|
LE CENTRE NEUROLOGIQUE INTERNATIONAL DE CUBAAnonyme, Lunes, Abril 25, 2005 - 08:02 (Analyses | Droits / Rights / Derecho | Education | Elections & partis | Family | Politiques & classes sociales | Sante / Health / Salud) CUBA QUE L'ON PLACE PLUS SOUVENT QU'À SON TOUR SUR LE BANC DES ACCUSÉS APPORTE UNE CONTRIBUTION EXCEPTIONNELLE À DES MILLIERS DE PERSONNES SOUFFRANT DE PROBLÈMES NEUROLOGIQUES QUI AFFECTENT LEUR MOTRICITÉ. UN TÉMOIGNAGE QUI HUMANISE NOTRE REGARD SUR CUBA ET SES DIRIGEANTS. S C I E N C E E T T E C H N O L O G I E LA RESTAURATION NEUROLOGIQUE A CUBA PAR MIGUEL COMELLAS «QUAND Monique, ma fille, est arrivée ici, elle ne marchait pas et elle souffrait de convulsions. A ce jour ses progrès sont très encourageants. Au-delà des traitements neurologiques à proprement parler, il y a la tendresse, la chaleur humaine, le dévouement de tous. J’ai même demandé et reçu l’autorisation d’emmener avec moi la physiothérapeute Tamara B. González, qui s’occupe de ma fille, pendant quelques mois, jusqu’à la reprise du traitement». C’est ce que raconte Verónica de Salinas, de Tamaulipas, Mexique. Mónica Mayela Salinas est une fillette de six ans née avant terme (au sixième mois de grossesse), souffrant d’hydrocéphalie et de paralysie cérébrale sévère. Elle a été traitée et opérée dans son pays, puis aux Etats-Unis¼ Mais «c’est ici, au CIREN, qu’elle a fait les progrès que vous pouvez constater. Je suis venue ici plusieurs fois, je reviendrai, et je suis heureuse et très reconnaissante au Dr Carlos Maragoto, neurologue, qui s’occupe de ma fille, et à Tamara, qui lui consacre son temps sans calculer», ajoute Verónica, comptable de profession et mère de deux autres enfants. Le Centre de restauration neurologique ou CIREN, inauguré le 26 février 1989, a accueilli en un peu plus de quinze ans 16 250 patients et leurs familles. Ce centre fait partie du système national de santé de Cuba et du pôle scientifique de l’ouest de la capitale, à une dizaine de kilomètres du centre ville. Ce pôle est formé par une bonne quarantaine d’institutions dont les centres d’immunologie moléculaire, de biotechnologie, de contrôle médical et pharmaceutique, l’institut de médecine tropicale Carlos J. Finlay et des laboratoires de production de vaccins et de médicaments. Le CIREN compte 219 professionnels et techniciens, dont 44 médecins (neurologues, chirurgiens, médecins cliniques, pédiatres et chirurgiens esthétiques), 66 licenciées en infirmerie et 45 psychologues, dentistes, microbiologistes, biochimistes, physico-mathématiciens, ingénieurs : un éventail très large de spécialistes de haut niveau. DES PATIENTS DE TROIS CONTINENTS La plupart viennent du Mexique, du Venezuela, du Portugal, d’Argentine, de Colombie, du Chili, du Brésil, d’Espagne, d’Italie, de Porto Rico, des Etats-Unis (malgré toutes les difficultés occasionnées par le blocus) et, bien entendu, Cuba. Les troubles traités sont essentiellement des accidents cérébro-vasculaires, le mal de Parkinson, les traumatismes crâniens encéphaliques, de la moelle épinière, les troubles neuromusculaires, la paralysée cérébrale infantile et d’autres maladies neuro-dégénératives. Le centre offre aussi un traitement du vieillissement humain connu sous le nom de RABIOGER et conçu à partir de technologie et de médicaments cubains. Victor Manuel Gonzalez, chef du service des relations internationales du CIREN, ajoute que le travail effectué au centre se situe à la pointe du progrès mondial en matière de neurosciences, avec deux grands programmes thérapeutiques, six cliniques spécialisées et un laboratoire de recherche fondamentale. Les équipes sont pluridisciplinaires et les salles de rééducation fonctionnent sept heures par jour. Les équipements destinés à la recherche et au diagnostic ainsi que le matériel chirurgical sont de dernière génération. Le CIREN traite des milliers de patients venus de pays d’Amérique, d’Afrique et d’Europe, et il exporte de la technologie ainsi que des services médico-scientifiques. (e-mail: cineuro@neuro. ciren.cu). Téléphones: (537) 273-6087 et 273-6356. LE PLUS DE PROGRES POSSIBLE EN LE MOINS DE TEMPS POSSIBLE A l’arrivée du patient, une commission scientifico-médicale étudie les cas (carte cérébrale et résonance nucléaire), établit un diagnostic général dans les 72 heures et propose un traitement. Les prix des prestations offertes --consultation, diagnostic, chirurgie, rééducation, odonto-stomatologie, podologie, cosmétologie, restauration biologique, etc.—sont très compétitifs sur le marché international. Le personnel est hautement spécialisé, disponible à toute heure et surtout très humain, souligne Víctor Manuel. Maria del Pilar Vila, agent commercial et publicitaire, nous a fait visiter un hôpital moderne de 252 lits, à proximité de la coquette Neurovilla formée de 11 confortables résidences et 104 lits à la disposition des malades et de leurs familles, avec piscine, sauna, restaurant, cafétéria, snack-bar, au milieu d’un beau parc verdoyant et à environ 500 mètres de la côte nord, à l’ouest de la capitale. Notre visite nous a permis de constater que la majorité des patients sont jeunes. Ils ne tarissent pas d’éloges sur le traitement qu’ils suivent et les qualités humaines du personnel. Un certain nombre de ces jeunes disent avoir appris à manger du riz au CIREN¼ Les repas sont équilibrés, de bonne qualité et servis à la carte. On note la présence de légumes variés et préparés sous des formes diverses; moins de fruits peut-être. Quoiqu’il en soit, il n’est pas rare qu’un patient redemande d’un plat qu’il a apprécié. Il est difficile d’arracher une critique à mes interlocuteurs. «C’est que¼ nous sommes gâtés!», me dit-on. Un pourcentage élevé de patients repartent guéris, d’autres reviennent. DES PATIENTS "PUBLICS ET PRIVES" L’hôpital est discret sur ses patients, éthique oblige¼ Mais certains, comme le chanteur-compositeur Alberto Cortés, la mexicaine Lucha Villa, le champion mexicain de natation Jesús Sergio Valero ont laissé des témoignages écrits. D’autres, célèbres aussi, se sont montrés plus "timides". En quinze ans, le CIREN est devenu titulaire d’une impressionnante collection de diplômes, distinctions, mentions etc. reçus à l’occasion de symposiums, forums, rencontres scientifiques et¼ inspections des autorités sanitaires cubaines. Les enquêtes effectuées auprès des patients donnent un taux de satisfaction oscillant entre 76 et 96%. A sa naissance le Centre portait le nom de Centre ibéro-américain de neurogreffe et régénération du système nerveux. Il a été inauguré personnellement par le président Fidel Castro. Le commandant l’a visité des dizaines de fois pour encourager un projet qui fait aujourd’hui la fierté de Cuba et dont les résultats lui valent un immense prestige international. Enfin, je ne saurais terminer sans préciser que ce reportage est aussi un témoignage de reconnaissance, car l’auteur de ces lignes a été un patient du CIREN. • Elle a appris à marcher et à manger du riz! • MARTHA Chávez Díaz, de Guadalajara, Mexique, traite son mal de Parkinson au CIREN depuis quatre semaines. «Du côté gauche, je ne pouvais pas bouger, et j’avais beaucoup de mal à marcher», dit-elle. Pour l’interview elle m’a accompagné dans un petit salon en marchant sans difficulté. «Je me sens bien, presque comme chez moi, car le personnel est très affectueux. Je viens pour la première fois, le traitement dure plusieurs mois et je pense que je n’aurai pas besoin de revenir. Je suis très reconnaissante au Dr Lázaro Alvarez». Quand je l’interroge sur les repas, elle éclate de rire: «J’ai appris à manger du riz, figurez-vous!» A-t-elle un regret quelconque? «Oui, celui de n’être pas venue avant!». Et comment a-t-elle appris l’existence du CIREN? Par un autre patient mexicain, aujourd’hui guéri. |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|