Alors que la grève tire à sa fin, la situation financière de 2004 - 2005 pour les étudiants de cycles supérieurs - et aussi celles de tous les autres, n'est pas réglée. L'injustice demeure et la cicatrice sera longue à cicatriser.

voici un tableau résumant la situation pour les étudiants de Maîtrise et le trou énorme que représente l'année 2004 - 2005 par rapport aux autres années.

Évidemment, encore une histoire de chiffre, une revendication égoïste. Pourtant, nous sommes des milliers a avoir financé injustement cette coupure de 2004-2005. cette coupure a des conséquences aussi sur mes proches, sur ma conjointe qui gagne dignement sa vie et qui m'aide comme elle peut pour m'aider dans toute cette histoire. Je ne demande pas pour autant à mes collègues de poursuivent la grève pour ça.

Je demande seulement qu'on oublie pas cette injustice , qu'on me dise : «c'est vrai mec, c'est pas juste», alors que le murmure marchand a repris ses droits dans nos médias car le film de la grève est terminé, comme l'a si bien résumé Éric Martin dans le forum de la CASSÉ :« Dans leur conception court-terme et bien balisé du monde, les choses s'enchainent pour les médias selon un ordre logique événementiel et unidirectionnel. Problème, grève, mécontentement, solution, problème fini, mouvement essouflé s'obstine un peu mais finit bientôt, merci bonsoir on ferme la shop a nouvelles»

Merci donc à la FEUQ, qui n'a rien fait depuis le début pour tenter de réparer cette injustice pourtant si flagrante, pour n'avoir pas négocié ne serait-ce qu'un meilleurs taux d'intérêt pour le remboursement de ces sommes, ou des crédits d'impôt ou quoi que ce soit d'autre. Maintenant le dossier est clos, réglé, on passe à autre chose, nous disent-t-ils. Arrêtez de chialez, on a fait notre job, et si vous persistez à chialez, c'est que vous êtes juste des petits révolutionnaires parano envers les fédé.

Merci donc à l'Exécutif de la CASSÉ qui, au nom de la solidarité avec certains «camarades» agitateurs isolés, se s'ont obstiné à ne pas condamner la violence, alors que même Arafat le faisait, sans même penser que certains, en bout de ligne, paieront pour cette obstination ridicule. Pourtant, les occupations menées de façon intelligentes et civilisées auraient pu continuer, car, s'inspirant des idées de la non-violence prônée par Gandhi, ce ne sont pas des actes «violents »en soi. Les actions ne semblent pas terminées : je vous donne le bénéfice du doute encore un peu, car vos revendications sont tellement pleine de bon sens.

Merci Monsieur Fournier et Monsieur Charest de clamer haut et fort que cette entente est une bonne entente, alors que vous niez le fait que certains ont été floués. Si vous annoncer dans le prochain budget une baisse d'impôt, je saute une coche, c'est sûr, comme le scandale des commandites me fait déjà sauter une coche.

Et enfin, un vrai merci.

Un vrai merci à ces milliers d'étudiants anonymes qui, au-delà de la partisanerie, constatent amèrement que certains d'entre-eux ont été véritablement laissé pour compte dans toute cette histoire. Même de retour sur les bancs d'école, je vous sais encore solidaire dans votre coeur.

et ça, ça me console énormément.