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Terrorisme et trafic de drogue : au Canada aussi

Anonyme, Martes, Junio 21, 2005 - 22:11

Philippe Le Roux

Le scandale de l'affaire Posada, fait boule de neige. Il ravive la mémoire : le Canada pays réputé très calme a été aussi le théâtre d'attentats des terroristes d'origine cubaine. On les retrouvent maintenant comme toujours, liés à la drogue et à la supposée " dissidence ". Philippe Leroux, un des dirigeants de la table de concertation Québec-Cub fait des révélations au micro de RHC.

Terrorisme et trafic de drogue : au Canada aussi

Le scandale de l'affaire Posada, fait boule de neige. Il ravive la mémoire : le Canada pays réputé très calme a été aussi le théâtre d'attentats des terroristes d'origine cubaine. On les retrouvent maintenant comme toujours, liés à la drogue et à la supposée " dissidence ". Philippe Leroux, un des dirigeants de la table de concertation Québec-Cub fait des révélations au micro de RHC.

"Quand nous avons commencé à suivre les premiers discours de Fidel Castro sur le dossier Carriles, qui brûle les doigts aux autorités étasuniennes, nous avons été extrêmement surpris de voir que la presse canadienne n'en disait pas un seul mot. Nous nous sommes aperçus du fait que cela avait des retombées médiatiques sur toute la planète, aux États-Unis mêmes, en Amérique Latine, mais la presse n'en parlait pas au Canada. Cela fait presque trois mois que le scandale a éclaté et le journal " La Presse " a fait trois ou quatre articles intéressants, mais les autres quotidiens n'ont pas encore écrit une seule ligne sur la présence de Carriles aux États-Unis. Cela nous a amenés à réagir.

Nous avons collecté beaucoup d'informations pour demander au gouvernement canadien qu'il exige à son tour de son allié étasunien qu'il respecte ses lois anti-terroristes et qu'il extrade Carriles vers le Venezuela. Nous faisons cela pour deux raisons. La première: au Canada, nous avons perdu ces dernières années beaucoup de droits civils et de libertés au nom de la lutte anti-terroriste étasunienne. Si le Canada a fait des sacrifices pour la lutte anti-terroriste, Bush, qui a demandé ces sacrifices, doit au moins, être cohérent avec ce qu'il demande aux autres. La seconde raison : le principal crime de Carriles est l'attentat contre un avion de passagers cubains en 76 et la Convention Internationale des Nations Unies contre le terrorisme visant l'aviation civile, a été adoptée à Montréal en 71. Il est donc tout à fait normal que les Montréalais soient les premiers à exiger le respect de cette Convention.

Toutes les informations concernant l'affaire Carriles sont disponibles sur Internet, dans des sources cubaines, les éditoriaux du New York Times et d'autres organes de presse étasuniens. Nous savons que les journalistes canadiens suivent de très près les informations que publie la presse étasunienne, raison pour laquelle nous avons été très surpris de ce mur du silence qui entoure l'affaire Carriles au Canada. Cela nous a amenés à pousser notre investigation plus loin.

Nous avons constaté que bien qu'il y ait eu, dans les années 60 et 70, une douzaine d'attentats anti-cubains à Montréal et à Ottawa, dont un a coûté la vie à un diplomate cubain, les Canadiens -la population, les journalistes- et les États-Unis semblent avoir oublié cette campagne terroriste qui a eu lieu sur le territoire du Canada qui est un pays assez paisible en général. Nos recherches nous ont permis de constater que, sur des centaines de livres utilisés dans les universités, des livres sur l'histoire sociologique du Canada ; sur la violence au Canada et des centaines d'autres sur cette thématique, nous n'en avons trouvé qu'un qui parle des attentats anti-cubains et qui leur consacre un paragraphe en tout et pour tout. Le grand volume d'informations que nous avons recueillies nous permet de montrer que Carriles s'inscrit dans un mouvement et qu'il ne s'agit pas d'un phénomène isolé.

Cela nous a amené à une troisième composante de notre bataille. Nous avons appris il y a quelques jours que la Ville de Montréal est en train d'organiser un festival latino-américain. Plusieurs groupes de Latino-américains se sont approchés de nous car ils sons choqués de voir ce festival organisé avec des groupes latinos qui ne sont pas représentatifs des communautés résidant au Canada. Ce sont, bien souvent, des groupes associés aux intérêts des États-Unis et aux luttes contre les peuples latino-américains. Parmi eux, se trouve le groupe qui est censé représenter la communauté cubaine " La Fédération Canado-cubaine ", la FCC. C'est la branche canadienne de la FNCA, la Fondation Nationale Cubano-Américaine, une organisation terroriste. Un des responsables de la FCC a été nommé président du Comité organisateur de ce festival. Il s'agit, ni plus ni moins, d'un autre terroriste anti-cubain notoire : Maximo Morales. Le gouvernement canadien a mis à sa disposition près d'un million de dollars canadiens.

Cela nous a amené à faire des recherches qui nous ont permis de découvrir que Maximo Morales avait été arrêté en décembre 1990 pour avoir introduit de la cocaïne au Canada ; que la police s'était aperçue du fait qu'il était à la tête d'un énorme réseau transcontinental ayant pour but de transformer Montréal en une plaque tournante de toute la commercialisation de la cocaïne colombienne en Amérique du Nord, Selon les sources policières, ils introduisaient plus de 100 kg de cocaïne par semaine à Montréal. Il avait une quinzaine de camionnettes équipées de double fonds blindés. Maximo Morales a alors été arrêté avec une quinzaine de personnes, notamment des Colombiens et beaucoup de Cubains contre-révolutionnaires. Ce réseau était bien sûr lié à Miami où tout était organisé. C'est, selon la police, la plus importante saisie de drogue jamais faite dans l'histoire du Canada. Voilà que, quelques années plus tard, ce Maximo Morales vit paisiblement à Montréal où il possède un supermarché - une épicerie latino-américaine - et préside le Comité organisateur d'un festival latino-américain avec l'appui de la Ville de Montréal. Nous continuons à faire des recherches sur ce dossier et nous allons nous joindre aux nombreux Latino-américains qui demandent à la Ville de Montréal de ne pas s'associer à des groupes qui ne sont pas représentatifs de la communauté. Nous allons entreprendre aussi des actions politiques pour demander à la Ville de Montréal et à son Maire pourquoi ils sont en train de s'associer à des organisations terroristes. Les médias canadiens, dont on sait qu'ils sont, en général, bien pensants par rapport à la politique étasunienne, n'hésitent pas, eux-mêmes, à qualifier la Fondation Nationale Cubano-Américaine, la FNCA, et son bras canadien, l'FCC, d'organisations terroristes. Il est tout à fait inconcevable que la Ville de Montréal s'associe à des organisations terroristes pour organiser un événement.

Au moment où la lutte contre le terrorisme est une priorité au niveau de la sécurité intérieure des pays, au moment où la lutte contre la drogue devient aussi un enjeu important pour la sécurité intérieure des pays, c'est grâce aux informations fournies par Cuba qu'on peut voir le lien existant entre le terrorisme anti-cubain et le trafic de drogue. C'est grâce à elle que nous serons, peut être, capables de trouver les pistes nous permettant d'attaquer ce mal à la racine qui se situe, à mon avis, aux États-Unis et principalement à Miami et à Washington ".

site de la chaîne radiophonique cubaine
www.radiohc.cu


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