L'arrivée à la présidence de l'Equateur de Alfredo Palacio a été possible après que les Forces Armées lui donnèrent leur soutien. Hier Palacio a destitué les hauts responsables de ces Forces Armées. Et immédiatement, il y a eu des rumeurs de mobilisation militaire.

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L'arrivée à la présidence de l'Equateur de Alfredo Palacio a été possible après que les Forces Armées lui donnèrent leur soutien. Hier Palacio a destitué les hauts responsables de ces Forces Armées. Et immédiatement, il y a eu des rumeurs de mobilisation militaire.

D'un autre côté, l'avion brésilien chargé d'emmener le président renversé Gutierrez a attéri sur l'aéroport de Quito, il ne manque plus que la délivrance du sauf-conduit pour que l'ex président quitte le pays, sauf-conduit qui tarde à être délivré par crainte de mobilisation populaire.

L'Organisation des Etats Américains (OEA), tout comme les Etats Unis n'ont toujours pas reconu le nouveau président et ont envoyé une mission d'enquête pour analyser les conditions légales de la destitution de Gutierrez. Celui ci a affirmé hier par téléphone que sa destitution est anti-constitutionnel et qu'il n'a pas abandonné son poste. "Ils m'ont séparé de ma charge avec 60 votes sur 180 députés, sans procès politique et sans que j'abandonne mon poste". Des manifestants réclament toujours, aux portes de l'ambassade du Brésil, la remise de Gutierrez pour qu'il soit jugé.

Le nouveau gouvernement de l'Equateur a prit ses distances par rapport aux Etats Unis. Il a ratifié que Quito ne donnera pas d'imunité pénale aux militaires étasuniens comme l'avait sollicité Washington. Et il n'écarte pas de demander le retrait des troupes US de la base de Manta. La présence des militaires US a été critiquée par de larges secteurs de la société équatorienne, qui craignent que la base se converti en un poste avancé pour d'éventuelles interventions militaires contre la guerrilla colombienne.