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Quand le régime de Ben Ali prive les Tunisiens de l’information!

Anonyme, Viernes, Abril 1, 2005 - 16:54

Mohamed Nabil

Les Tunisiens n’ont pas « le droit à l’accès à l’information ». Le régime de Ben Ali tient d’une main de fer tout ce qui concerne la presse. Malgré les critiques et les reproches des organismes de droits de l’homme, Tunis continue à exercer son rôle de censeur de l’information.

Mohamed Nabil*
Fals...@hotmail.com

Les Tunisiens n’ont pas « le droit à l’accès à l’information ». Le régime de Ben Ali tient d’une main de fer tout ce qui concerne la presse. Malgré les critiques et les reproches des organismes de droits de l’homme, Tunis continue à exercer son rôle de censeur de l’information.
Exigences internationales
Avant que la Tunisie recevra la deuxième phase du Sommet mondial de l’information, prévu au mois de novembre 2005, les ONG, entre autres celles de la Suisse, ont décidé de sonner l’alarme à propos de la situation des droits et libertés en Tunisie. Ils exigent que « le gouvernement tunisien doit offrir des garanties en matière de respect des libertés publiques, sinon elles boycottent comme les ONG internationales le Sommet mondiale de l’information ». Selon Marc Fürrer, président de la Commission fédérale de la communication, cet événement, qui sera organisé par l’ONU, demande un certain nombre d’exigences en matière de respect des libertés et des droits de l’homme.
La Tunisie est devenue un exemple de l’oppression contre tous ceux qui veulent s’exprimer au nom de la liberté. Bien au contraire, le régime tunisien a décidé d’harceler les journalistes indépendants. C’est le constat de plusieurs organismes, tel qu’Amnistie internationale et Reporters sans frontières. Sihem Ben Sedrine, une journaliste tunisienne et activiste pour les droits de l’homme, a affirmé, lors de sa dernière visite à Genève, « qu’il existe une police de l’information au sein du ministère tunisien de la communication, qui agit très concrètement sur le terrain ».
L’échange international de la liberté d’expression (IFEX) est un réseau mondial de 64 organisations nationales, régionales et internationales, qui ont l’intérêt de défendre la liberté d’expression. Cet organisme a déjà entamé une mission d’enquête en Tunisie du 14 au 19 janvier 2005. Les délégués de la mission ont constaté que le régime de Ben Ali bloque les sites Web, y compris les sites de nouvelles ou d’information. La police surveille aussi les courriers électroniques et les cybercafés. La liberté d’association et de circulation est entravée sans oublier la presse, qui demeure tout le temps censurée et dont le contenu est uniforme. C’est dans ce sens que Robert Menard a confirmé dans son livre « Ces journalistes que l’on veut faire taire » publié en 2001, que « la liberté de la presse est inexistante en Tunisie ».
Vision pessimiste
La situation des droits de l’homme en Tunisie ne semble pas tranquillisante. Il y a plus de soucis de la part de la communauté internationale, surtout après le décès de l’internaute tunisien Zouhair Yahyawi. Cet activiste était humilié et torturé à la prison tunisienne où il a entrepris trois grèves de la faim afin de protester contre ses conditions de détention. Mokhtar Trifi, président de la ligue tunisien des droits de l’homme, n’a pas caché son pessimisme dans une entrevue avec le journal El-Watan du 21 mars 2005. « Cette situation n’est pas reluisante. Nous avons espéré que cela changera, mais, malheureusement, c’est encore loin d’être le cas. Bien au contraire, d’aucuns pensent que cette situation s’est même aggravée ».
*Journaliste au Canada
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