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Bolivie : ultimatum au parlement

Anonyme, Martes, Mayo 24, 2005 - 15:19

Trois massives marches ont réclamé à La Paz la nationalisation du gaz, l'Assemblée Constituante et le refus des autonomies. Une grève à durée illimitée a commencé à El Alto. L'armée a exhorté à la légalité tandis que le gouvernement a dénoncé des "préparatifs de coup d'Etat".

Une "assemblée populaire" qui a réuni environ 10.000 personnes sur la Place centrale des Héros de La Paix a donné un délai de quatre jours au Congrès pour qu'il mette une date à l'Assemblée Constituante; une instance perçue comme "refondatrice" par les mouvements sociaux et comme un contre-pied à l'offensive autonomiste de Santa Cruz de la Sierra. Le rassemblement a réuni plusieurs secteurs sociaux proches du Mouvement au Socialisme (MAS), qui sont arrivés en marchant depuis caracollo, à 200 kms de La Paz, avec Evo Morales à leur tête même si, à cause d'une opération récente aux genoux, il a seulement partagé quelques tronçons de la longue marche. En parrallèle, s'est dévelloppée la première journée de grève civique illimitée convoquée par les organisations sociales de la ville de El Alto avec un succès partiel mais qui a empêché la circulation et provoqué la fermeture du terminal de bus de La Paz. De son côté, le ministre de l'Intérieur , Saul Lara, a dénoncé que "ont été enregistré des préparatifs de coup d'Etat de radicaux".

Les manifestants, en portant des centaines de whipalas (drapeaux indigènes avec les couleurs de l'arc-en-ciel), qui contrastaient avec le marron monotone de l'Altiplano, ont fortement critiqué Carlos Mesa mais surtout le président du Congrès, Hormando Vaca Díez -accusé de promouvoir un coup civique-militaire - et les entreprises transnationales. Des orateurs spontanés comblaient l'attente de la colonne qui s'approchait de la cité alteña. L'un d'eux a appelé à "surveiller les dirigeants pour qu'ils ne se vendent pas". L'arrivée du leader du MAS a été applaudie par quelques habitants, qui ne cessaient pas de réclamer la "nationalisation". L'influence du MAS dans cette ville est modérée : dans les dernières élections municipales, son candidat - l'ex-prêtre Wilson Soria- a seulement obtenu 18 pour cent. "Le gouvernement doit exercer le droit de propriété sur les hydrocarbures, en fonction de ses attributions constitutionnelles, et occuper les champs et les puits pétroliers avec les forces armées et la police" a dit le leader cocalero à Pagina/12 tandis que la marche se dirigeait vers La Paz.

L'assemblée s'est développé suivant la tradition syndicale bolivienne d'ouvrir une interminable liste d'orateurs. "A cette occasion, je vais utiliser l'espagnol pour que m'entendent les blancs qui ont sucé pendant 500 ans le sang du pays", a lancé le dirigeant des paysans de El Alto, Gualberto Choque, lesquels cependant ne se sont pas joints activement aux protestations. "Que les députés et les sénateurs - qui se trouvent en vacances d'une semaine - se réunissent immédiatement pour traiter de la convocation à l'Assemblée Constituante", a affirmé le dirigeant paysan et sénateur du MAS, Román Loayza, auquel se sont joints quelques orateurs qui ont menacé de récupérer "non seulement les hydrocarbures mais toutes les ressources naturelles" pour l'État bolivien. La question des autonomies - aggravée par la convocation de fait à un référendum par Santa Cruz de la Sierra et Tarija– a aussi fait partie de l'ordre du jour de l'Assemblée : "Les forces armées ont la tâche de défendre le territoire national, d'éviter la division de Santa Cruz, si elles ne le font pas, elles démontreront qu'elles ne servent qu'à tuer indigènes et ouvriers", a lancé Evo Morales. Alors que la tension avec le dirigeant de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), Jaime Solares, était évidente, y compris par échanges d' "allusions" sur la propre tribune.

Tandis que Evo Morales a signalé qu'il ne cherchait pas la démission du président Mesa ni la fermeture du Parlement et qu'il s'opposerait à un coup d'Etat "d'où qu'il vienne", Jaime Solares a demandé exactement ces trois choses. Son appel aux "militaires patriotiques" est lu par quelques analystes comme partie de son "incapacité à résoudre le problème du pouvoir que lui-même 'il invoque por algunos analistas como parte de su “impuissance pour résoudre le problème du pouvoir que lui même s'est posé



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