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Face aux embûches des propriétaires, la ministre Normandeau doit encadrer la recherche de logementAnonyme, Miércoles, Abril 6, 2005 - 13:23
RCLALQ
Montréal, Québec et Gatineau, le 6 avril 2005. En menant simultanément des actions à Montréal, Québec et Gatineau, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) presse la ministre des Affaires municipales et des Régions, madame Nathalie Normandeau, d'agir pour mettre fin aux abus lors de la recherche de logement. Alors que s'ouvre la période intense de recherche de logement, les locataires se buteront encore aux nombreux obstacles à l'accès au logement (hausse exagérée des loyers, discrimination, collecte de renseignements personnels non-nécessaires, demande de dépôt d'argent, enquête de crédit, etc.). Le RCLALQ dénonce particulièrement la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) en lui remettant un avis d'éviction à Montréal et en visitant un de ses administrateurs à Québec. La CORPIQ milite activement depuis 25 ans contre les droits des locataires en faisant la promotion de la discrimination, de la collecte abusive de renseignements personnels et des hausses démesurées des loyers. À Montréal, le RCLALQ s'est rendu aux nouveaux bureaux de la CORPIQ, situés dans l'arrondissement Saint-Laurent. La CORPIQ est maintenant voisine de palier du bureau de comté de M. Jacques Dupuis, vice Premier ministre du Québec et ministre de la Sécurité publique (numéro 2 du gouvernement). Sur place, les membres du RCLALQ se sont aussi empressés d'indiquer à M. Dupuis la nécessité d'encadrer la recherche de logement pour contrer les abus entre autres suscités par ses nouveaux voisins. À Québec, le RCLALQ a rendu visite au secrétaire de la CORPIQ, Marc Dufour aux bureaux de sa société Dufour Cinq-Mars. Cette entreprise de gestion est active depuis plus de 25 ans et compte maintenant parmi les plus importantes de la région. Elle est bien connue pour ses formulaires de renseignements personnels long comme le bras et ses hausses de loyer abusives. Logeant à la même adresse du boulevard Sainte-Foy, le Parti libéral du Québec s'est fait rappeler qu'il n'a toujours pas respecté son engagement de reconnaître le droit au logement. La tournée s'est conclue par une marche à Charlesbourg au domicile et aux bureaux des administrateurs de Logisbourg, une entreprise possédant plus de 800 logements. Logisbourg procède non seulement à la collecte abusive de renseignements personnels non-nécessaires, mais indique clairement aux personnes handicapées qu’elles ne sont pas les bienvenues. À Gatineau, en conférence de presse, le RCLALQ, par l'entremise de Logemen'occupe Gatineau, s'est attardé sur les problèmes de recherche de logement rencontrés en Outaouais. Même si les taux d'inoccupation des logements y sont moins bas, le coût important des loyers s'ajoute aux pratiques des propriétaires. Si le coût des loyers, jumelé à la pauvreté, est le premier obstacle à l'accès au logement, le RCLALQ en a répertorié plus d'un : la discrimination directe, les formulaires de demande de location et de renseignements personnels, les frais pour recherche de crédit (le «taxage» des locataires), les journées porte ouverte (les visites en groupe), le dossier de crédit, la Commission d'accès à l'information (CAI), les délais à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ). En route vers son élection, en avril 2003, le Parti libéral s'engageait à faire reconnaître formellement le logement comme un droit. Le RCLALQ attend impatiemment une action gouvernementale en ce sens afin : 1. Que le gouvernement du Québec encadre juridiquement le processus de location d'un logement pour assurer le droit d'accès et mettre fin à la discrimination et à la collecte abusive de renseignements personnels. 2. Que les pouvoirs de la Régie du logement soient élargis afin qu'elle ait juridiction sur le processus de location des logements. 3. Que les formulaires de demande de location mis de l'avant par les associations de propriétaires soient interdits. 4. Que toute forme de dépôt d'argent avant la signature d'un bail soit interdite. 5. Que le gouvernement reconnaisse réellement le droit au logement. Cette année, le RCLALQ juge encore nécessaire la mise en place de mesures d'urgence aux sans logis pour toutes les villes où l'accès au logement est problématique. Alors que le gouvernement Charest tarde à les annoncer, il doit également apporter des solutions durables aux problèmes de logement.
Site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec
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