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Derrière l'écran de fumée du retrait de la Bande de Gaza

Rosenfeld, Sábado, Junio 4, 2005 - 23:04

La linguiste israélienne Tanya Reinhart cherche à démontrer que le plan de retrait de la Bande de Gaza n'est qu'une fumisterie servant à camoufler d'autres objectifs politiques, comme l'annexion d'une bonne partie de la Cisjordanie et ainsi annihiler toute chance de voir émerger un État palestinien indépendant.

Derrière l’écran de fumée du retrait de la Bande de Gaza.

Pendant ce temps la.....

Par Tanya Reinhart
Yediot Aharonot, 13 avril 2005.
Traduit de l’hébreu par Mark Marshall

Le voyage de Sharon aux Etats Unis arrive au moment ou le Premier Ministre devient un héro de la paix, comme s’il avait déjà fait évacuer la Bande de Gaza. Ce qui a complètement disparu de l’agenda de l’opinion publique est ce qui est en train de se passer en Cisjordanie. Les médias continuent de nous noyer quotidiennement avec les modalités du désengagement en oubliant de rappeler que pour le moment le plan de désengagement existe seulement sur le papier. Sur le terrain, aucun colon n’a pour l’instant reçu de compensations. Même ceux qui sont d’accord pour recevoir une compensation en échange de leur départ attendent encore, parce que s’il y a une chance de garder Nitzanim, considérée comme la perle des biens israéliens, pourquoi se presser ? Dans le même temps, trois mois et demi avant la date d’évacuation, l’endroit ou les colons évacués vont être relogés est maintenant clair avant même que les discussions finales concernant les relogements ne soient terminées. Contrairement à ce que l’opinion publique peut penser, aucune infrastructure n’est prévue même pour un relogement temporaire. « Le département s’occupant des colonies au sein de l’Agence Juive, responsable de la fourniture de caravane aux colons (les caravanes sont supposées accueillir temporairement les colons évacués) n’a pour le moment reçu aucun ordre du gouvernement »
(Petersburg, Yediot Aharonot, 8 avril 2005).

Si Sharon a vraiment l’intention d’évacuer les colonies de Gaza, il le fait avec beaucoup d’inefficacité. Il est beaucoup plus efficace en Cisjordanie ou les projets sont menés avec beaucoup plus de précision et d’efficacité. Dans le premier accord entre Sharon et Netanyahu il y a un an concernant le plan de retrait, ce dernier ne devait pas prendre effet avant que la « barrière de séparation » ne soit terminée en Cisjordanie [1]. De fait, la construction du Mur est en train de se terminer. En juillet, date arrêtée de l’évacuation de la Bande de Gaza, le Mur entourera Jérusalem et coupera la ville du reste de la Cisjordanie. La vie en Cisjordanie deviendra une véritable prison. La construction du Mur dans la partie nord de la Cisjordanie, qui emprisonne les habitants de Tulkarem, Qalqilya et Mas’ha et qui leur vole leurs terres, ce mur donc continue d’avancer vers le sud. A présent les bulldozers sont autour des terres de Bil’in et Safa qui bordent les colonies de Modi’in Elit. Les paysans qui ont perdus leurs terres essayent de résister, main dans la main avec les opposants israéliens au Mur. Mais qui veut entendre leurs souffrances et les cris de leur lutte, perdus dans le tumulte du plan de retrait ?

Le plan de désengagement est né en février 2004, au moment ou les critiques internationales contre la construction du Mur étaient très nombreuses, il faut ajouter à cela qu’au même moment s’ouvrait les délibérations de la Cour Internationale de Justice de La Haye. Dans les attendus rendus en juillet, la Cour a déclaré que le tracé du Mur est une sérieuse et flagrante violation des lois internationales. Plus, la Cour indique qu’il y a un danger « de bouleversement démographique du au départ des populations palestiniennes de certaines zones » (para.122), en d’autres mots la Cour met en garde contre un processus de transfert.

Selon l’ONU, 237 000 Palestiniens seront pris entre le Mur et la Ligne Verte et 160 000 autres resterons du coté palestinien, coupés de leurs terres (le tracé qui fut approuvé par le gouvernement en février 2005 réduits légèrement ce nombre) [2]. Qu’est-ce qui attend ces personnes, ces paysans qui ont perdus leurs terres, ceux emprisonnées par le Mur et coupés de leurs familles ? Dans les villes fantômes de Tulkarem et Qalqilya ainsi que dans les villages autours de Mas’ha, beaucoup sont partis pour essayer de survivre dans les villes du centre de la Cisjordanie. Combien de temps ceux qui sont restés seront capables de vivre dans de telles conditions de désespoir dans des villages devenus des prisons ?

Le terme de “Transfert



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