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15e anniversaire du soulèvement de Kanehsatake

Eric Smith, Lunes, Julio 11, 2005 - 14:39

Arsenal-express

Le 11 juillet 1990, il y a déjà 15 ans, la bourgeoisie impérialiste canadienne a été confrontée à une dure secousse: après plus de 400 ans d'oppression et de violence, après tant de traités mensongers, de promesses non tenues; mais aussi après 400 ans de lutte, de courage et de résistance, les Mohawks de Kanehsatake, appuyéEs par leurs frères et sœurs des autres communautés mohawks, ont entrepris un combat qui fait désormais partie de la grande histoire des luttes des peuples opprimés au Canada.

L'histoire officielle n'ayant retenu que la présence de soi-disant "dangereux criminels masqués" et le tête-à-tête hautement médiatisé entre un Warrior et le soldat Cloutier de l'armée canadienne, on a tendance à oublier que ces événements mémorables se sont produits, d'abord et avant tout, parce qu'un promoteur véreux, appuyé par les élites bourgeoises locales, souhaitait s'emparer du cimetière traditionnel de la nation mohawk à Kanehsatake pour le détruire et en faire un... terrain de golf! Un projet on ne peut plus symbolique du parasitisme atteint par le capitalisme à l'époque de l'impérialisme, et tellement significatif du mépris affiché par la bourgeoisie canadienne à l'endroit des nations autochtones.

En replaçant la question des droits des nations autochtones au cœur du débat politique, la courageuse lutte menée par les Mohawks il y a 15 ans a contribué à démasquer l'hypocrisie de la bourgeoisie canadienne, qui prétendait avoir assuré la pérennité des droits démocratiques de tous et de toutes en rapatriant la Constitution et en y enchâssant la Charte des droits en 1982. À l'évidence, la classe dominante avait oublié l'existence des peuples contre lesquels le pays fut édifié depuis l'époque de la colonisation.

Pendant près de trois mois, après avoir repoussé l'assaut mené par la Sûreté du Québec le 11 juillet, les Mohawks ont su résister victorieusement à l'encerclement de l'armée canadienne. Celle-ci était intervenue, faut-il le rappeler, à la demande du gouvernement québécois de l'époque, formé par le Parti libéral, qui s'était vu lui-même pressé par l'opposition péquiste (le chef du PQ et grand nationaliste devant l'éternel, Jacques Parizeau, avait multiplié les déclarations incendiaires dénonçant la "mollesse" du gouvernement Bourassa et appelant l'armée canadienne à intervenir pour mettre fin au soulèvement d'une nation opprimée!).

Ainsi, la "crise d'Oka", comme l'ont appelée les médias bourgeois, aura eu le mérite de faire ressortir la vraie nature de l'État québécois et parallèlement, du nationalisme bourgeois véhiculé par le PQ et le Parti libéral de Robert Bourassa. Elle a aussi dévoilé l'affaissement du mouvement syndical et d'une bonne partie de la gauche québécoise qui sont restés silencieux, à quelques exceptions près, leur soumission à l'État et au projet nationaliste de la bourgeoisie québécoise les ayant empêché de se porter à la défense d'un peuple opprimé.

À l'époque, le groupe Action socialiste -- une organisation marxiste-léniniste qui devait plus tard participer à la création du PCR(co) -- avait fait campagne en solidarité avec la nation mohawk, autour des mots d'ordre: Égalité absolue des langues et des nations! Pour le droit à l'autodétermination des peuples autochtones! et Victoire pour les Mohawks!

Avec d'autres militantEs progressistes trop peu nombreuses et nombreux mais qui avaient osé aller à contre-courant et confronter le discours réactionnaire de la bourgeoisie, des commentateurs et des faiseurs d'opinion publique hystériques comme Gilles Proulx, les membres d'Action socialiste se sont jointEs aux activités du Regroupement de solidarité avec les autochtones. Ce regroupement, mis sur pied après le 11 juillet, avait organisé des actions sur une base quasi quotidienne, pendant toute la durée du siège de Kanehsatake. Pour Action socialiste, la "crise d'Oka" aura finalement constitué une étape fondatrice dans l'affirmation du courant communiste révolutionnaire et l'élaboration de la ligne stratégique qui ont éventuellement permis la création de notre organisation.

Afin de souligner ces événements historiques, l'édition de cette semaine du bulletin Arsenal-express reproduit un texte qui avait été publié dans les pages du journal du groupe Action socialiste, Socialisme Maintenant!, en septembre 1990, suivi d'une chronologie des événements de l'été 1990 et d'un hommage posthume rendu à l'endroit d'un des combattantEs mohawks ayant participé au soulèvement, Ronald Cross.

Vous pouvez lire l'ensemble de ces documents d'archives à l'adresse suivante:
http://www.pcr-rcpcanada.org/fr/publications/ae/ae56.php

Site Web du PCR(co)
www.pcr-rcpcanada,org
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