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Bolivie : le calme avant la tempête ?

Anonyme, Sábado, Mayo 28, 2005 - 18:27

fab

Vers une Bolivie viable avec dignité. Lundi 30 pourrait commencer la "mère de toutes les batailles" pour la souveraineté économique de la Bolivie grâce à la récupération de ses hydrocarbures. Ce sera quand, entre artificielles accusations de "paiement aux dirigeants sociaux" ou de demandes de renoncement du Président et de fermeture du Congrès, les secteurs sociaux devront unir discours et actions s'ils veulent parvenir à leurs objectifs...

Les secteurs sociaux (paysans, cocaleros, indigènes et mineurs) de l'occident et de l'orient de la Bolivie qui sont à La Paz ont décidé d'une "pause de fin de semaine" avant de recommencer, lundi 30, ce qui est considéré comme une "semaine décisive" dans le conflit politico-social.

Avec plus ou moins de nuance, le conflit a commencé à préoccuper les secteurs économiques et diplomatiques bien que la "classe politique" n'ait pas donné de signes de résolution la crise qui a commencé en avril 2000 avec une émeute policière et qui a occasionné le renversement brutal d'un Président Constitucional. Mais le conflit est loin de finir.

PAUSE DE FIN DE SEMAINE

(...)

Tous les secteurs présents à La Paz ont manifesté tous les jours de cette semainetes, même pendant le jour de la Fête des Mères (très célébré en Bolivie), qui a vu les femmes paysannes marcher en tête.

En plus de ces mobilisations, il y a deux grèves de la faim. L'une est dans le siège de l'Assemblée de Droits Humains de La Paz où des dirigeants du Conseil d'Ayllus et de Markas du Qullasusu CONAMAQ (quechuas et aymaras) partagent cette mesure avec leurs paires chiquitanos, yuracarés et mojeños de l'orient bolivien, représentés par la Centrale des Peuples Ethniques Mojeños du Beni (CPEM-BON) et la Coordination des Peuples Ethniques de Santa Cruz (CPESC). L'autre grève de la faim est celle de Felipe Quispe ("Mallku") dans le siège de la Confédération Unique des Travailleurs Paysans de Bolivie (CSUTCB). Il n'y a donc pas seulement l'Occident de mobilisé.

PROBLEMES ET DEFIS

La mobilisation a déjà engendré l'augmentation des prix de la viande, des oeufs, des pommes de terre et d'autres produits agricoles consommés quotidiennement par les familles à La Paz et à El Alto ; cette augmentation est en moyenne de 25 % et est due aux conflits qui pertubent les centres d'approvisionnement. Un autre effet est la quasi paralysation du tourisme dans la région occidentale bolivienne. De plus, le gouvernement argentin a officiellement fait connaître son intention d'évacuer des fonctionnaires et citoyens argentins qui vivent ou transitent par l'occident.

Mais les plus grands problèmes semblent concerner les mobilisations et la résolution finale du conflit. Une partie des secteurs sociaux mobilisés (autour du MAS de Evo Morales) demandent la convocation à une Assemblée Constituante ; les autres (El Alto et les secteurs paysans) exigent la nationalisation du gaz et du pétrole auxquels s'ajoutent les demandes de démission du président Carlos Mesa et la fermeture du parlement.

Bien que Mesa ait déjà renoncé à deux occasions (en mars 2005) il est clair que le Président ne nationalisera pas les hydrocarbures, pour l'instant entre les mains d'entreprises étrangères grâce à des contrats illégaux "de risque partagé", qui ont été remis en cause, y compris par le Tribunal Constitutionnel.

Le traditionnel comportement gouvernemental, en accusant les dirigeants sociaux de recevoir de l'argent pour des mobilisations de rue et sur les routes, a seulement été un signe pour plusieurs secteurs mobilisés, qui maintenant cherchent une alternative de pouvoir.

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Edgar Ramos Andrade
Auteur du livre "AGONIE ET REBELLION SOCIALE" (sur octobre 2003)

www.elalto.galeon.com



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