatures de soutien supplémentaires à envoyer à cont...@alternativelibertaire.org


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