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ÉTATS-UNIS DONNENT REFUGE À UN TERRORISTE

Anonyme, Jueves, Abril 21, 2005 - 07:01

UNE PERSONNE, DIRECTEMENT IMPLIQUÉE DANS LE SABOTAGE D'UN AVION COMMERCIAL FAISANT PLUS DE 78 MORTS ET PAR LA SUITE COMPLICE DANS LA MISE EN OEUVRE D'UN ATTENTAT VISANT LA PERSONNE D'UN CHEF D'ÉTAT, EST DE TOUTE ÉVIDENCE UN TERRORISTE.

N A T I O N A L E S
La Havane. 20 Avril 2005

FIDEL AU 44e ANNIVERSAIRE DE PLAYA GIRON
Posada Carriles, la plus grande erreur d'une administration étasunienne

Foto: ALBERTO BORREGO

LE président Fidel Castro a affirmé que le gouvernement nord-américain commet avec le terroriste Luis Posada Carriles la plus grande erreur jamais commise par une administration étasunienne.

Ils ont commis une très grave erreur comme celle commise avec Elian Gonzalez, quand nous nous sommes battus sans relâche jusqu'à ce qu'ils nous rendent l'enfant, a déclaré le dirigeant en faisant allusion au succès de la campagne du pays pour que l'enfant sequestré à Miami en 1999 soit rendu à son père.

Faisant référence à sa propre mise en demeure faite ces jours derniers aux Etats-Unis pour qu'ils disent ce qu'ils feront de Posada Carriles, qui a demandé l'asile dans ce pays, il a signalé que «nous vivons une autre bataille comme celle de Giron, aussi importante».

Ce discours de Fidel au théâtre Karl Marx de La Havane a été prononcé à l'occasion du 44e anniversaire de la victoire cubaine de Playa Giron (Baie des Cochons, 19 avril), face à l'invasion conçue, organisée et financée par le gouvernement des Etats-Unis.

Concernant les implications qui pourraient découler de l'accueil par les Etats-Unis d'un terroriste tel que Posada Carriles alors qu'ils proclament une croisade contre le terrorisme, il a expliqué que «cette fois ils ont commis la plus grande erreur jamais commise par une administration nord-américaine».

Quant à ce que fera Cuba à ce sujet, il a déclaré qu'à la différence de Giron, il ne s'agit pas cette fois d'une bataille avec les armes à la main. C'est, a t-il souligné, une bataille avec des arguments, c'est une bataille d'idées et qui aura vraisemblablement une grande importance.

LES AGRESSIONS DES ETATS-UNIS ONT COMMENCE DES LE TRIOMPHE DE LA REVOLUTION

LE président a rappelé les agressions lancées par Washington contre Cuba dès le triomphe même de la révolution et il a fait un inventaire des grandes batailles livrées par le peuple cubain lors des 46 dernières années.

Il a souligné l'importance historique de la victoire de Playa Giron. Il a rappelé aussi notamment ce qu'il a appelé «les jours dramatiques de la crise d'Octobre» (ou des missiles, en 1962), quand les Etats-Unis ont menacé d'effacer l'île de la planète.

Nous avons fait face à un danger qu'aucun pays n'avait jamais eu à affonter, étant donné qu'ils nous ont menacés d'une pluie d'armes nucléaires, a souligné Fidel.

Il a expliqué que certaines décisions prises alors «ne dépendaient pas de nous» (allusion au rôle joué par l'ancienne Union soviétique) et qu'«on a fait quelques concessions qui nous ont paru humiliantes et inutiles».

Il n'était pas nécessaire de faire ces concessions pour éviter une guerre, a t-il insisté, et il a continué en rappelant qu'on avait pas pris en compte les cinq conditions posées alors par Cuba, parmi lesquels l'arrêt du blocus nord-américain, des attaques terroristes et de l'occupation du territoire de la base navale de Guantanamo.

Il a jugé que toutes ces raisons avaient permis la continuation du blocus, des sabotages d'hôtels et de centres de loisirs, des attaques d'ambassades et des attentats contre des avions, dont celui d'un avion civil près des Barbades avec 73 personnes à bord.

Nous avons aussi subi des attaques avec des maladies qui touchaient les plantes et les animaux, des bactéries et des virus dont celui de la dengue, une maladie alors absente dans tous les autres pays du monde et qui a coûté la vie à plus de 150 personnes dont les 2/3 étaient des enfants, a t-il évoqué.

Le leader cubain a accusé Washington d'être le responsable de l'organisation et du financement de ces actions et parmi celles-ci il a cité l'attentat manqué que Luis Posada Carriles et d'autres terroristes d'origine cubaine ont organisé alors qu'il assistait à Panama au Xe sommet ibéro-américain.

Plus loin il a souligné que les Etats-Unis encouragent ces plans d'assassinat contre les dirigeants de la Révolution «comme si le monde était une jungle où l'empire ténébreux aurait implanté ses propres lois».

LA RESISTANCE A UNE AGRESSION SERA INVINCIBLE

Le président a affirmé que la résistance du peuple à une agression armée des Etats-Unis sera invincible.

Il a déclaré que jamais quelque chose n'est sortie de Cuba qui ait coûté la vie à quelqu'un alors que les Etats-Unis à quelques kilomètres d'ici nous ont tant de fois agressés et accusés d'être des terroristes.

Il a averti que ce qualificatif de terroriste est une préparation psychologique pour lancer une guerre d'agression, «qui s'ils ne l'ont pas déjà lancée - a t-il expliqué - c'est parce que la résistance qu'ils rencontreraient ici serait invincible».

Parce qu'ils savent, a t-il ajouté, que le nombre de pertes en vies humaines pourrait être aussi élevé ou le double des pertes au Vietnam et en Irak, mais «il n'est pas certain que la société nord-américaine accepte des pertes humaines supérieures à celles de ces terres».

«Je pense que dans une guerre aussi sale et ignoble ils ne pourraient pas tolérer des pertes aussi élevées, parce que si chaque jour la stupidité, l'ignorance et la barbarie sont de plus en plus au goût du jour, le peuple nord-américain lui n'est ni ignorant ni barbare», a t-il ajouté.

«Nous avons accompli notre devoir en nous préparant pour n'importe quelle tâche, pour n'importe quel durant 10 ou 100 ans», a t-il affirmé. «Parce que même ceux qui naissent au milieu de cette lutte vont grandir et vont continuer à combattre avec les millions qui n'étaient pas encore nés avant le 1e janvier 1959 ou le 19 avril 1961, qui travaillent, qui luttent et qui combattent aujourd'hui pour la défense de la patrie» a t-il souligné.

Ils ont du penser à tout cela, a t-il dit en référance aux gouvernants étasuniens, «même s'il existe des fous qui n'y ont pas pensé», a t-il expliqué.

Il a estimé que les agissements nord-américains d'aujourd'hui paraissaient relever d'une maison de fous, «dans un pays où des postes de travail et de pouvoir très importants sont occupés par des gens déséquilibrés et devenus fous».

Il a signalé comment aujourd'hui à Cuba «se livre une importante bataille d'idées, une importante bataille politique face à ce même empire» qui n'a pas cessé de harceler l'île durant toutes ces années.

Et il a rappelé qu'avant Giron il y avait déjà eu beaucoup de victimes dues à des sabotages, des attaques aériennes et d'autres actions terroristes, parce que les agressions ont commencé dès le 1e janvier 1959.

Ce sont aujourd'hui les mêmes crimes qu'il y a 46 ans, avec les mêmes ruses et les mêmes mensonges, mais avec l'utilisation d'une meilleure technologie et plus avancée, a insisté le président cubain.

CUBA EST EN TRAIN DE SURMONTER UNE PERIODE DE DIFFICULTES ECONOMIQUES

Dans une partie de son intervention, Fidel a affirmé que Cuba est en train de surmonter une période de difficultés économiques, mais il a averti que le pays ne reviendra pas aux mauvaises habitudes de gaspillage héritées d'autrefois.

Le capital d'intelligence que nous avons développé nous permet d'avancer vers un futur meilleur et de garantir à notre peuple une vie digne, que le capitalisme ne peut même pas promettre à ceux qui vivent sous ce système, a t-il affirmé.

Cuba, a t-il signalé, sera même capable d'aider d'autres pays et de participer davantage au combat de l'humanité pour qu'elle prenne conscience des grands périls qu'elle court face à l'épuisement des ressources naturelles et la destruction de l'environnement.

Nous sommes en train de démontrer qu'il est possible de développer une société humaine et juste, a t-il assuré.

Le président a appelé ses compatriotes à se battre pour économiser, y compris l'eau, dû à la sécheresse prolongée qui touche l'île, ainsi que l'énergie électrique dont le système de génération est un phase de redressement.

A la soirée, qui s'est déroulée dans le théâtre spacieux Karl Marx de la capitale, étaient présents des centaines de vétérans des batailles livrées par l'île depuis janvier 1959, dont mille combattants de Giron, considérée comme la première grande défaite militaire des Etats-Unis en Amérique.

Etaient présents aussi des centaines de soldats qui ont participé à la lutte contre les bandes, organisées et financées par Washington, et qui se sont lancés dans les montagnes dans les premiers temps de la Révolution, ainsi qu'un grand nombre de combattants internationalistes.

Comme un symbole de continuité de ces journées épiques, ont assisté aussi à la cérémonie des centaines de jeunes de ce qu'on appelle les Programmes de la Révolution, qui comprennent des projets de développement dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture et du social.



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